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Première Aventure    
25 messages du 10/07/2001 au 13/07/2001    

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"ris"
 
 1 - De Eric Surzur le mardi 10 juillet 2001 à 18:09 
 
Bonjour à tous,
   bonjour, O Forum sacré !
Heureux de vous taper ce message, O combien heureux !
Heureux de pouvoir le faire pour encourager ceux qui rêvent de bateau - Roc
129 ou plus modeste  ;-) -  ceux qui rêvent de POSSEDER un bateau, de sentir
les yeux qui piquent quand il est mis à l'eau après tant de travail s'il
s'agit d'une profonde restauration comme dans mon cas.
Heureux de donner à se souvenir à ceux qui garderont toujours ce moment
nécessairement unique de la première sortie autrement que sur le bateau des
copains ou celui de location.

Allez ! Courage, (Laurent et les autres qui sont encore le ciseau ou le
tournevis à la main) ça vaut le coup en grand comme une minute d'alizé dans
le métro, comme une page de Cook dans une journée de mises en examen !

On embarque ?

Descente au port de Vannes, tôt le matin. C'est un port à écluse et le petit
livre des horaires me sert désormais de viatique. D'ailleurs, pas si
contraignants que ça, les horaires. J'admire sincèrement les deux p'tits
jeunes qui font les entrées et les sorties jusqu'à 22h00 et qui vous
demandent quand vous rentrez, et qui gèrent les places pendant la saison.

Ambiance fébrile partout: les GV sont endraillées, les "trucs qui traînent"
rangés, les habitués sont déjà partis. Les "nouveaux" préparent et se
préparent...Pour ma part je sors les voiles en me demandant quel vent il y
aura dans le Golfe car le port est très protégé. Allons-y pour GV et foc 1,
malgré les rails trop courts (à changer ultérieurement). Consciencieusement
je prépare les bosses de ris à poste, des garcettes dans le balcon arrière
et un mouillage léger à l'avant avec la deuxième ancre. On n'est jamais trop
prudent: une première sortie peut dégénérer à la sauce "imprévu" et avec les
courants du Golfe, méfiance, méfiance....

Bon, je crois qu'on est prêt ? L'intérieur du bateau ressemble encore de
près au rayon menuiserie de chez Castorama mais j'ai tout calé dans les
couchettes cercueils. Pout, pout, pout.....direction le chenal, la pointe
des Emigrés, Conleau que je vois - pour une fois - de la mer, et devant la
célèbre "maison rose", enfin, l'ouverture du Golfe, l'eau, la place
d'envoyer !

Le Suzuki au ralenti ++, la barre maintenue par un sandow piqué sur le vélo
deux heures plus tôt et tendu entre les pieds du balcon, je vais au pied de
mât. Et là, évidemment j'entends
"Splash-blob-splash-blob-splash-blob-splash-blob: l'hélice qui sort de
l'eau, qui plonge....je ne suis pas sur un 12 m et je pèse quand même 82 kg
(mais il paraît que je suis très bien comme ça, vu ma taille  ;-) ).
Dépêchons...

Et là, quand, le bateau se cale gentiment sur le bouchain et prend de l'erre
pour la première fois, comme un grand, après 10 ans de pauvre vie, bousculé
sur un terre-plein, déménagé, abandonné sous la pluie des années, puis remis
en état des semaines et des semaines en pensant à cette minute...vous vous
dites: - brave bateau, j'ai bien fait de m'obstiner. Allez, moteur coupé et
relevé, sandow réglé, on envoie le foc.

Les rails trop en arrière font leur effet: le haut de la chute fait du
bruit. Il faut dire aussi que cette voile (Le Rose) est de 1968
!Passablement adaptée au portant, pas au près !

M'enfin....je m'en fous ! JE SUIS SOUS VOILES POUR LA PREMIERE FOIS AVEC MON
BATEAU ! Et seul, encore, ce qui ajoute du sel à la chose, car je n'avais
jamais navigué en solo sur autre chose qu'un dériveur léger. Ca se déguste à
la petite cuiller, ça ! Si les gens qui passent à côté savaient ce qui se
passe dans ma tête...
 Bon, j'ai pensé à un programme pour cette première journée: observer le
grément pour le régler correctement, et passer du temps la barre à la main
pour noter tout ce qui est à revoir, les coinceurs ou taquets éventuels à
prévoir...etc.

Il y a du vent, on avance bien. Je décide de me diriger, pour l'instant,
dans le chenal principal, direction la Pointe des Réchauds (NO de l'Ile aux
Moines) où je pense déjeuner, faire une pause...et savourer le plaisir de
l'endroit. Les virements de bord se passent bien, sauf que le sandow a
tendance à contrarier mes projets et que plus bête qu'un sandow, c'est
difficile. Utile, mais pas aussi bien qu'un pilote. Pas le même prix non
plus ! Bref, on borde et on rectifie le cap au genou vite fait.

Déjà la pointe d'Arradon...ah...il y a plus de monde. Ca se rétrécit et tout
le monde converge par là. Y compris le courant, d'ailleurs, qui nous pousse
dans le bon sens vers la sortie. Tant mieux. Ca va aller plus vite.

Hélas, c'était compter sans le virement suivant, juste après le passage
d'une vedette d'un certain tonnage...Dans les vagues qui la suivent, je
bascule en arrière et tombe sur la barre. HORREUR ! J'ai entendu un sinistre
Crac ! et la barre est toute molle ! Pour une première sortie, c'est réussi.
Et je suis en plein milieu de la passe, dans la circulation. L'eau à cet
endroit coule comme une rivière et je me dis que ça commence bien... au bout
d'une heure seulement.

Bon, lever la tête et faire le point vite fait, vue l'ambiance dans le
chenal. Deuxième HORREUR ! le courant nous emporte à toute allure sur la
bouée verte (métal, 500 kg ?). Vite, j'empoigne la tête du safran à pleine
mains et tente de nous écarter...ça va vite, on va taper ? Vachement
pratique de barrer tourné vers l'arrière et le safran à pleines mains: on
comprend tout de suite pourquoi on a inventé la barre ! Non, ça passe ! Quel
souk ! Bon, danger écarté, il est urgent d'affaler tout de suite, le moteur
n'ayant pas voulu démarrer du premier coup et l'aviron étant totalement
inutile dans cet endroit. Et merci la bonne éducation que j'ai reçue: d'un
geste, j'empoigne le mouillage léger et file la ligne en deux secondes. Nous
voilà mouillés. Pas tout à fait au bon endroit, certes, mais arrêtés, quoi
que jouant à la toupie autour de la ligne de mouillage: vent contre courant,
logique. Ca l'air de tenir. Remarque, vu le jus dans le coin, l'angle de
tire doit être bon près du fond...Je vais en baver pour relever.

Mais il y a plus urgent: réparer la barre, et bien la réparer. Heureusement
j'ai de quoi, puisque j'ai tout pris: 30 kg d'outils, au moins, dont
ciseaux, rabots, scies, râpes, limes, maillet, étau et j'en passe.....Je
dois dire que je ne m'attendais pas à devoir bûcheronner dans le courant, à
cet endroit. D'abord chasser le morceau de bois qui est resté coincé dans la
tête de safran. Et puis, surtout, comprendre pourquoi ça s'est cassé si
facilement. L'âge n'est pas tout. Un coup d'oeil me donne cependant la
réponse: à l'endroit où la barre sort de du safran il y a, dans le bois de
la barre, un ancien trou de vis tout taché de rouille: point faible. Rupture
anormale. Coment ai-je pu laisser passer ça ? Franchement je m'en veux.

Scie, raccourcir la barre, "ré-aléser" le manche pour que ça rentre juste
dans le safran, scier, râper, refaire, essayer, ajuster. La barre d'écoute
est très pratique pour immobiliser la pièce à travailler en faisant bras de
levier avec un capot de coffre...
Ma barre est plus courte de 20 cm mais là je suis rassuré sur la solidité de
la réparation. Un grand seau d'eau pour laver la sciure qui rend le cockpit
ultra-dérapant et je vais à l'avant relever le mouillage, après avoir
vérifié que le moteur était prêt à dire oui au premier coup de lanceur.

Je tire, je tire l'aussière. On a beau le savoir, que c'est lourd un
mouillage, même léger, dans le courant, P......! là c'est lourd. Pourtant je
n'ai pas que de la cellulite dans les bras ! Lourd comme ça, à ne plus
vouloir monter du tout....suspect. Mince ! Après m'être dépatouillé tout
seul pour réparer cette barre pendant une heure, je vais devoir larguer une
ancre ? Non.... ! Je décide de tenter quelque chose qui "peut" marcher, avec
un peu de chance: je hisse GV et foc et force en avant, contre le courant,
un bon coup. C'est là qu'on est content d'avoir refait le pont et recollé la
bitte, d'avoir compris - étant donné le mode d'assemblage et de collage -
qu'elle peut supporter des efforts énormes. Il y a du vent et ça tire fort.
Je choque, cours affaler et relève mon mouillage...et que vois-je ? un orin,
un vieil orin en forte aussière, pris dans la patte de l'ancre (FOB) ! Je
les cumule pour une première sortie. Content quand même que le truc de tirer
à l'envers ait (miraculeusement) marché, j'affale la GV et vais à petite
vitesse sous foc seul, prendre un coffre libre à deux encâblures.

Vous dire que j'étais content de moi, de la réparation, de m'arrêter pour
casser la croûte, et de voir le soleil pointer à ce moment, c'est rien de le
dire....

Départ sous voiles, vers 15 heures, sous le soleil qui joue à cache cache,
fort courant de jusant qui m'aide bien. Je me décide pour le tour de l'Ile
aux Moines et me fais le plaisir de passer les Réchauds à fond de train avec
au moins 4 nds de courant. Du coup, le Corsaire que je croise aura à peine
eu le temps de me demander de quelle année est mon bateau: 1967 !

Le vent se met à forcir aussitôt passé la pointe.D'ailleurs le soleil ne
joue plus: il est parti se cacher. Peut-être à Chausey où je pense que PT
promène Gils et toutes ses femmes ? ;-)))

Là, c'est sûr, PT serait sur une coque (moi j'y suis depuis le départ
;-)))))) et le speedo afficherait "ERR", comme les calculettes en
dépassement de capacité... On prend un ris et pensant au deuxième pour dans
pas longtemps. Mais je suis curieux de voir le comportement du bateau avec
un seul d'abord. La cape, adoptée pour réduire, est impeccable. J'ai tout
mon temps car on dérive vers l'eau libre, à l'Ouest. Les bateaux sont loin,
tous ou presque ont réduit car il y a des surventes assez fortes. Tout va
bien: le sandow fonctionne très bien au près, le ris a bien calmé le jeu et
je me demande pourquoi je n'ai pas pris mon ciré car l'ambiance commence à
être humide.

Mais c'est que, avec ce vent, on marche plutôt bien et il faut songer à
tourner à gauche. Ah, délice du bon plein après le serré ! C'est déjà mieux.
J'en profite pour bien régler mon barreur au bras un peu trop élastique (un
pb osseux, sûrement) et me paye le vrai grand plaisir de cette sortie: je
vais à l'étai et regarde mon bateau marcher tout seul, les voiles bien
pleines, avec ce délicieux bruit de torrent à l'étrave.....Franchement, là,
je repense à toutes ces heures de travail en solitaire et je me sens gagné
par un apaisement que j'attendais depuis longtemps. Ne pas avoir de
compagnie, à ce moment-là, permet d'en profiter pleinement comme j'imagine
un alpiniste se laisse envahir par le bonheur d'être arrivé au sommet. Seul.
La récompense est grande. Très grande, quand la route a été longue.

En tous cas, plus de problème de barre. Rien n'a lâché, ne s'est cassé,
vrillé, déchiré. Le bateau ne fait pas une goutte d'eau. Le grément, à
reprendre un peu, surtout les bas-haubans, m'a donné satisfaction. Et avec
les mauvaises voiles que j'ai, j'ai été surpris de la vitesse. Allez,
pourquoi ne pas le dire: dans le chenal de retour, voiles en ciseau,
j'allais à la même vitesse qu'un First 310 sous GV seule. Et ce qui est
vraiment sympa avec un vieux bateau qui a l'air neuf, c'est que les gens
viennent spontanément, vous disent que le bateau est beau, racontent que ça
leur rappelle leur première croisière aux Glénans, qu'ils étaient 5 avec les
sacs et toute la bouffe (merci ! j'ai connu !).

Franchement c'est beau la vie, non ?

Allez les p'tits gars: encore un scarf par-ci, un morceau de CP par-là...un
coup de peinture, et ...à vous (je sais, c'est vite dit !) !

Eric.
 
 2 - De Jidé le mardi 10 juillet 2001 à 18:53 
 
Merci pour tout, Eric.

Jidé.

"Eric Surzur" <vogue.marine@wanadoo.fr> a écrit dans le message news:
9if93k$rps$2@wanadoo.fr...
> Bonjour à tous,
>    bonjour, O Forum sacré !
> Heureux de vous taper ce message, O combien heureux !
 
 3 - De Eric Surzur le mercredi 11 juillet 2001 à 16:13 
 
"Jidé" <jdrenard@free.fr> a écrit dans le message news:
9ifbub$5g$1@wanadoo.fr...
> Merci pour tout, Eric.
>
> Jidé.

Bonjour,
Et merci Jidé.
C'est surtout, comme je l'ai déjà dit, à tous ceux qui font que ce forum est
un formidable lieu d'entraide, qu'il faut dire merci.
D'ailleurs, la qualité de ce lieu public serait extraordinairement
multipliée (mon Dieu ! Jusqu'où va-t-on aller, alors ?) si tous ceux qui ne
font que lire ce forum prenaient, de temps en temps, la souris pour cliquer
sur la petite case, là, au-dessus, qui s'appelle "REPONDRE AU GROUPE". Sûr
qu'ils se feraient des amis.
Vivement de w.e !

Eric.
 
 4 - De Christian Galinotti le mardi 10 juillet 2001 à 19:05 
 
Éric, non seulement tu semble restaurer comme un ébéniste mais en plus tu
nous tiens en halène par le récit qui sens le copeau et les embruns de tes
escapades avec ton nouveau jeune mousquetaire.

Cela me rappelle la première sortie avec El Basilix du port de St Goustan
l'an passé ou la semaine précédente j'avais vérifié que tout était enfin
prêt pour les essais en golfe et après la descente de la rivière, en
envoyant la grand voile je constate incrédule qu'un quidam avait trouvé plus
simple de s'approvisionner en grande écoute sur mon bateau qu'auprès de
l'accastilleur local.
Visite du golfe au moteur et sous génois

A la seconde sortie, munie d'un superbe palan de GV bleu, El Basilix sort
fièrement du golfe direction  Hoedic et là le vis de mulet casse.
Le First 29 marche vraiment bien sous foc seul !
Merci Éric pour tes récits
Christian G

"Eric Surzur" <vogue.marine@wanadoo.fr> a écrit dans le message news:
9if93k$rps$2@wanadoo.fr...
> Bonjour à tous,
>    bonjour, O Forum sacré !
> Heureux de vous taper ce message, O combien heureux !
> Heureux de pouvoir le faire pour encourager ceux qui rêvent de bateau -
Roc
> 129 ou plus modeste  ;-) -  ceux qui rêvent de POSSEDER un bateau, de
sentir
> les yeux qui piquent quand il est mis à l'eau après tant de travail s'il
> s'agit d'une profonde restauration comme dans mon cas.
> Heureux de donner à se souvenir à ceux qui garderont toujours ce moment
> nécessairement unique de la première sortie autrement que sur le bateau
des
> copains ou celui de location.
>
> Allez ! Courage, (Laurent et les autres qui sont encore le ciseau ou le
> tournevis à la main) ça vaut le coup en grand comme une minute d'alizé
dans
> le métro, comme une page de Cook dans une journée de mises en examen !
>
> On embarque ?
>
> Descente au port de Vannes, tôt le matin. C'est un port à écluse et le
petit
> livre des horaires me sert désormais de viatique. D'ailleurs, pas si
> contraignants que ça, les horaires. J'admire sincèrement les deux p'tits
> jeunes qui font les entrées et les sorties jusqu'à 22h00 et qui vous
> demandent quand vous rentrez, et qui gèrent les places pendant la saison.
>
> Ambiance fébrile partout: les GV sont endraillées, les "trucs qui
traînent"
> rangés, les habitués sont déjà partis. Les "nouveaux" préparent et se
> préparent...Pour ma part je sors les voiles en me demandant quel vent il y
> aura dans le Golfe car le port est très protégé. Allons-y pour GV et foc
1,
> malgré les rails trop courts (à changer ultérieurement).
Consciencieusement
> je prépare les bosses de ris à poste, des garcettes dans le balcon arrière
> et un mouillage léger à l'avant avec la deuxième ancre. On n'est jamais
trop
> prudent: une première sortie peut dégénérer à la sauce "imprévu" et avec
les
> courants du Golfe, méfiance, méfiance....
>
> Bon, je crois qu'on est prêt ? L'intérieur du bateau ressemble encore de
> près au rayon menuiserie de chez Castorama mais j'ai tout calé dans les
> couchettes cercueils. Pout, pout, pout.....direction le chenal, la pointe
> des Emigrés, Conleau que je vois - pour une fois - de la mer, et devant la
> célèbre "maison rose", enfin, l'ouverture du Golfe, l'eau, la place
> d'envoyer !
>
> Le Suzuki au ralenti ++, la barre maintenue par un sandow piqué sur le
vélo
> deux heures plus tôt et tendu entre les pieds du balcon, je vais au pied
de
> mât. Et là, évidemment j'entends
> "Splash-blob-splash-blob-splash-blob-splash-blob: l'hélice qui sort de
> l'eau, qui plonge....je ne suis pas sur un 12 m et je pèse quand même 82
kg
> (mais il paraît que je suis très bien comme ça, vu ma taille  ;-) ).
> Dépêchons...
>
> Et là, quand, le bateau se cale gentiment sur le bouchain et prend de
l'erre
> pour la première fois, comme un grand, après 10 ans de pauvre vie,
bousculé
> sur un terre-plein, déménagé, abandonné sous la pluie des années, puis
remis
> en état des semaines et des semaines en pensant à cette minute...vous vous
> dites: - brave bateau, j'ai bien fait de m'obstiner. Allez, moteur coupé
et
> relevé, sandow réglé, on envoie le foc.
>
> Les rails trop en arrière font leur effet: le haut de la chute fait du
> bruit. Il faut dire aussi que cette voile (Le Rose) est de 1968
> !Passablement adaptée au portant, pas au près !
>
> M'enfin....je m'en fous ! JE SUIS SOUS VOILES POUR LA PREMIERE FOIS AVEC
MON
> BATEAU ! Et seul, encore, ce qui ajoute du sel à la chose, car je n'avais
> jamais navigué en solo sur autre chose qu'un dériveur léger. Ca se déguste
à
> la petite cuiller, ça ! Si les gens qui passent à côté savaient ce qui se
> passe dans ma tête...
>  Bon, j'ai pensé à un programme pour cette première journée: observer le
> grément pour le régler correctement, et passer du temps la barre à la main
> pour noter tout ce qui est à revoir, les coinceurs ou taquets éventuels à
> prévoir...etc.
>
> Il y a du vent, on avance bien. Je décide de me diriger, pour l'instant,
> dans le chenal principal, direction la Pointe des Réchauds (NO de l'Ile
aux
> Moines) où je pense déjeuner, faire une pause...et savourer le plaisir de
> l'endroit. Les virements de bord se passent bien, sauf que le sandow a
> tendance à contrarier mes projets et que plus bête qu'un sandow, c'est
> difficile. Utile, mais pas aussi bien qu'un pilote. Pas le même prix non
> plus ! Bref, on borde et on rectifie le cap au genou vite fait.
>
> Déjà la pointe d'Arradon...ah...il y a plus de monde. Ca se rétrécit et
tout
> le monde converge par là. Y compris le courant, d'ailleurs, qui nous
pousse
> dans le bon sens vers la sortie. Tant mieux. Ca va aller plus vite.
>
> Hélas, c'était compter sans le virement suivant, juste après le passage
> d'une vedette d'un certain tonnage...Dans les vagues qui la suivent, je
> bascule en arrière et tombe sur la barre. HORREUR ! J'ai entendu un
sinistre
> Crac ! et la barre est toute molle ! Pour une première sortie, c'est
réussi.
> Et je suis en plein milieu de la passe, dans la circulation. L'eau à cet
> endroit coule comme une rivière et je me dis que ça commence bien... au
bout
> d'une heure seulement.
>
> Bon, lever la tête et faire le point vite fait, vue l'ambiance dans le
> chenal. Deuxième HORREUR ! le courant nous emporte à toute allure sur la
> bouée verte (métal, 500 kg ?). Vite, j'empoigne la tête du safran à pleine
> mains et tente de nous écarter...ça va vite, on va taper ? Vachement
> pratique de barrer tourné vers l'arrière et le safran à pleines mains: on
> comprend tout de suite pourquoi on a inventé la barre ! Non, ça passe !
Quel
> souk ! Bon, danger écarté, il est urgent d'affaler tout de suite, le
moteur
> n'ayant pas voulu démarrer du premier coup et l'aviron étant totalement
> inutile dans cet endroit. Et merci la bonne éducation que j'ai reçue: d'un
> geste, j'empoigne le mouillage léger et file la ligne en deux secondes.
Nous
> voilà mouillés. Pas tout à fait au bon endroit, certes, mais arrêtés, quoi
> que jouant à la toupie autour de la ligne de mouillage: vent contre
courant,
> logique. Ca l'air de tenir. Remarque, vu le jus dans le coin, l'angle de
> tire doit être bon près du fond...Je vais en baver pour relever.
>
> Mais il y a plus urgent: réparer la barre, et bien la réparer.
Heureusement
> j'ai de quoi, puisque j'ai tout pris: 30 kg d'outils, au moins, dont
> ciseaux, rabots, scies, râpes, limes, maillet, étau et j'en passe.....Je
> dois dire que je ne m'attendais pas à devoir bûcheronner dans le courant,
à
> cet endroit. D'abord chasser le morceau de bois qui est resté coincé dans
la
> tête de safran. Et puis, surtout, comprendre pourquoi ça s'est cassé si
> facilement. L'âge n'est pas tout. Un coup d'oeil me donne cependant la
> réponse: à l'endroit où la barre sort de du safran il y a, dans le bois de
> la barre, un ancien trou de vis tout taché de rouille: point faible.
Rupture
> anormale. Coment ai-je pu laisser passer ça ? Franchement je m'en veux.
>
> Scie, raccourcir la barre, "ré-aléser" le manche pour que ça rentre juste
> dans le safran, scier, râper, refaire, essayer, ajuster. La barre d'écoute
> est très pratique pour immobiliser la pièce à travailler en faisant bras
de
> levier avec un capot de coffre...
> Ma barre est plus courte de 20 cm mais là je suis rassuré sur la solidité
de
> la réparation. Un grand seau d'eau pour laver la sciure qui rend le
cockpit
> ultra-dérapant et je vais à l'avant relever le mouillage, après avoir
> vérifié que le moteur était prêt à dire oui au premier coup de lanceur.
>
> Je tire, je tire l'aussière. On a beau le savoir, que c'est lourd un
> mouillage, même léger, dans le courant, P......! là c'est lourd. Pourtant
je
> n'ai pas que de la cellulite dans les bras ! Lourd comme ça, à ne plus
> vouloir monter du tout....suspect. Mince ! Après m'être dépatouillé tout
> seul pour réparer cette barre pendant une heure, je vais devoir larguer
une
> ancre ? Non.... ! Je décide de tenter quelque chose qui "peut" marcher,
avec
> un peu de chance: je hisse GV et foc et force en avant, contre le courant,
> un bon coup. C'est là qu'on est content d'avoir refait le pont et recollé
la
> bitte, d'avoir compris - étant donné le mode d'assemblage et de collage -
> qu'elle peut supporter des efforts énormes. Il y a du vent et ça tire
fort.
> Je choque, cours affaler et relève mon mouillage...et que vois-je ? un
orin,
> un vieil orin en forte aussière, pris dans la patte de l'ancre (FOB) ! Je
> les cumule pour une première sortie. Content quand même que le truc de
tirer
> à l'envers ait (miraculeusement) marché, j'affale la GV et vais à petite
> vitesse sous foc seul, prendre un coffre libre à deux encâblures.
>
> Vous dire que j'étais content de moi, de la réparation, de m'arrêter pour
> casser la croûte, et de voir le soleil pointer à ce moment, c'est rien de
le
> dire....
>
> Départ sous voiles, vers 15 heures, sous le soleil qui joue à cache cache,
> fort courant de jusant qui m'aide bien. Je me décide pour le tour de l'Ile
> aux Moines et me fais le plaisir de passer les Réchauds à fond de train
avec
> au moins 4 nds de courant. Du coup, le Corsaire que je croise aura à peine
> eu le temps de me demander de quelle année est mon bateau: 1967 !
>
> Le vent se met à forcir aussitôt passé la pointe.D'ailleurs le soleil ne
> joue plus: il est parti se cacher. Peut-être à Chausey où je pense que PT
> promène Gils et toutes ses femmes ? ;-)))
>
> Là, c'est sûr, PT serait sur une coque (moi j'y suis depuis le départ
> ;-)))))) et le speedo afficherait "ERR", comme les calculettes en
> dépassement de capacité... On prend un ris et pensant au deuxième pour
dans
> pas longtemps. Mais je suis curieux de voir le comportement du bateau avec
> un seul d'abord. La cape, adoptée pour réduire, est impeccable. J'ai tout
> mon temps car on dérive vers l'eau libre, à l'Ouest. Les bateaux sont
loin,
> tous ou presque ont réduit car il y a des surventes assez fortes. Tout va
> bien: le sandow fonctionne très bien au près, le ris a bien calmé le jeu
et
> je me demande pourquoi je n'ai pas pris mon ciré car l'ambiance commence à
> être humide.
>
> Mais c'est que, avec ce vent, on marche plutôt bien et il faut songer à
> tourner à gauche. Ah, délice du bon plein après le serré ! C'est déjà
mieux.
> J'en profite pour bien régler mon barreur au bras un peu trop élastique
(un
> pb osseux, sûrement) et me paye le vrai grand plaisir de cette sortie: je
> vais à l'étai et regarde mon bateau marcher tout seul, les voiles bien
> pleines, avec ce délicieux bruit de torrent à l'étrave.....Franchement,
là,
> je repense à toutes ces heures de travail en solitaire et je me sens gagné
> par un apaisement que j'attendais depuis longtemps. Ne pas avoir de
> compagnie, à ce moment-là, permet d'en profiter pleinement comme j'imagine
> un alpiniste se laisse envahir par le bonheur d'être arrivé au sommet.
Seul.
> La récompense est grande. Très grande, quand la route a été longue.
>
> En tous cas, plus de problème de barre. Rien n'a lâché, ne s'est cassé,
> vrillé, déchiré. Le bateau ne fait pas une goutte d'eau. Le grément, à
> reprendre un peu, surtout les bas-haubans, m'a donné satisfaction. Et avec
> les mauvaises voiles que j'ai, j'ai été surpris de la vitesse. Allez,
> pourquoi ne pas le dire: dans le chenal de retour, voiles en ciseau,
> j'allais à la même vitesse qu'un First 310 sous GV seule. Et ce qui est
> vraiment sympa avec un vieux bateau qui a l'air neuf, c'est que les gens
> viennent spontanément, vous disent que le bateau est beau, racontent que
ça
> leur rappelle leur première croisière aux Glénans, qu'ils étaient 5 avec
les
> sacs et toute la bouffe (merci ! j'ai connu !).
>
> Franchement c'est beau la vie, non ?
>
> Allez les p'tits gars: encore un scarf par-ci, un morceau de CP
par-là...un
> coup de peinture, et ...à vous (je sais, c'est vite dit !) !
>
> Eric.
>
>
>
>
>
>
>
>
 
 5 - De Eric Surzur le mercredi 11 juillet 2001 à 16:36 
 
"Christian Galinotti" <galinotti.m-c@wanadoo.fr> a écrit dans le message
news: 9ifcot$74k$1@wanadoo.fr...
> Éric, non seulement tu semble restaurer comme un ébéniste mais en plus tu
> nous tiens en halène par le récit qui sens le copeau et les embruns de tes
> escapades avec ton nouveau jeune mousquetaire.
>
Bonjour,
C'est vrai que faire de l'ajustage, si possible précis (règle métallique,
crayon bien taillé, scie égoïne, rabot puis râpe...sciure qui vole) dans une
zone, où, on voit plutôt des lascars passer à 10 nds (avec le courant) ou 2
nds (contre...) ça a quelque chose du type qui démonte sa portière au bord
de l'autoroute.

Personne n'est venu voir ce que je fichais là, mouillé, à jouer au scieur de
long à cet endroit bizarre. Faudra que j'essaie la peinture au rouleau la
prochaine fois ! (j'ai ce qu'il faut à bord).
Eric.
 
 6 - De Jacques Thomazo le mardi 10 juillet 2001 à 19:25 
 
Félicitations OH! disciple de Parlier!  Surtout, surtout sois prudent... je
ne voudrais pas invoquer Robinson Crusoe. Allez, à Vendredi.
Bien amicalement
Jacques.
Eric Surzur <vogue.marine@wanadoo.fr> a écrit dans le message :
9if93k$rps$2@wanadoo.fr...
> Bonjour à tous,
>    bonjour, O Forum sacré !
> Heureux de vous taper ce message, O combien heureux !
> Heureux de pouvoir le faire pour encourager ceux qui rêvent de bateau -
Roc
> 129 ou plus modeste  ;-) -  ceux qui rêvent de POSSEDER un bateau, de
sentir
> les yeux qui piquent quand il est mis à l'eau après tant de travail s'il
> s'agit d'une profonde restauration comme dans mon cas.
> Heureux de donner à se souvenir à ceux qui garderont toujours ce moment
> nécessairement unique de la première sortie autrement que sur le bateau
des
> copains ou celui de location.
>
> Allez ! Courage, (Laurent et les autres qui sont encore le ciseau ou le
> tournevis à la main) ça vaut le coup en grand comme une minute d'alizé
dans
> le métro, comme une page de Cook dans une journée de mises en examen !
>
> On embarque ?
>
> Descente au port de Vannes, tôt le matin. C'est un port à écluse et le
petit
> livre des horaires me sert désormais de viatique. D'ailleurs, pas si
> contraignants que ça, les horaires. J'admire sincèrement les deux p'tits
> jeunes qui font les entrées et les sorties jusqu'à 22h00 et qui vous
> demandent quand vous rentrez, et qui gèrent les places pendant la saison.
>
> Ambiance fébrile partout: les GV sont endraillées, les "trucs qui
traînent"
> rangés, les habitués sont déjà partis. Les "nouveaux" préparent et se
> préparent...Pour ma part je sors les voiles en me demandant quel vent il y
> aura dans le Golfe car le port est très protégé. Allons-y pour GV et foc
1,
> malgré les rails trop courts (à changer ultérieurement).
Consciencieusement
> je prépare les bosses de ris à poste, des garcettes dans le balcon arrière
> et un mouillage léger à l'avant avec la deuxième ancre. On n'est jamais
trop
> prudent: une première sortie peut dégénérer à la sauce "imprévu" et avec
les
> courants du Golfe, méfiance, méfiance....
>
> Bon, je crois qu'on est prêt ? L'intérieur du bateau ressemble encore de
> près au rayon menuiserie de chez Castorama mais j'ai tout calé dans les
> couchettes cercueils. Pout, pout, pout.....direction le chenal, la pointe
> des Emigrés, Conleau que je vois - pour une fois - de la mer, et devant la
> célèbre "maison rose", enfin, l'ouverture du Golfe, l'eau, la place
> d'envoyer !
>
> Le Suzuki au ralenti ++, la barre maintenue par un sandow piqué sur le
vélo
> deux heures plus tôt et tendu entre les pieds du balcon, je vais au pied
de
> mât. Et là, évidemment j'entends
> "Splash-blob-splash-blob-splash-blob-splash-blob: l'hélice qui sort de
> l'eau, qui plonge....je ne suis pas sur un 12 m et je pèse quand même 82
kg
> (mais il paraît que je suis très bien comme ça, vu ma taille  ;-) ).
> Dépêchons...
>
> Et là, quand, le bateau se cale gentiment sur le bouchain et prend de
l'erre
> pour la première fois, comme un grand, après 10 ans de pauvre vie,
bousculé
> sur un terre-plein, déménagé, abandonné sous la pluie des années, puis
remis
> en état des semaines et des semaines en pensant à cette minute...vous vous
> dites: - brave bateau, j'ai bien fait de m'obstiner. Allez, moteur coupé
et
> relevé, sandow réglé, on envoie le foc.
>
> Les rails trop en arrière font leur effet: le haut de la chute fait du
> bruit. Il faut dire aussi que cette voile (Le Rose) est de 1968
> !Passablement adaptée au portant, pas au près !
>
> M'enfin....je m'en fous ! JE SUIS SOUS VOILES POUR LA PREMIERE FOIS AVEC
MON
> BATEAU ! Et seul, encore, ce qui ajoute du sel à la chose, car je n'avais
> jamais navigué en solo sur autre chose qu'un dériveur léger. Ca se déguste
à
> la petite cuiller, ça ! Si les gens qui passent à côté savaient ce qui se
> passe dans ma tête...
>  Bon, j'ai pensé à un programme pour cette première journée: observer le
> grément pour le régler correctement, et passer du temps la barre à la main
> pour noter tout ce qui est à revoir, les coinceurs ou taquets éventuels à
> prévoir...etc.
>
> Il y a du vent, on avance bien. Je décide de me diriger, pour l'instant,
> dans le chenal principal, direction la Pointe des Réchauds (NO de l'Ile
aux
> Moines) où je pense déjeuner, faire une pause...et savourer le plaisir de
> l'endroit. Les virements de bord se passent bien, sauf que le sandow a
> tendance à contrarier mes projets et que plus bête qu'un sandow, c'est
> difficile. Utile, mais pas aussi bien qu'un pilote. Pas le même prix non
> plus ! Bref, on borde et on rectifie le cap au genou vite fait.
>
> Déjà la pointe d'Arradon...ah...il y a plus de monde. Ca se rétrécit et
tout
> le monde converge par là. Y compris le courant, d'ailleurs, qui nous
pousse
> dans le bon sens vers la sortie. Tant mieux. Ca va aller plus vite.
>
> Hélas, c'était compter sans le virement suivant, juste après le passage
> d'une vedette d'un certain tonnage...Dans les vagues qui la suivent, je
> bascule en arrière et tombe sur la barre. HORREUR ! J'ai entendu un
sinistre
> Crac ! et la barre est toute molle ! Pour une première sortie, c'est
réussi.
> Et je suis en plein milieu de la passe, dans la circulation. L'eau à cet
> endroit coule comme une rivière et je me dis que ça commence bien... au
bout
> d'une heure seulement.
>
> Bon, lever la tête et faire le point vite fait, vue l'ambiance dans le
> chenal. Deuxième HORREUR ! le courant nous emporte à toute allure sur la
> bouée verte (métal, 500 kg ?). Vite, j'empoigne la tête du safran à pleine
> mains et tente de nous écarter...ça va vite, on va taper ? Vachement
> pratique de barrer tourné vers l'arrière et le safran à pleines mains: on
> comprend tout de suite pourquoi on a inventé la barre ! Non, ça passe !
Quel
> souk ! Bon, danger écarté, il est urgent d'affaler tout de suite, le
moteur
> n'ayant pas voulu démarrer du premier coup et l'aviron étant totalement
> inutile dans cet endroit. Et merci la bonne éducation que j'ai reçue: d'un
> geste, j'empoigne le mouillage léger et file la ligne en deux secondes.
Nous
> voilà mouillés. Pas tout à fait au bon endroit, certes, mais arrêtés, quoi
> que jouant à la toupie autour de la ligne de mouillage: vent contre
courant,
> logique. Ca l'air de tenir. Remarque, vu le jus dans le coin, l'angle de
> tire doit être bon près du fond...Je vais en baver pour relever.
>
> Mais il y a plus urgent: réparer la barre, et bien la réparer.
Heureusement
> j'ai de quoi, puisque j'ai tout pris: 30 kg d'outils, au moins, dont
> ciseaux, rabots, scies, râpes, limes, maillet, étau et j'en passe.....Je
> dois dire que je ne m'attendais pas à devoir bûcheronner dans le courant,
à
> cet endroit. D'abord chasser le morceau de bois qui est resté coincé dans
la
> tête de safran. Et puis, surtout, comprendre pourquoi ça s'est cassé si
> facilement. L'âge n'est pas tout. Un coup d'oeil me donne cependant la
> réponse: à l'endroit où la barre sort de du safran il y a, dans le bois de
> la barre, un ancien trou de vis tout taché de rouille: point faible.
Rupture
> anormale. Coment ai-je pu laisser passer ça ? Franchement je m'en veux.
>
> Scie, raccourcir la barre, "ré-aléser" le manche pour que ça rentre juste
> dans le safran, scier, râper, refaire, essayer, ajuster. La barre d'écoute
> est très pratique pour immobiliser la pièce à travailler en faisant bras
de
> levier avec un capot de coffre...
> Ma barre est plus courte de 20 cm mais là je suis rassuré sur la solidité
de
> la réparation. Un grand seau d'eau pour laver la sciure qui rend le
cockpit
> ultra-dérapant et je vais à l'avant relever le mouillage, après avoir
> vérifié que le moteur était prêt à dire oui au premier coup de lanceur.
>
> Je tire, je tire l'aussière. On a beau le savoir, que c'est lourd un
> mouillage, même léger, dans le courant, P......! là c'est lourd. Pourtant
je
> n'ai pas que de la cellulite dans les bras ! Lourd comme ça, à ne plus
> vouloir monter du tout....suspect. Mince ! Après m'être dépatouillé tout
> seul pour réparer cette barre pendant une heure, je vais devoir larguer
une
> ancre ? Non.... ! Je décide de tenter quelque chose qui "peut" marcher,
avec
> un peu de chance: je hisse GV et foc et force en avant, contre le courant,
> un bon coup. C'est là qu'on est content d'avoir refait le pont et recollé
la
> bitte, d'avoir compris - étant donné le mode d'assemblage et de collage -
> qu'elle peut supporter des efforts énormes. Il y a du vent et ça tire
fort.
> Je choque, cours affaler et relève mon mouillage...et que vois-je ? un
orin,
> un vieil orin en forte aussière, pris dans la patte de l'ancre (FOB) ! Je
> les cumule pour une première sortie. Content quand même que le truc de
tirer
> à l'envers ait (miraculeusement) marché, j'affale la GV et vais à petite
> vitesse sous foc seul, prendre un coffre libre à deux encâblures.
>
> Vous dire que j'étais content de moi, de la réparation, de m'arrêter pour
> casser la croûte, et de voir le soleil pointer à ce moment, c'est rien de
le
> dire....
>
> Départ sous voiles, vers 15 heures, sous le soleil qui joue à cache cache,
> fort courant de jusant qui m'aide bien. Je me décide pour le tour de l'Ile
> aux Moines et me fais le plaisir de passer les Réchauds à fond de train
avec
> au moins 4 nds de courant. Du coup, le Corsaire que je croise aura à peine
> eu le temps de me demander de quelle année est mon bateau: 1967 !
>
> Le vent se met à forcir aussitôt passé la pointe.D'ailleurs le soleil ne
> joue plus: il est parti se cacher. Peut-être à Chausey où je pense que PT
> promène Gils et toutes ses femmes ? ;-)))
>
> Là, c'est sûr, PT serait sur une coque (moi j'y suis depuis le départ
> ;-)))))) et le speedo afficherait "ERR", comme les calculettes en
> dépassement de capacité... On prend un ris et pensant au deuxième pour
dans
> pas longtemps. Mais je suis curieux de voir le comportement du bateau avec
> un seul d'abord. La cape, adoptée pour réduire, est impeccable. J'ai tout
> mon temps car on dérive vers l'eau libre, à l'Ouest. Les bateaux sont
loin,
> tous ou presque ont réduit car il y a des surventes assez fortes. Tout va
> bien: le sandow fonctionne très bien au près, le ris a bien calmé le jeu
et
> je me demande pourquoi je n'ai pas pris mon ciré car l'ambiance commence à
> être humide.
>
> Mais c'est que, avec ce vent, on marche plutôt bien et il faut songer à
> tourner à gauche. Ah, délice du bon plein après le serré ! C'est déjà
mieux.
> J'en profite pour bien régler mon barreur au bras un peu trop élastique
(un
> pb osseux, sûrement) et me paye le vrai grand plaisir de cette sortie: je
> vais à l'étai et regarde mon bateau marcher tout seul, les voiles bien
> pleines, avec ce délicieux bruit de torrent à l'étrave.....Franchement,
là,
> je repense à toutes ces heures de travail en solitaire et je me sens gagné
> par un apaisement que j'attendais depuis longtemps. Ne pas avoir de
> compagnie, à ce moment-là, permet d'en profiter pleinement comme j'imagine
> un alpiniste se laisse envahir par le bonheur d'être arrivé au sommet.
Seul.
> La récompense est grande. Très grande, quand la route a été longue.
>
> En tous cas, plus de problème de barre. Rien n'a lâché, ne s'est cassé,
> vrillé, déchiré. Le bateau ne fait pas une goutte d'eau. Le grément, à
> reprendre un peu, surtout les bas-haubans, m'a donné satisfaction. Et avec
> les mauvaises voiles que j'ai, j'ai été surpris de la vitesse. Allez,
> pourquoi ne pas le dire: dans le chenal de retour, voiles en ciseau,
> j'allais à la même vitesse qu'un First 310 sous GV seule. Et ce qui est
> vraiment sympa avec un vieux bateau qui a l'air neuf, c'est que les gens
> viennent spontanément, vous disent que le bateau est beau, racontent que
ça
> leur rappelle leur première croisière aux Glénans, qu'ils étaient 5 avec
les
> sacs et toute la bouffe (merci ! j'ai connu !).
>
> Franchement c'est beau la vie, non ?
>
> Allez les p'tits gars: encore un scarf par-ci, un morceau de CP
par-là...un
> coup de peinture, et ...à vous (je sais, c'est vite dit !) !
>
> Eric.
>
>
>
>
>
>
>
>
 
 7 - De ADB le mardi 10 juillet 2001 à 20:30 
 
Bonjour,
Attendez les gars, vous emballez pas !!! Avec un bateau qu'a l'air de si
bien marcher, il va pas rester longtemps à terre, l'Eric !! S'en va aller
braver la houle Atlantique, passer les caps et promontoires.... et oublier
que le clavier de son bon vieil ordi attend ses doigts magiques pour nous en
faire le récit jour après jour !!!
Faut pas qu'il déborde de trop loin la côte, il serait foutu de pas revenir
DU TOUT !!!!
Qu'il rêve, qu'il fasse le tour des corps morts de l'île aux moines ou de
Gavrinis, mais pas le Grand Large, surtout pas !!!
Amicalement
ADB
e-mail : adupinbe@noos.fr
page perso : http://mapage.noos.fr/adupinbe/
page Guide Méditerranée: http://guidemediterranee.free.fr/

Vous aviez écrit:

"Jacques Thomazo" <jacques.thomazo@wanadoo.fr> a écrit dans le message news:
9ifdkp$k44$1@wanadoo.fr...
> Félicitations OH! disciple de Parlier!  Surtout, surtout sois prudent...
je
> ne voudrais pas invoquer Robinson Crusoe. Allez, à Vendredi.
> Bien amicalement
> Jacques.
> Eric Surzur <vogue.marine@wanadoo.fr> a écrit dans le message :
> 9if93k$rps$2@wanadoo.fr...
> > Bonjour à tous,
> >    bonjour, O Forum sacré !
> > Heureux de vous taper ce message, O combien heureux !
> > Heureux de pouvoir le faire pour encourager ceux qui rêvent de bateau -
> Roc
> > 129 ou plus modeste  ;-) -  ceux qui rêvent de POSSEDER un bateau, de
> sentir
> > les yeux qui piquent quand il est mis à l'eau après tant de travail s'il
> > s'agit d'une profonde restauration comme dans mon cas.
> > Heureux de donner à se souvenir à ceux qui garderont toujours ce moment
> > nécessairement unique de la première sortie autrement que sur le bateau
> des
> > copains ou celui de location.
> >
> > Allez ! Courage, (Laurent et les autres qui sont encore le ciseau ou le
> > tournevis à la main) ça vaut le coup en grand comme une minute d'alizé
> dans
> > le métro, comme une page de Cook dans une journée de mises en examen !
> >
> > On embarque ?
> >
> > Descente au port de Vannes, tôt le matin. C'est un port à écluse et le
> petit
> > livre des horaires me sert désormais de viatique. D'ailleurs, pas si
> > contraignants que ça, les horaires. J'admire sincèrement les deux p'tits
> > jeunes qui font les entrées et les sorties jusqu'à 22h00 et qui vous
> > demandent quand vous rentrez, et qui gèrent les places pendant la
saison.
> >
> > Ambiance fébrile partout: les GV sont endraillées, les "trucs qui
> traînent"
> > rangés, les habitués sont déjà partis. Les "nouveaux" préparent et se
> > préparent...Pour ma part je sors les voiles en me demandant quel vent il
y
> > aura dans le Golfe car le port est très protégé. Allons-y pour GV et foc
> 1,
> > malgré les rails trop courts (à changer ultérieurement).
> Consciencieusement
> > je prépare les bosses de ris à poste, des garcettes dans le balcon
arrière
> > et un mouillage léger à l'avant avec la deuxième ancre. On n'est jamais
> trop
> > prudent: une première sortie peut dégénérer à la sauce "imprévu" et avec
> les
> > courants du Golfe, méfiance, méfiance....
> >
> > Bon, je crois qu'on est prêt ? L'intérieur du bateau ressemble encore de
> > près au rayon menuiserie de chez Castorama mais j'ai tout calé dans les
> > couchettes cercueils. Pout, pout, pout.....direction le chenal, la
pointe
> > des Emigrés, Conleau que je vois - pour une fois - de la mer, et devant
la
> > célèbre "maison rose", enfin, l'ouverture du Golfe, l'eau, la place
> > d'envoyer !
> >
> > Le Suzuki au ralenti ++, la barre maintenue par un sandow piqué sur le
> vélo
> > deux heures plus tôt et tendu entre les pieds du balcon, je vais au pied
> de
> > mât. Et là, évidemment j'entends
> > "Splash-blob-splash-blob-splash-blob-splash-blob: l'hélice qui sort de
> > l'eau, qui plonge....je ne suis pas sur un 12 m et je pèse quand même 82
> kg
> > (mais il paraît que je suis très bien comme ça, vu ma taille  ;-) ).
> > Dépêchons...
> >
> > Et là, quand, le bateau se cale gentiment sur le bouchain et prend de
> l'erre
> > pour la première fois, comme un grand, après 10 ans de pauvre vie,
> bousculé
> > sur un terre-plein, déménagé, abandonné sous la pluie des années, puis
> remis
> > en état des semaines et des semaines en pensant à cette minute...vous
vous
> > dites: - brave bateau, j'ai bien fait de m'obstiner. Allez, moteur coupé
> et
> > relevé, sandow réglé, on envoie le foc.
> >
> > Les rails trop en arrière font leur effet: le haut de la chute fait du
> > bruit. Il faut dire aussi que cette voile (Le Rose) est de 1968
> > !Passablement adaptée au portant, pas au près !
> >
> > M'enfin....je m'en fous ! JE SUIS SOUS VOILES POUR LA PREMIERE FOIS AVEC
> MON
> > BATEAU ! Et seul, encore, ce qui ajoute du sel à la chose, car je
n'avais
> > jamais navigué en solo sur autre chose qu'un dériveur léger. Ca se
déguste
> à
> > la petite cuiller, ça ! Si les gens qui passent à côté savaient ce qui
se
> > passe dans ma tête...
> >  Bon, j'ai pensé à un programme pour cette première journée: observer le
> > grément pour le régler correctement, et passer du temps la barre à la
main
> > pour noter tout ce qui est à revoir, les coinceurs ou taquets éventuels
à
> > prévoir...etc.
> >
> > Il y a du vent, on avance bien. Je décide de me diriger, pour l'instant,
> > dans le chenal principal, direction la Pointe des Réchauds (NO de l'Ile
> aux
> > Moines) où je pense déjeuner, faire une pause...et savourer le plaisir
de
> > l'endroit. Les virements de bord se passent bien, sauf que le sandow a
> > tendance à contrarier mes projets et que plus bête qu'un sandow, c'est
> > difficile. Utile, mais pas aussi bien qu'un pilote. Pas le même prix non
> > plus ! Bref, on borde et on rectifie le cap au genou vite fait.
> >
> > Déjà la pointe d'Arradon...ah...il y a plus de monde. Ca se rétrécit et
> tout
> > le monde converge par là. Y compris le courant, d'ailleurs, qui nous
> pousse
> > dans le bon sens vers la sortie. Tant mieux. Ca va aller plus vite.
> >
> > Hélas, c'était compter sans le virement suivant, juste après le passage
> > d'une vedette d'un certain tonnage...Dans les vagues qui la suivent, je
> > bascule en arrière et tombe sur la barre. HORREUR ! J'ai entendu un
> sinistre
> > Crac ! et la barre est toute molle ! Pour une première sortie, c'est
> réussi.
> > Et je suis en plein milieu de la passe, dans la circulation. L'eau à cet
> > endroit coule comme une rivière et je me dis que ça commence bien... au
> bout
> > d'une heure seulement.
> >
> > Bon, lever la tête et faire le point vite fait, vue l'ambiance dans le
> > chenal. Deuxième HORREUR ! le courant nous emporte à toute allure sur la
> > bouée verte (métal, 500 kg ?). Vite, j'empoigne la tête du safran à
pleine
> > mains et tente de nous écarter...ça va vite, on va taper ? Vachement
> > pratique de barrer tourné vers l'arrière et le safran à pleines mains:
on
> > comprend tout de suite pourquoi on a inventé la barre ! Non, ça passe !
> Quel
> > souk ! Bon, danger écarté, il est urgent d'affaler tout de suite, le
> moteur
> > n'ayant pas voulu démarrer du premier coup et l'aviron étant totalement
> > inutile dans cet endroit. Et merci la bonne éducation que j'ai reçue:
d'un
> > geste, j'empoigne le mouillage léger et file la ligne en deux secondes.
> Nous
> > voilà mouillés. Pas tout à fait au bon endroit, certes, mais arrêtés,
quoi
> > que jouant à la toupie autour de la ligne de mouillage: vent contre
> courant,
> > logique. Ca l'air de tenir. Remarque, vu le jus dans le coin, l'angle de
> > tire doit être bon près du fond...Je vais en baver pour relever.
> >
> > Mais il y a plus urgent: réparer la barre, et bien la réparer.
> Heureusement
> > j'ai de quoi, puisque j'ai tout pris: 30 kg d'outils, au moins, dont
> > ciseaux, rabots, scies, râpes, limes, maillet, étau et j'en passe.....Je
> > dois dire que je ne m'attendais pas à devoir bûcheronner dans le
courant,
> à
> > cet endroit. D'abord chasser le morceau de bois qui est resté coincé
dans
> la
> > tête de safran. Et puis, surtout, comprendre pourquoi ça s'est cassé si
> > facilement. L'âge n'est pas tout. Un coup d'oeil me donne cependant la
> > réponse: à l'endroit où la barre sort de du safran il y a, dans le bois
de
> > la barre, un ancien trou de vis tout taché de rouille: point faible.
> Rupture
> > anormale. Coment ai-je pu laisser passer ça ? Franchement je m'en veux.
> >
> > Scie, raccourcir la barre, "ré-aléser" le manche pour que ça rentre
juste
> > dans le safran, scier, râper, refaire, essayer, ajuster. La barre
d'écoute
> > est très pratique pour immobiliser la pièce à travailler en faisant bras
> de
> > levier avec un capot de coffre...
> > Ma barre est plus courte de 20 cm mais là je suis rassuré sur la
solidité
> de
> > la réparation. Un grand seau d'eau pour laver la sciure qui rend le
> cockpit
> > ultra-dérapant et je vais à l'avant relever le mouillage, après avoir
> > vérifié que le moteur était prêt à dire oui au premier coup de lanceur.
> >
> > Je tire, je tire l'aussière. On a beau le savoir, que c'est lourd un
> > mouillage, même léger, dans le courant, P......! là c'est lourd.
Pourtant
> je
> > n'ai pas que de la cellulite dans les bras ! Lourd comme ça, à ne plus
> > vouloir monter du tout....suspect. Mince ! Après m'être dépatouillé tout
> > seul pour réparer cette barre pendant une heure, je vais devoir larguer
> une
> > ancre ? Non.... ! Je décide de tenter quelque chose qui "peut" marcher,
> avec
> > un peu de chance: je hisse GV et foc et force en avant, contre le
courant,
> > un bon coup. C'est là qu'on est content d'avoir refait le pont et
recollé
> la
> > bitte, d'avoir compris - étant donné le mode d'assemblage et de
collage -
> > qu'elle peut supporter des efforts énormes. Il y a du vent et ça tire
> fort.
> > Je choque, cours affaler et relève mon mouillage...et que vois-je ? un
> orin,
> > un vieil orin en forte aussière, pris dans la patte de l'ancre (FOB) !
Je
> > les cumule pour une première sortie. Content quand même que le truc de
> tirer
> > à l'envers ait (miraculeusement) marché, j'affale la GV et vais à petite

> > vitesse sous foc seul, prendre un coffre libre à deux encâblures.
> >
> > Vous dire que j'étais content de moi, de la réparation, de m'arrêter
pour
> > casser la croûte, et de voir le soleil pointer à ce moment, c'est rien
de
> le
> > dire....
> >
> > Départ sous voiles, vers 15 heures, sous le soleil qui joue à cache
cache,
> > fort courant de jusant qui m'aide bien. Je me décide pour le tour de
l'Ile
> > aux Moines et me fais le plaisir de passer les Réchauds à fond de train
> avec
> > au moins 4 nds de courant. Du coup, le Corsaire que je croise aura à
peine
> > eu le temps de me demander de quelle année est mon bateau: 1967 !
> >
> > Le vent se met à forcir aussitôt passé la pointe.D'ailleurs le soleil ne
> > joue plus: il est parti se cacher. Peut-être à Chausey où je pense que
PT
> > promène Gils et toutes ses femmes ? ;-)))
> >
> > Là, c'est sûr, PT serait sur une coque (moi j'y suis depuis le départ
> > ;-)))))) et le speedo afficherait "ERR", comme les calculettes en
> > dépassement de capacité... On prend un ris et pensant au deuxième pour
> dans
> > pas longtemps. Mais je suis curieux de voir le comportement du bateau
avec
> > un seul d'abord. La cape, adoptée pour réduire, est impeccable. J'ai
tout
> > mon temps car on dérive vers l'eau libre, à l'Ouest. Les bateaux sont
> loin,
> > tous ou presque ont réduit car il y a des surventes assez fortes. Tout
va
> > bien: le sandow fonctionne très bien au près, le ris a bien calmé le jeu
> et
> > je me demande pourquoi je n'ai pas pris mon ciré car l'ambiance commence
à
> > être humide.
> >
> > Mais c'est que, avec ce vent, on marche plutôt bien et il faut songer à
> > tourner à gauche. Ah, délice du bon plein après le serré ! C'est déjà
> mieux.
> > J'en profite pour bien régler mon barreur au bras un peu trop élastique
> (un
> > pb osseux, sûrement) et me paye le vrai grand plaisir de cette sortie:
je
> > vais à l'étai et regarde mon bateau marcher tout seul, les voiles bien
> > pleines, avec ce délicieux bruit de torrent à l'étrave.....Franchement,
> là,
> > je repense à toutes ces heures de travail en solitaire et je me sens
gagné
> > par un apaisement que j'attendais depuis longtemps. Ne pas avoir de
> > compagnie, à ce moment-là, permet d'en profiter pleinement comme
j'imagine
> > un alpiniste se laisse envahir par le bonheur d'être arrivé au sommet.
> Seul.
> > La récompense est grande. Très grande, quand la route a été longue.
> >
> > En tous cas, plus de problème de barre. Rien n'a lâché, ne s'est cassé,
> > vrillé, déchiré. Le bateau ne fait pas une goutte d'eau. Le grément, à
> > reprendre un peu, surtout les bas-haubans, m'a donné satisfaction. Et
avec
> > les mauvaises voiles que j'ai, j'ai été surpris de la vitesse. Allez,
> > pourquoi ne pas le dire: dans le chenal de retour, voiles en ciseau,
> > j'allais à la même vitesse qu'un First 310 sous GV seule. Et ce qui est
> > vraiment sympa avec un vieux bateau qui a l'air neuf, c'est que les gens
> > viennent spontanément, vous disent que le bateau est beau, racontent que
> ça
> > leur rappelle leur première croisière aux Glénans, qu'ils étaient 5 avec
> les
> > sacs et toute la bouffe (merci ! j'ai connu !).
> >
> > Franchement c'est beau la vie, non ?
> >
> > Allez les p'tits gars: encore un scarf par-ci, un morceau de CP
> par-là...un
> > coup de peinture, et ...à vous (je sais, c'est vite dit !) !
> >
> > Eric.
> >
> >
> >
> >
> >
> >
> >
> >
>
>
 
 8 - De Eric Surzur le mercredi 11 juillet 2001 à 16:50 
 
"ADB" <adupinbe@noos.fr> a écrit dans le message news:
9ifhku$eo3$1@quark.noos.net...
> Bonjour,
> Attendez les gars, vous emballez pas !!! Avec un bateau qu'a l'air de si
> bien marcher, il va pas rester longtemps à terre, l'Eric !! S'en va aller
> braver la houle Atlantique, passer les caps et promontoires.... et oublier
> que le clavier de son bon vieil ordi attend ses doigts magiques pour nous
en
> faire le récit jour après jour !!!
> Faut pas qu'il déborde de trop loin la côte, il serait foutu de pas
revenir
> DU TOUT !!!!
>
Pas de panique. En fait, comme vous ;-))))) frb me prend pas mal de temps
dans la journée !
J'y trouve trop d'intérêt pour laisser tomber notre cher Club.
Par contre, Arnaud, je trouve que tu étais un peu absent ces derniers
temps...Heureusement qu'il y a eu cette rafale de posts, le 9 au soir ! J'ai
cru que tu avais pris un virus...
 
 9 - De ADB le mercredi 11 juillet 2001 à 20:36 
 
Bonjour,
Faut dire que ces dernbiers mois je me suis trouvé un travail à l'extérieur.
10h-19h à plein temps quasiment. Et qu'en plus j'avais une traduction à
faire (j'avais promis), à laquelle je me ttais en rentrant !
Alors, vous savez, vos posts sur "je navigue, moi!", "la mer est bleue et le
vent de force 5", ou encore "ah mon batô!!!", ça me donnait un peu la
nausée -)))))))))

Amicalement
ADB
e-mail : adupinbe@noos.fr
page perso : http://mapage.noos.fr/adupinbe/
page Guide Méditerranée: http://guidemediterranee.free.fr/

Vous aviez écrit:

"Eric Surzur" <vogue.marine@wanadoo.fr> a écrit dans le message news:
9ihs5i$ath$4@wanadoo.fr...
>
> "ADB" <adupinbe@noos.fr> a écrit dans le message news:
> 9ifhku$eo3$1@quark.noos.net...
> > Bonjour,
> > Attendez les gars, vous emballez pas !!! Avec un bateau qu'a l'air de si
> > bien marcher, il va pas rester longtemps à terre, l'Eric !! S'en va
aller
> > braver la houle Atlantique, passer les caps et promontoires.... et
oublier
> > que le clavier de son bon vieil ordi attend ses doigts magiques pour
nous
> en
> > faire le récit jour après jour !!!
> > Faut pas qu'il déborde de trop loin la côte, il serait foutu de pas
> revenir
> > DU TOUT !!!!
> >
> Pas de panique. En fait, comme vous ;-))))) frb me prend pas mal de temps
> dans la journée !
> J'y trouve trop d'intérêt pour laisser tomber notre cher Club.
> Par contre, Arnaud, je trouve que tu étais un peu absent ces derniers
> temps...Heureusement qu'il y a eu cette rafale de posts, le 9 au soir !
J'ai
> cru que tu avais pris un virus...
>
>
 
 10 - De Gils Gayraud le mercredi 11 juillet 2001 à 22:15 
 
> Alors, vous savez, vos posts sur "je navigue, moi!", "la mer est bleue et le
> vent de force 5", ou encore "ah mon batô!!!", ça me donnait un peu la
> nausée -)))))))))

Avec un cri du coeur pareil, je culpabilise.
Et l'autre qui vanne et qui bouffonne en solitaire.

Gils.
 
 11 - De Eric Surzur le mercredi 11 juillet 2001 à 16:43 
 
"Jacques Thomazo" <jacques.thomazo@wanadoo.fr> a écrit dans le message news:
9ifdkp$k44$1@wanadoo.fr...
> Félicitations OH! disciple de Parlier!  Surtout, surtout sois prudent...
je
> ne voudrais pas invoquer Robinson Crusoe. Allez, à Vendredi.
> Bien amicalement
> Jacques.

Ouh là ! Disciple de Parlier ? Moi je n'ai pas eu besoin de ramasser des
algues: j'avais ma réserve de "thoïonade" de chez La Trinitaine ! C'était
particulièrement délicious avec mes oeufs durs et les tomates. J'avais
oublié l'ambroisie, mais bon...
Eric.
 
 12 - De Nominoe le mardi 10 juillet 2001 à 20:55 
 
maintenant que tu peux naviguer sur ton bateau à toi :-), j'espère que tu ne
vas quand même pas passer tout ton temps sur l'eau, ou tout au moins tu
viens faire un coucou à frb pour nous donner de tes nouvelles

Nominoë
 
 13 - De Eric Surzur le mercredi 11 juillet 2001 à 16:51 
 
"Nominoe" <Nominoe.Piriou@Wanadoo.fr> a écrit dans le message news:
ycI27.199$bx6.420988@nnrp4.proxad.net...
> maintenant que tu peux naviguer sur ton bateau à toi :-), j'espère que tu
ne
> vas quand même pas passer tout ton temps sur l'eau, ou tout au moins tu
> viens faire un coucou à frb pour nous donner de tes nouvelles
>
> Nominoë
Rien à craindre !
 
 14 - De Hubert, de Cherbourg le mardi 10 juillet 2001 à 22:19 
 
bonjour eric

> Les rails trop en arrière font leur effet: le haut de la chute fait du
> bruit. Il faut dire aussi que cette voile (Le Rose) est de 1968
> !Passablement adaptée au portant, pas au près !

de mémoire il me semble que le n°1 doit être établi avec une itague de
trente à quarante centimètres, ce qui compense ton rail trop court.
Cette Itague sert à dégager un peu le foc des paquets de mer.

Pour l'hélice qui sort de l'eau, c'est aussi dû au fait que le moteur étant
sur un côté du tableau, par exemple tribord, si tu gites un peu de l'autre
bord, cela suffit à sortie l'hélice.

A propos de moteur, attention aux liaisons dangeureuse hélice-safran ....
cela fait de belles cicatrices !

hubert, de Cherbourg
 
 15 - De Eric Surzur le mercredi 11 juillet 2001 à 16:53 
 
>
> de mémoire il me semble que le n°1 doit être établi avec une itague de
> trente à quarante centimètres, ce qui compense ton rail trop court.
> Cette Itague sert à dégager un peu le foc des paquets de mer.

C'et vrai que j'ai encore des trucs à faire, dont mettre une itague à poste
sur le n° 1...
Ca devrait arranger des choses.
>
> Pour l'hélice qui sort de l'eau, c'est aussi dû au fait que le moteur
étant
> sur un côté du tableau, par exemple tribord, si tu gites un peu de l'autre
> bord, cela suffit à sortie l'hélice.
>
> A propos de moteur, attention aux liaisons dangeureuse hélice-safran ....
> cela fait de belles cicatrices !
>
Oui, il est à tribord. Assez loin, cependant pour ne pas connaître le goût
du safran.

Eric.
 
 16 - De Hubert Gazau le mardi 10 juillet 2001 à 23:19 
 
"Eric Surzur" <vogue.marine@wanadoo.fr> a écrit dans le message news:
9if93k$rps$2@wanadoo.fr...
> Bonjour à tous,
>    bonjour, O Forum sacré !
> Heureux de vous taper ce message, O combien heureux !
> Heureux de pouvoir le faire pour encourager ceux qui rêvent de bateau -
Roc
> 129 ou plus modeste  ;-) -  ceux qui rêvent de POSSEDER un bateau, de
sentir
> les yeux qui piquent quand il est mis à l'eau après tant de travail s'il
> s'agit d'une profonde restauration comme dans mon cas.
> Heureux de donner à se souvenir à ceux qui garderont toujours ce moment
> nécessairement unique de la première sortie autrement que sur le bateau
des
> copains ou celui de location.
>
> Allez ! Courage, (Laurent et les autres qui sont encore le ciseau ou le
> tournevis à la main) ça vaut le coup en grand comme une minute d'alizé
dans
> le métro, comme une page de Cook dans une journée de mises en examen !
>
> On embarque ?

Salut Éric et tous les autres
Il y a deux ans que j'attends ce récit, tu t'en souviens? tu cherchais des
voiles de Corsaire;
Ton histoire me rappelle la première mise à l'eau de mon corsaire en 1994
sauf que moi ça s'est très bien passé, il est vrais que sur la Grande Bleue
il n'y a pas d'écluse, de jus violent et autres pièges sauf ce bon Mistral
qui se met en colère en l'espace de quelques minutes et qui donne bien du
fil a retordre aux solitaires comme moi et en plus avec l'age ça devient de
plus en plus difficile; il va bien falloir que j'embarque une équipe de
jeunes pour les manoeuvres et moi à la barre  une bière dans une main et
Voiles & Voiliers dans l'autre.( mince il me faudrait trois mains)
J'avais essayé de te décrire l'émotion et la joie de la première sortie avec
son propre bateau, maintenant je suis certain que tu sais.
Je te souhaite de bonnes heures de navigation et de belles aventures au
bateau du même nom.
P.S. Si tu veux une barre incassable fabrique la en lamellé- collé , en plus
en mélangeant un bois clair et un foncé c'est du plus bel aspect.

--
Hubert (de Béziers)
Sheriff  " Cap Horn "
Grau d'Agde (34)
43°16,80'N  3°26,68'E
 
 17 - De Hubert Crepy le mercredi 11 juillet 2001 à 11:46 
 
C'est vrai qu'il y avait de jolies rafales ce week-end dans le Golfe.

Eric, si ça peut te faire plaisir (?), on a aussi cassé une barre, quelque part
entre L'Ile aux Moines et Gavrinis...  Un bon brelage sur la tête de safran, et
le bateau est reparti rejoindre les autres, qui remontaient déjà la Rivière
d'Auray.  Mais pour celui-ci, le retard pris a fait rater la renverse.  Avec
vent et courant contraires, il a fallu un coup de remorque de la sécu (la
honte!) pour passer.

Qu'importent les galères (pas trop graves, quand même), les gamins avaient les
yeux qui brillaient en se racontant leurs aventures à l'arrivée.  Eric, tu fais
de même avec nous : il n'y a pas d'âge pour le bonheur.


------
Message posté via le web sur http://www.foorum.fr/
 
 18 - De Eric Surzur le mercredi 11 juillet 2001 à 15:56 
 
PRIX DE LA BARRE DE GUIMAUVE pour nous deux !

    (ou bien préférez-vous "PRIX DE LA BARCASSE ?" euh...RASCASSE (pour
noyer le poisson) ? Bon, on s'égare dur, là...)

Bonjour Hubert,
Tu étais dans le Golfe ce w.e ? Mince alors !
Entre l'Ile aux Moines et Gavrinis j'y suis passé vers 16 heures environ.
C'était donc le w.e des barres cassées...Bizarre, ça. Pour quelle raison
avez-vous cassé? Et sur quel bateau ?
C'est vrai qu'une première sortie ça ne s'oublie pas. J'avais la chance
d'être seul, en plus, et j'avais vraiment l'impression d'être comme un
bambin dans une confiserie. La navifation en solo, c'est un vrai plaisir de
plus, par rappport à un équipage. Le seul fait d'aller vers l'avant et
d'avoir le spectacle de l'étrave tailler sa route toute seule dans
l'écume......mmmmhhhhh ! Mille millions de mille sabords ! ! ! Je nétais pas
moins heureux sûrement que les particuliers qui m'ont rasé en Daydream 300
devant Port Blanc. La vache ! Leur cap au près, par rapport au mien  ! ! !
:-))) Bon d'accord, leur bateau vaut au bas mot 300 fois le mien !
:-)))

"Hubert Crepy" <noemail@wrongemail.com> a écrit dans le message news:
2001711-112017-985754@foorum.com...
> C'est vrai qu'il y avait de jolies rafales ce week-end dans le Golfe.
>
> Eric, si ça peut te faire plaisir (?), on a aussi cassé une barre, quelque
part
> entre L'Ile aux Moines et Gavrinis...  Un bon brelage sur la tête de
safran, et
> le bateau est reparti rejoindre les autres, qui remontaient déjà la
Rivière
> d'Auray.  Mais pour celui-ci, le retard pris a fait rater la renverse.
Avec
> vent et courant contraires, il a fallu un coup de remorque de la sécu (la
> honte!) pour passer.
>
> Qu'importent les galères (pas trop graves, quand même), les gamins avaient
les
> yeux qui brillaient en se racontant leurs aventures à l'arrivée.  Eric, tu
fais
> de même avec nous : il n'y a pas d'âge pour le bonheur.
>
>
> ------
> Message posté via le web sur http://www.foorum.fr/
 
 19 - De Hubert Crepy le mercredi 11 juillet 2001 à 17:55 
 
Eric,

Oui, j'accompagnais un petit groupe de bateaux de scouts marins : 3 "dabber"
(canot voile-aviron d'environ 5m de long, gréés à houari avec tape-cul, voiles
cachou).  Les jeunes étaient en "explo nautique" vendredi et samedi entre le
Bono et l'Ile aux Moines, j'étais venu en renfort d'encadrement pour l'occasion
(chouette, j'ai fait de la sécu et de la voiture pendant 5 jours !...)

Ils ont cassé la barre dans une rafale, samedi début d'après-midi, juste à l'est
de Gavrinis.  Apparemment, une réparation ancienne mal faite (utiliser du contre-
plaqué pour une telle pièce, pfff...).  Sont rentrés à Larmor-Baden en passant
entre les parcs à huîtres, le chef de bord musculeux barrant directement sur la
tête de safran, avec un coup d'aviron de godille de temps en temps pour bonne
mesure.  Réparation de fortune (solide brelage avec un bout), et ils sont
repartis "à l'attaque" (c'était de loin notre équipage le plus motivé et
compétent).

Désolé, pas vu "Aventure" (pourtant, je le cherchais des yeux de temps en temps,
mais j'avais surtout les yeux sur mes p'tits bateaux...)  Et pas eu le temps de
passer à "Vogue Marine" (on est un peu occupé quand on est en camp scout)  A une
prochaine fois, peut-être ?

Hubert

------
Message posté via le web sur http://www.foorum.fr/
 
 20 - De Eric Surzur le mercredi 11 juillet 2001 à 18:56 
 
Eh ! J'en ai vu passer un alors ! Ils ramaient les pauvres ! J'ai même pensé
qu'ils étaient drôlement courageux et que des voiles c'était pas mal...
Un canot à clins, non ?
Toi, si tu ne passes pas me voir la prochaine fois, je torpille les canots !
;-)))))
Eric.
Ps: un Mousquetaire rouge pétard, ça se voit, tu ne pourras pas le louper !





"Hubert Crepy" <noemail@wrongemail.com> a écrit dans le message news:
2001711-163132-335363@foorum.com...
> Eric,
>
> Oui, j'accompagnais un petit groupe de bateaux de scouts marins : 3
"dabber"
> (canot voile-aviron d'environ 5m de long, gréés à houari avec tape-cul,
voiles
> cachou).  Les jeunes étaient en "explo nautique" vendredi et samedi entre
le
> Bono et l'Ile aux Moines, j'étais venu en renfort d'encadrement pour
l'occasion
> (chouette, j'ai fait de la sécu et de la voiture pendant 5 jours !...)
>
> Ils ont cassé la barre dans une rafale, samedi début d'après-midi, juste à
l'est
> de Gavrinis.  Apparemment, une réparation ancienne mal faite (utiliser du
contre-
> plaqué pour une telle pièce, pfff...).  Sont rentrés à Larmor-Baden en
passant
> entre les parcs à huîtres, le chef de bord musculeux barrant directement
sur la
> tête de safran, avec un coup d'aviron de godille de temps en temps pour
bonne
> mesure.  Réparation de fortune (solide brelage avec un bout), et ils sont
> repartis "à l'attaque" (c'était de loin notre équipage le plus motivé et
> compétent).
>
> Désolé, pas vu "Aventure" (pourtant, je le cherchais des yeux de temps en
temps,
> mais j'avais surtout les yeux sur mes p'tits bateaux...)  Et pas eu le
temps de
> passer à "Vogue Marine" (on est un peu occupé quand on est en camp scout)
A une
> prochaine fois, peut-être ?
>
> Hubert
>
> ------
> Message posté via le web sur http://www.foorum.fr/
 
 21 - De Hubert Gazau le jeudi 12 juillet 2001 à 20:14 
 
"Eric Surzur" <vogue.marine@wanadoo.fr> a écrit dans le message news:
9ii0fh$k5m$1@wanadoo.fr...
> Eric.
> Ps: un Mousquetaire rouge pétard, ça se voit, tu ne pourras pas le louper !

Bonjour,
A quand les photos de ce fabuleux Mousquetaire sur le site de l'association.
Tiens à propos de l'AS, le dernier N° de Bateaux en dit quelques mots sympas
@+
--
Hubert (de Béziers)
Sheriff  " Cap Horn "
Grau d'Agde (34)
43°16,80'N  3°26,68'E
 
 22 - De Eric Surzur le vendredi 13 juillet 2001 à 11:41 
 
>
> Bonjour,
> A quand les photos de ce fabuleux Mousquetaire sur le site de
l'association.
> Tiens à propos de l'AS, le dernier N° de Bateaux en dit quelques mots
sympas
> @+

Bonjour Hubert et tout le monde,

Même pas eu le temps de faire de photos à l'eau, pour l'instant. Promis, on
y pense. Prévoir ré-équilibrage des couleurs sous Corel, parce que la
coque...elle est vraiment ROUGE. Et le pont vraiment blanc ! D'ailleurs, ça
m'attriste de mettre de l'Interdeck qui va être très mat et garder des
traces de salissures...As-tu une solution ? Du sable fin dans de la laque ?
Autre ? Se faire greffer des pieds et des bras de chimpanzé ?
Jamais content.....
Comme les clientes de la boutique, toujours en train de se plaindre de leur
sort, pour s'habiller: trop de poitrine, pas assez: on voudrait partager,
une poitrine de nourrice, les bras trop gras, un cul comme un camion
(entendu), les bras trop longs, trop courts, des cuisses trop musc.........

- ?
- psssst ! Eric !
- mmmh ?
- t'es hors sujet, là !
- oups !
:-)))
 
 23 - De Eric Surzur le mercredi 11 juillet 2001 à 17:45 
 
"Hubert Gazau" <hgazau@club-internet.fr> a écrit dans le message news:
9ifrh1$2um$1@front2.grolier.fr...
>
> >
> Salut Éric et tous les autres
> Il y a deux ans que j'attends ce récit, tu t'en souviens? tu cherchais des
> voiles de Corsaire;
> Ton histoire me rappelle la première mise à l'eau de mon corsaire en 1994
> sauf que moi ça s'est très bien passé, il est vrais que sur la Grande
Bleue
> il n'y a pas d'écluse, de jus violent et autres pièges sauf ce bon Mistral
> qui se met en colère en l'espace de quelques minutes et qui donne bien du
> fil a retordre aux solitaires comme moi et en plus avec l'age ça devient
de
> plus en plus difficile; il va bien falloir que j'embarque une équipe de
> jeunes pour les manoeuvres et moi à la barre  une bière dans une main et
> Voiles & Voiliers dans l'autre.( mince il me faudrait trois mains)
> J'avais essayé de te décrire l'émotion et la joie de la première sortie
avec
> son propre bateau, maintenant je suis certain que tu sais.
> Je te souhaite de bonnes heures de navigation et de belles aventures au
> bateau du même nom.
> P.S. Si tu veux une barre incassable fabrique la en lamellé- collé , en
plus
> en mélangeant un bois clair et un foncé c'est du plus bel aspect.
>
> --
> Hubert (de Béziers)
> Sheriff  " Cap Horn "
> Grau d'Agde (34)
> 43°16,80'N  3°26,68'E
>
>

Bonjour Hubert,
....Sauf ce bon mistral qui passe de pétole-topless-Ricard-cacahuettes à
force 8/9 en 5 minutes: verres cassés, bordel dans le bateau, cacahuettes
écrasées partout, nanas qui hurlent, parasol en spaghetti dans les écoutes
tendues comme du Rod, bateau gité à 50 °... C'est vrai que cette histoire a
commencé avec un ...stoppeur que j'ai ramassé en short et "marcel", à
Conleau, il y a deux ans. Stoppeur qui m'a donné un CORSAIRE.
Malheureusement ce bateau était un vrai piège: arriérés de garde à payer au
chantier (4000 fr), bateau en ruine et surtout construit en CP "à placard à
balais". Juste bon à récupérer deux vis pas rouillées.
Résultat au bout du compte: un Mousquetaire refait.
Et surtout beaucoup d'aide et d'amitié jamais prises en défauts. C'est ça le
plus important.
Eric.
 
 24 - De François Barvec le mercredi 11 juillet 2001 à 16:03 
 
Eric Surzur wrote:


> M'enfin....je m'en fous ! JE SUIS SOUS VOILES POUR LA PREMIERE FOIS AVEC MON
> BATEAU !

c'est vrai qu'à ce moment là, on est près du bonheur!

> Hélas, c'était compter sans le virement suivant, juste après le passage
> d'une vedette d'un certain tonnage...Dans les vagues qui la suivent, je
> bascule en arrière et tombe sur la barre. HORREUR ! J'ai entendu un sinistre
> Crac ! et la barre est toute molle ! Pour une première sortie, c'est réussi.

Tu n'es pas le premier ni le dernier, avec Hoëdic (mon corsaire), j'ai
peté mes ferrures de gouvernail dans le SSO de la Plate à environ 500m
(je remontais de Lesconil vers Brest)et je peux te dire que je n'étais
pas fier; le temps de passer l'aviron et de sortir le safran de
gouvernail
qui trainait lamentablement il s'est écoulé peut-être 30 secondes...
Et environ une heure pour refixer les ferrures, avec ces foutus courants
giratoires qui donnent l'impression de vouloir te drosser, ça met une
ambiance plutôt désagréable.

>Coment ai-je pu laisser passer ça ? Franchement je m'en veux.

C'est ce qu'on se dit souvent dans ce genre d'occasions.

>  Du coup, le Corsaire que je croise aura à peine
> eu le temps de me demander de quelle année est mon bateau: 1967 !

le mien est de 65 et il ne verra pas la mer cet été because travaux...
J'ai lu ton post en entier ainsi que d'autres antérieurs(tu es
prolifique) et ça donne envie!
merci.

Fanch.
 
 25 - De Eric Surzur le mercredi 11 juillet 2001 à 18:09 
 
(tu es
> prolifique) >
> Fanch.

Merci à ma grand-mère de m'avoir donné envie d'apprendre à bien taper à la
machine quand j'avais 10 ans (vieille Underwood noire, de 10 kg, avec ruban
noir-rouge) !

C'est vrai que sans barre, dans les courants, ce n'est pas l'ambiance "Au
pigeon bleu" !
Eric.
 

frbateaux.net - Horaire marée - Dernière mise à jour le 10 juillet 2012 - faq@frbateaux.net