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Quel a été votre aiguillon ?    
14 messages du 13/09/2002 au 17/09/2002    

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"ris"
 
 1 - De Eric Surzur, de Vannes le vendredi 13 septembre 2002 à 09:46 
 
Bonjour,
Qu'est-ce qui vous a donné l'envie d'aller sur l'eau la première
fois ? Celui qui vous a inspiré ?  Comment ? Quand ? Un homme ? Une femme ?
Un livre ? Un bateau ? Un port ? Une odeur ?
Est-ce que cela a répondu à vos attentes, vos fantasmes, finalement, avec le
recul ?
Vous racontez ?

Eric, qui voudrait mieux vous connaître et qui tape son texte tout à
l'heure.
 
 2 - De browny le vendredi 13 septembre 2002 à 10:17 
 
salut,

"L'aiguillon", quel joli nom !
Ce qui m'a donné envie d'aller la première fois sur l'eau ?
Ben j'étais un peu forcé pour aller en ballade sur le bateau du cousin, je
devais avoir 7 ou 8 ans. A vrai dire, j'aimais pas ça, ça me faisait peur
surtout que l'on devait passer une ecluse, sensation etrange, enfin c'etait
pas mon truc !
Après quand j'y suis retourné, j'avais 18 ans, et la j'ai vraiment eu envie
de naviguer...ça s'est raduit par entrainements le samedi, regate le
dimanche...puis j'ai relache la pression, non pas que je n'aimais pas, mais
très pris par d'autres activités en asso...donc je me suis rabattu sur ce
forum (j'y etais deja avant quand meme)...et puis toujours quelques sorties
quand sur ce meme bateau que je n'aimais pas quelques années plus tot et ou
maintenant je m'eclate bien (cf: msg sur ris de fond et sortie de mercredi).
Je garde toujours un esprit regate et pas trop voyage, j'aime plutot la
confrontation avec d'autres bateaux et la vitesse (tout est relatif !)

J'ai pas vraiment eu de grand inspirateur, mais quelqu'un qui a pris le
temps de tout m'apprendre pendant une saison, qui a toujours su repondre a
mes questions et a qui dans ce domaine je dois beaucoup !

Sinon c'est vrai qu'il y a une grande attirance pour la mer sous tous ses
etats et un sentiment tres différent lorsque l'on est dessus, a croire que
c'est un monde a part ou l'on ne pense pas aux soucis quotidien du boulot...

Donc voila un bref résumé...maintenant je prepare la prochaine regate,
j'aimerai bien envoyer le bois cette année et pas merder avec le spi comme
l'an passe (ce qui nous a couté de nombreuses places au classement !)
En attendant, economie sur economie, sous apres sous, je mets de cote pour
acheter la coque qui m'apportera tout ce plaisir !

Bon vent !

nico
 
 3 - De "Nominoë_,_de_Nantes" le vendredi 13 septembre 2002 à 11:30 
 
Hello,

> Qu'est-ce qui vous a donné l'envie d'aller sur l'eau la première
<snip>

Ma première nav', je ne l'ai pas choisie : à 19 jours sur un lac aux
Pays Bas à bord d'un Edel V, et en France en Baie d'Aigues Mortes sur un
Gib Sea+80. Je ne pense pas avoir pesé dans la décision d'y aller, quoi
que vu que mon comportement n'inquiétait nullement mes parents : callé
dans le triangle avant, avec un harnais donc la longe était croché à
l'avant, des coussins de part et d'autres et hop dans les virements je
me calais peinard. Il parait que les gens regardaient avec un regard
plus ou moins amusés mes parents qui, sur les lacs hollandais,
s'arrêtaient sur les pontons des bistrots, restos et autres pour faire
réchauffer le biberon.

Tombé dedans quand j'étais petit donc? ... à vous de juger ;-)

Puis des stages d'opti l'eté, puis de L'Equipe. Toujours jusque vers 8
ans je crois l'Edel V aux Pays-Bas et le Gib Sea+ en baie d'Aigues
Mortes. Puis d'autres activités prennent les we et l'edel V fut vendu à
des amis. Donc les navigations sont plutôt estivales pendant les grandes
vacances. Surtout des nav' à la journée.

Puis en 1994 nous avions envie d'élargir les horizons et mon père achète
un First 32. Et là ça devient encore plus chouette, le bassin de nav'
s'agrandit et les vacances sont de plus en plus souvent près (auprès?)
du bateau, même en hiver!
Puis en France à partir de l'été 97 et là deux ans à Montpellier qui me
permettent d'être sur l'eau tous les week-end (aïe pas top pour la prépa
;-))) mais génial pour le moral et qui dit bien dans sa peau... )

Et en 1999 direction Nantes où je suis depuis, où je découvre la régate,
les entrainements d'hiver, la Bretagne en croisière que je ne
connaissais que pour des vacances terrestres en allant voir la famille
dans le finistère. Depuis entrainements, régates, monitorat habitable
des croisières en tant qu'équi^pier ou skipper,... je tombe alors
amoureux de cette région Alors il faut en permanence jongler entre la
Méditerranée où mon père réclame son équipier pour aller en mer (pour
autant que je ne le laisse pas à terre et embarque plutôt des copains
avides de découvrir la voile) et la Bretagne où je ne rate presque
aucune occasion de naviguer (d'ailleurs si certains manquent parfois
d'équipiers ... ;-) )

Et puis, et puis on est aujourd'hui, je suis toujours aussi avide de
navigation, merci à mon Papa qui m'a fait découvrir la mer et m'a appris
ce qu'elle était et surtout le respect, qui m'a donné un sens marin.

Voili voilà j'espère ne pas avoir été trop long.

Aux autres maintenant!

Nominoë

--
http://www.relais-voile.net
 
 4 - De Fanch le vendredi 13 septembre 2002 à 11:42 
 
Eric Surzur, de Vannes wrote:

> Bonjour,
> Qu'est-ce qui vous a donné l'envie d'aller sur l'eau la première
> fois ? Celui qui vous a inspiré ?  Comment ? Quand ? Un homme ? Une femme ?
> Un livre ? Un bateau ? Un port ? Une odeur ?
> Est-ce que cela a répondu à vos attentes, vos fantasmes, finalement, avec le
> recul ?
> Vous racontez ?


salut,
la première fois? c'est un pote à mon père qui m'avait proposé de tirer
des bords avec son 505 fraichement retapé sur le Saloum (Sénégal),quand
on a 10 ans toutes les "occasions d'évasion" sont bonnes à prendre, se
faire inviter par un vieux noir sur sa pirogue à voile de 18 mètres qui
transporte des tonnes de coquillages pour le béton (tiens, un sujet pour
Thalassa?), ça rappelle les lectures que l'on fait à cet âge: Moonfleet,
l'île au trésor, l'aventure du Redburn, Moby Dick, des livres ou la mer
fait peur mais en même temps fascine et attire de ce fait...On pouvait
voir aussi régulièrement les hommes d'équipage des cargos qui venaient
de baigner à "la pointe", là où tous les gosses se retrouvaient en quête
de fraicheur, j'avais même retrouvé au fond de l'eau la chevalière
perdue de l'un d'entre eux, il n'est jamais revenu la récupérer... C'est
voir pour la première fois le rivage s'éloigner petit à petit, les
détails de la côte disparaître, ah... cette impression de fausse
précarité,  et on se sent un peu anxieux tout de même d'avoir quitté la
terre ferme, pourtant on sent son coeur battre plus fort, on se sent
moins terne, plus vivant que jamais, on se dit que l'on est réellement
heureux et que l'on n'échangerait pas sa place pour rien au monde...




--
Fanch
 
 5 - De Eric Surzur, de Vannes le vendredi 13 septembre 2002 à 12:38 
 
Eric Surzur, de Vannes <vogue.marine@wanadoo.fr> a écrit dans le message :
als4sq$56r$1@wanadoo.fr...
> Bonjour,
> Qu'est-ce qui vous a donné l'envie d'aller sur l'eau la première
> fois ? Celui qui vous a inspiré ?  Comment ? Quand ? Un homme ? Une femme
?
> Un livre ? Un bateau ? Un port ? Une odeur ?
> Est-ce que cela a répondu à vos attentes, vos fantasmes, finalement, avec
le
> recul ?
(...)

Bonjour à tous et à toutes,
 
 6 - De Eric Surzur, de Vannes le vendredi 13 septembre 2002 à 15:36 
 
Eric Surzur, de Vannes <vogue.marine@wanadoo.fr> a écrit dans le message :
alsnc0$lcc$1@wanadoo.fr...
>
> Eric Surzur, de Vannes <vogue.marine@wanadoo.fr> a écrit dans le message :
> als4sq$56r$1@wanadoo.fr...
> > Bonjour,
> > Qu'est-ce qui vous a donné l'envie d'aller sur l'eau la première
> > fois ? Celui qui vous a inspiré ?  Comment ? Quand ? Un homme ? Une
femme
> ?
> > Un livre ? Un bateau ? Un port ? Une odeur ?
> > Est-ce que cela a répondu à vos attentes, vos fantasmes, finalement,
avec
> le
> > recul ?
> (...)
>
> Bonjour à tous et à toutes,
>
>
>
 
 7 - De DocteurRoss90981 le vendredi 13 septembre 2002 à 16:17 
 
bonjour à toutes et à tous;
mon premier contact avec les voiliers, je pense l'avoir eu... dans le ventre de
ma mère, puisque fraichement enceinte, elle régatait avec mon père (420, 505
etc).
encore très jeune, (5 ou 6 ans), je me souviens des navigations vers jersey à
bord du sangria du grand père, au départ de binic (22) (tempètes mémorables,
tout le monde dégueulait et le grand père piquait des crises de nerfs!). je me
souviens encore de l'odeur du triangle avant, ça sentait le polyester et le
moisi, j'adorais!.
mon pere s'est ensuite acheté un micro challenger. j'ai fait 2 stages de cata
(nacra),
ensuite je me suis tourné vers l'aviation, l'aéromodélisme.
puis récemment ça m'a repris, avec ma copine nous cherchions un bateau (cet été
dans le morbihan nous revions beaucoup). en rentrant, au mois d'aout, coup de
foudre pour un cap corse tout mignon tout beau à évian (sommes de lyon).
voila, maintenant la boucle est bouclée, nous avons notre bateau... nous allons
d'ailleurs naviguer ce WE, la météo s'annonce pas mal.
@ bientôt
nico
 
 8 - De Eric Surzur, de Vannes le vendredi 13 septembre 2002 à 18:47 
 
Eric Surzur, de Vannes <vogue.marine@wanadoo.fr> a écrit dans le message :
als4sq$56r$1@wanadoo.fr...
> Bonjour,
> Qu'est-ce qui vous a donné l'envie d'aller sur l'eau la première
> fois ? (...)

Bonjour à tous et à toutes,
Oui, la vraie première fois, la vraie première impulsion ? Intéressant. Il
faut bien chercher et remonter. On a facilement conscience du faisceau de
souvenirs qui concourent à dessiner le premier indice, mais l'impulsion ?
The real one ?
Ca pourrait être les heures dans le jardin de banlieue (91) à jouer avec mon
frère autour de la bassine d'eau chauffée au soleil, pendant les grandes
vacances. Les Matchbox coulaient directement mais les bateaux Bonux
partaient à la surface transparente et croisaient les malheureuses fourmis
piquées sur le cerisier. Passagères clandestines qui devaient souvent
partager la croisière avec un soldat américain, qui devait lui-même parfois
batailler contre un Chéyenne ou un cow-boy, catapulté depuis le ranch, un
peu plus loin sur la pelouse...

Ou bien ce livre, offert par ma grand-mère: "Les secrets de la mer Rouge" ?
Il est encore à côté de moi. Un choc, quand je l'avais ouvert. Je ne savais
pas qu'il y avait des aventuriers comme ça, en vrai. Je ne l'ai lu en entier
que bien des années plus tard, et tous les autres aussi, mais le souvenir de
ces photos était là pour me faire penser à la mer Rouge.

Ou alors une visite sur les épaules de mon père, au CNIT, lieu mythique du
Salon ? A l'époque , je ne me doutais même pas que ce genre de fantaisie
puisse exister: des bateaux au sec et à Paris ! Déjà, Paris, pour moi, le
rat de banlieue, en culottes courtes et blazer...Je me souviens de gens qui
fumaient la pipe, en col roulé, je revois l'ALOUETTE de la Gendarmerie,
exposée quelque part.

Je me souviens aussi parfaitement avoir vu L'HERETIQUE: était-ce au musée de
la Marine ? Bien possible. En tous cas je pense, maintenant que je tape ces
lignes, que mon jeune cerveau recevait comme des ondes magnétiques ces
commentaires quasi-religieux que faisait mon père, commentaires tout pleins
d'admiration pour Bombard, pour Moitessier, pour son confrère Olivier
Stern-Veyrin(*), pour Anne Mikaïlof, qu'il avait connue au CNG et dont je
revois le bateau pour la Transat: un bateau en alu de 10 m, dans mes
souvenirs, avec du Treadmaster gris.

Moitessier...Je ne crois pas pouvoir oublier la FOULE et la fumée, salle
Pleyel, quelque temps après qu'il ait annoncé qu'il continuait son tour du
monde. Françoise, se femme était là pour présenter les films passés par le
lance-pierre de Bernard. J'ai cru que j'allais mourir étouffé dans cette
cohue en nocturne. L'ambiance était électrique...à un point Je crois qu'il
n'y avait pas un type qui arrivait à rester sur son fauteuil (bois moulé à
ressort, genre ciné-club de lycée) normalement plus de 10 secondes, les yeux
usant l'écran de la grand-messe. J'avais l'impression qu'il se passait
vraiment qq chose, là.

A quoi peut-on comparer ça ? Ca ne devait pas être loin de ce que ça aurait
été, dans la salle de contrôle des vols, à Houston, si Aldrin, Lowell et
Armstrong avaient dit:
- désolés, les gars, mais on continue vers Andromède, c'est trop beau, vous
ne pouvez pas imaginer, on est heureux dans l'Espace, vous pouvez pas
imaginer, on peut pas rentrer, on continue pour sauver notre âme...

Ca, ça m'a marqué et il y avait de quoi.

Ensuite, les samedi, sur le lac de Viry-Chatillon, à faire de l'Optimist, le
moniteur qui tapait sur les boudins de son Zodiac, sous la pluie, en
gueulant de bonheur "Ca, c'est de la voile Nom de Dieu !" quand, nous, on
voyait la marotte noyée sous la poussée de l'eau en furie ! Mais, là,
c'était déjà parti, le virus !

Avant il y avait eu les départs de Saint-Maur (94), devant chez mon
grand-père, avec le Fennec, rouge,  sur sa remorque, sanglé de partout,
chose étrange qui venait me chercher devant le club Mickey, à Damgan (56).
Je faisais le "focquier" comme dit mon plus jeune fils aujourd'hui. La
boucle est bouclée...

Merci Jean, merci Margueritte, merci Bernard, Alain, Georges, Henri, James,
Jean-Louis, Francis, Marcel, Olivier, Françoise,
Eric.........................

Eric.
(*) le démon de l'astro, c'est lui. Je l'ai eu au téléphone il y a quelques
mois: toujours prêt à re-raconter Portsmouth-Le Cap et ses options météo
pour la cent-millième fois !
Sacré Olivier ! Si ça ne s'appelle pas le feu de Dieu, ça !
 
 9 - De Marc_de_Ferrière le vendredi 13 septembre 2002 à 21:12 
 
Bonjour à toutes et à tous,

C'est décidé, Eric veut qu'on passe nos nuit sur le clavier pour
raconter nos vies, à mon avis il s'en l'hiver arriver et il s'inquiette
d'être obligé de retourner à sa dérive, là il a une excuse :-)

Pour moi, le déclic fut fort long puisque j'ai rêvé de naviguer pendant
plus de 20 ans.

Quelques moments forts, tous les été à partir de 6 mois sur la plage de
Carolles près de Granville à regarder les 420 et autres 505 partir.
Faut dire que j'étais vacciné à la résine puisque je suis né au dessus
du "Chantier Naval de Château Thierry", un fou qui en 57 construisait
des bateaux de plaisance loin de toute mer et qui s'est mis à la résine
très tôt, j'ai l'impression d'avoir toujours senti l'odeur.

Et puis les livres, très important les livres, l'Ile au trésor bien sûr
et surtout tous les Jules Verne, L'ile Mystérieuse, l'école des
Robinson, le spynx des glaces, etc, je les ai tous lu plussieurs fois,
et je continue, et j'avais la mappemonde dans ma chambre pour suivre.
Qu'est ce que j'ai fait comme nav avec Némo, Paganel etc.

Un souvenit aussi, en 64, Pen Duick 2 dans le port de granville après la
Transat, c'était la première fois que j'entandais parler de ce type que
j'ai appris à admirer ensuite, jusqu'à faire la queue pour lui faire
signer un bouquin.
Et Moitessier bien sûr, le choc comme dit Eric et la lecture de la
longue route et de la plus grande partie de la collection Artaud qui me
faisait voyager.
Le cnit aussi, une ou deux fois, à vouloir tout toucher.

A l'inverse de beaucoup, ce que j'ai appris sur la voile je l'ai aussi
appris avec les maquettes, j'avais passé des années à faire un bateau
américain avec notice en anglais et dico a essayer de comprendre que la
mat de mizaine n'était pas au même endroit en français et en anglais.

Dernier coup de coeur, pâques 76 à Saint Malo à réviser les concours et
j'assiste à l'arrivé de l'Edhec, une foule sous spi, superbe, et moi, le
gars de la terre, je me suis dis, cette course je veux la faire un jour,
ça à l'air super.
Résultat en 80 le service dans la marine, par hasard, et premier pas sur
un voilier pas ordinaire, la Belle Poule et en 82 j'engage un bateau
pour ma fac dans l'Edhec qui se court à Brest. Je n'avais jamais mis les
pieds sur ce type de baille, et l'équipage était constitué de furieux,
un américain de Newport, un Suédois et un Français, plus moi qui ne
savait pas comment ça marchait plus une copine. Le premier départ, ça a
été une des plus belles trouilles de ma vie, et depuis je navigue.
 
 10 - De Hervé G. le lundi 16 septembre 2002 à 18:51 
 
Bien difficile de déméler l'écheveau...

les vacances d'été à Piriac dans mon enfance, ou je voyais les chalutiers,
ou l'odeur des filets prenait à la gorge le petit parisien, sans que
j'arrive à la détester tout a fait...

l'embarquement pour quelques heures en Irlande sur le chalutier du père de
copains du coin, ou je me suis apercu au bout d'un moment que j'étais le
seul jeune (11ou 12 ans) à ne pas appater les poissons ;-). depuis ce jour
là, je "sais" que je n'ai pas le mal de mer...

la découverte de La Réale, j'avais 10 ans, trois mats barque sur lequel
commencaient les stages à Jeunesse et Marine. Nous avons d'abord fait deux
jours d'aviron (à deux par aviron sur cet énorme bahut) puis la voile.
Découverte du vent, il fallait gambiller au virement de bord, porter le foc
a contre pour culer et inverser la barre sans s'y prendre trop tard
sinon.... virement de bord raté !  Quatre mouflets pour retenir la drisse,
autant pour tirer sur la voile pour passer la vergue de l'autre coté du mat,
les huit pour rehisser les voiles (GV et misaine). Quelle aventure à ce
moment là
L'esprit de Jeunesse et Marine a beaucoup contribué à me faire aimer non
seulement la voile, mais la mer,

Y a t il d'autres frbistes issus de JEM ? (il ne s'agit pas ici de relancer
la concurrence/polémique entre les Jemistes et les Glénantiens. D'autant que
ces derniers semblent nombreux sur ce forum ,-)

Merci encore Eric. C'est toujours bien de se rappeler d'ou on vient .

Herbé





Eric Surzur, de Vannes <vogue.marine@wanadoo.fr> a écrit dans le message :
als4sq$56r$1@wanadoo.fr...
> Bonjour,
> Qu'est-ce qui vous a donné l'envie d'aller sur l'eau la première
> fois ? Celui qui vous a inspiré ?  Comment ? Quand ? Un homme ? Une femme
?
> Un livre ? Un bateau ? Un port ? Une odeur ?
> Est-ce que cela a répondu à vos attentes, vos fantasmes, finalement, avec
le
> recul ?
> Vous racontez ?
>
> Eric, qui voudrait mieux vous connaître et qui tape son texte tout à
> l'heure.
>
>
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 11 - De Gerard le lundi 16 septembre 2002 à 18:53 
 
Salut Eric!

Il y a 20ans, je faisais du planeur. C'était magique : là haut loin des hommes
et de leur fureur, le contact avec la nature, le devoir de l'écouter, et de s'y
plier. C'est le plus grand plaisir, finalement. Et patager cela avec un ami, de
temps en temps... seul pb : on ne peut s'amarrer à un nuage pour la nuit! J'ai
laissé tomber quand ma fille est née : incompatible avec une "vie de famille"!

Longtemps après donc, je découvre le bateau (voile légère). Et là, miracle :
mêmes sensations.  Loin des hommes (Aaaahhh...  les Saintes Marie de la Mer  et
la Camargue, en été, à 300m des plages... quelle merveille!), loin de leur
fureur et de leur vacarme, le plaisir de se plier à une nature que l'on ne
domine plus mais que l'on écoute, en recherchant l'osmose (non, pas celle-là!),
la sensation de faire partie de la création et de ses bestioles. Se sentir remis
à sa vraie petite place et , en plus, la possibilité de mouiller pour la nuit.
Je fuis les régates.... alors c'est le bonheur!

Voilà, en résumé!


Gérard

--
Utilisez notre serveur de news 'news.foorum.com' depuis n'importe ou.
Plus d'info sur : http://nnrpinfo.go.foorum.fr/
 
 12 - De Didier Harrang le mardi 17 septembre 2002 à 14:48 
 
Ouf, ça fait réfléchir....

Voyons voir, Bombard, lu trés jeune (pas tout compris, surtout les passages
sur la colle humaine (voir autre thread sur le sujet)). Les livres
d'aventure avec des étapes marines (si si le club des 5 fait de la voile de
temps en temps).

Ensuite, blanc. La mer mais sur la plage. Et la déferlante planche quelques
années plus tard, avec un stage et quelques locations. Rien de décisif
pourtant.

Et enfin, un ami. Glénantien à fond. Qui nous organise des vacances en
Corse. Et là, mes aïeux, ça y va.
La croisière cotière en septembre, les baignades sur 1000m de fond, le coup
de vent sympathique avec recherche d'abri.

Et ensuite, toujours avec le même, les destinations lointaines : Antilles,
Sainte-Lucie, les Tobago Cays, Grenade..

On poursuit avec la régate, un groupe d'amis, et les entrainements à la
Rochelle, au mois de décembre. La dernière manche de la régate du gérant...
qui se déroule au bar, devant un demi, cul-sec en 4s!

Et enfin, pour parfaire les connaissances, depuis un an et demi, le
dériveur. Retour aux sources? Surtout besoin de réapprendre, encore et
encore les bases.

Avec un objectif, devenir "autonome", en tout cas me sentir en sécurité,
afin de pouvoir emmener ma famille, en location d'abord et peut-être un jour
sur mon propre bateau...

D'ici là, construire une petite unité, le bois m'attire...


Bref, le rêve continue!

Didier.

"Eric Surzur, de Vannes" <vogue.marine@wanadoo.fr> a écrit dans le message
de news: als4sq$56r$1@wanadoo.fr...
> Bonjour,
> Qu'est-ce qui vous a donné l'envie d'aller sur l'eau la première
> fois ? Celui qui vous a inspiré ?  Comment ? Quand ? Un homme ? Une femme
?
> Un livre ? Un bateau ? Un port ? Une odeur ?
> Est-ce que cela a répondu à vos attentes, vos fantasmes, finalement, avec
le
> recul ?
> Vous racontez ?
>
> Eric, qui voudrait mieux vous connaître et qui tape son texte tout à
> l'heure.
>
>
>
>
>
>
 
 13 - De Gérard au tiers le mardi 17 septembre 2002 à 17:16 
 
Le déclic, ca a été un ensemble de choses qui ont mis fort longtemps à murir
dans mon petit esprit :

- "Les secrets de la mer rouge" à la télé quand j'avais 6-7 ans qui ont du
graver mon inconscient...
- Le livre "Trois hommes dans un bateau" en bibliothèque verte que j'ai du
relire une bonne dizaine de fois

Plus tard, petite erreur d'aiguillage, je me suis inscrit à un club de
kayak, à coté du club de voile...

A 20 ans, je réalise mon rêve : "deux hommes dans un bateau" en reliant
Strasbourg à Paris en kayak par les canaux, lamarne et les écluses...

Suivirent un stage d'une semaine à l'UCPA dans le golf du morbihan, à
Belle-ile et Houat, puis un w-e prolongé l'année d'après avec les même
équpier et chef de bord dans la rade de brest.

Après, plus rien, vie de famille, enfants...jusqu'à 35 ans où je m'inscrit
dans un club de voile : 1 an d'X4 et 1 an de laser, Pour pouvoir naviguer
quand le souhaite, j'acquiers mon premier yatch il ya trois ans, un superbe
Ventura de 1977 de 3,70m de long.Il me permet de naviguer tous les w-e sur
lac près de chez moi et de l'emmener en méditerranée l'été.Devant la
rétissence de la famille, je me suis vu contraint cette année d'agrandir le
navire, le "santana" étant revendu pour investir dans un skellig, qui, outre
la possibilité d'emmener "confortablement" une famille de 4 personnes, me
permet de rallier les iles d'hyeres. Cela dit, les gamins sont toujours
aussi peu accrocs, mais au moins ils peuvent bouquiner tant que ca ne
mouille pas trop....

Voilà, voilà...


----
Gérard au tiers
 
 14 - De Luc Houard le mardi 17 septembre 2002 à 17:24 
 
Bonjour, moi c'est Luc de Chaville

L'initiateur fut mon grand père quand j'avais 8 ans dans le cadre de la
pêche sur son chalutier.
Cela ne s'est jamais arrêté. à voile, à moteur, eau douce, eau de mer, pluie
ou soleil, veux pas le savoir...
A +
"Eric Surzur, de Vannes" <vogue.marine@wanadoo.fr> a écrit dans le message
de news: als4sq$56r$1@wanadoo.fr...
> Bonjour,
> Qu'est-ce qui vous a donné l'envie d'aller sur l'eau la première
> fois ? Celui qui vous a inspiré ?  Comment ? Quand ? Un homme ? Une femme
?
> Un livre ? Un bateau ? Un port ? Une odeur ?
> Est-ce que cela a répondu à vos attentes, vos fantasmes, finalement, avec
le
> recul ?
> Vous racontez ?
>
> Eric, qui voudrait mieux vous connaître et qui tape son texte tout à
> l'heure.
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