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Ton histoire est vraiment très belle !! Ce groupe apporte vraiment des vrais
petits bonheurs,merci à toi pour cet instant !
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Cordialement !
Gremlin's
"François Saintier" <f.saintier@wanadoo.fr> a écrit dans le message de news:
apcfnb$blk$1@news-reader11.wanadoo.fr...
| Salut tous
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| Enfin il est sorti ce fichu fragment qui tournait dans ma tête depuis 3 ou
4
| mois. Aujourd'hui c'est plutôt une légende qui pourrait être vraie...
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| Amicalement
| François
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| Il y a dans le sud de mon île, un peu vers l'est et proche d'une plage
assez
| fréquentée aux beaux jours, un petite grève restée longtemps sans nom.
Elle
| n'est pas bien grande, moins d'un quart de mille, sûrement, peu de gens y
| viennent, et pourtant il s'y est passé bien des choses.
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| Il faut savoir qu'on y vient difficilement. Elle est fermée à ses deux
| extrémités par un petit promontoire dont l'un est percé d'une grotte
| naturelle que les gens du coin appellent « La Maqueuse » depuis toujours ;
| pourtant certains vous diront qu'elle s'appelle en fait « La Marieuse ».
| Cette grève est en outre dominée par une falaise de craie comme il y en a
| tant par chez nous, mais ici, pas une valleuse pour descendre sur les
| galets, pas d'escalier taillé dans la craie, on y vient par la mer. Si
vous
| vous en étonnez auprès de la population, on vous dira : et alors, pour
quoi
| y faire, y'a rien. Effectivement ! Ici d'ailleurs y'a pas d'baigneux,
c'est
| bon pour les parisiens l'été, mais y'a des pêcheux sur des petits doris .
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| Cette grève a pourtant une histoire à raconter, pas gaie vous allez voir.
D'
| abord le nom de la Maqueuse signifie Mangeuse. Mangeuse d'homme pour bien
| dire les choses. Ici comme ailleurs, les hommes ne sont pas toujours
| fidèles, et les marins principalement, vous diront leurs femmes avec un
coup
| d'oeil perdu au loin. Depuis toujours, certains sont venus là, par la mer,
| se donner du bon temps avec une plus jeune qu'eux. Et quand ils rentraient
à
| la maison deux ou trois jours plus tard, ils prétendaient avoir été pris
par
| la Maqueuse, même qu'ils étaient bien contents d'en être sortis. Çà n'
| abusait pas beaucoup leurs femmes, qui savaient bien alors que c'était
| plutôt la Marieuse qui les avait pris, mais sans le laisser paraître,
elles
| étaient quand même contentes de les revoir.
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| Parce que oui, certains ne revenaient pas, et pas pour la raison que vous
| croyez. Il arrivait quelquefois que la mer ne soit pas bonne, que la nuit
ne
| soit pas claire et que le courant en profite pour faire porter au pied de
la
| Maqueuse, là où quelques dents à fleur d'eau déchirent ceux qui viennent
| dessus. La Maqueuse alors, elle portait bien son nom, la garce.
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| Vous comprenez maintenant pourquoi les femmes se réjouissaient secrètement
| du retour de leurs hommes et leur pardonnaient, mais sans leur dire quand
| même, on a sa fierté ici, leur escale à jupons.
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| Mais un jour, le mari de la Jeanne il est pas rentré. Elle a tout de suite
| pensé à l'escale à jupons bien sûr. Elle était encore jeune la Jeanne et
| bien jolie, y'a pas des années qu'on la courtisait encore avant qu'elle
| trouve son Pierre. L'imaginer dans les bras d'une autre, impossible elle
ne
| le supportait pas. Alors elle est allée au bord de la falaise, elle a
| regardé droit devant. et elle s'est jetée.
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| Trois jours plus tard Pierre n'était pas rentré, et Jeanne qu'avait
disparu.
| C'était l'émoi dans le village et on pressentait quelque chose, on a
décidé
| très vite de chercher vers la Maqueuse. Et on a trouvé Pierre, d'abord,
noyé
| et comme déchiqueté, et puis on a découvert Jeanne, toute brisée au pied
de
| la falaise.
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| Depuis, plus personne ne fait l'escale à jupons dans la Marieuse et on a
| trouvé un nom à la grève qui n'en avait pas, c'est l'Anse aux Péris.
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