Bonsoir à toutes et à tous,

En équipage, il ne me viendrait pas à l'esprit, pour la beauté du geste,
d'envoyer le spi avec une chaussette, mais je me prépare
psychologiquement à quelques sorties en solo, et là, je ne me sens pas à
la hauteur pour envoyer et affaler seul un torchon de plus de 100 m2
!(ça viendra peut-être...)
Il se trouve que je possède involontairement une chaussette qui se
trouvait à bord de mon bateau quand je l'ai acheté, et je me dis que, le
purisme ayant ses limites, mieux vaut utiliser la chaussette que se
passer de spi!
Donc, si certains d'entre vous ont l'expérience de l'utilisation de cet
accessoire, tous les conseils et trucs à faire ou ne pas faire sont les
bienvenus.
Et puis si certains ont l'expérience des manoeuvres de spi en solitaire
sans chaussette, pourqoi pas ? !!!

Merçi d'avance


Philippe


PS:
mon bateau est un Melody dont le port d'attache est St-Malo; si d'autres
frbistes fréquentent aussi St-Malo, faites-vous connaître.

Le spi en solo, c'est d'abord une question d'équilibre du bateau au portant.
J'ai fait 2-3 fois avant d'avoir un bon pilote et c'était assez "chronique
d'une catastrophe annoncée".

Si le problème du pilote est OK, voilà comment je procède. Je précise que
faut pas essayer ça au dela de 10-12 noeuds de vent apparent.

Je prépare mon p'tit bazar, tangon contre l'étai, sac sur le pont sous le
vent au niveau du mat. Quand tout est pret, je viens a environ 120° du vent
apparent, génois bordé au maxi de ce que supporte le pilote, GV correcte
pour l'allure, voir plutot molle, , et je hisse le spi bien caché derriere
genois et GV. Ca reste en générale bien tranquille, et une fois la drisse à
la marque, je commence à ouvrir, le bras d'abord, puis l'écoute. Ca porte
comme ça peu (le génois perturbe beaucoup). J'affale alors le génois et je
regle à l'allure choisie

Pour affaler je reviens à une allure aussi serrée que possible, en reglant
le bras en conséquence, puis je hisse le génois, au moins en partie, j'abas
aussi loin que possible pour masquer le spi en surveillant bien les
réactions du pilote qui doit bien garder le controle. Bien chercher
l'équilibre à cette allure, par ce que faudra pas avoir à gérer le cirque si
le bateau loffe o, pire si il abat et empane. Là, normalement, ca degonfle
bien, et je commence à lacher du bras, puis je laisse filer la drisse
doucement en prennant l'écoute puis le spi et en le rentrant au fur et a
mesure directement dans la descente.

Un truc : avant de filer la drisse, je la met au clair dans la descente, à
l'intérieur. Les 2 mètres de bout qui pendent ainsi à l'intérieur avec un
virage à 90° du coinceur premettent d'ouvrir le coinceur sans que ça file
trop vite. Une autre solution et de la laisser filer par dessus bord. C'est
ce que font certains solos en Figaro.

Pour empaner, alors là, c'est très simple.... j'empane pas tout seul sous
spi. (mon bateau est un 3/4 tonner DB1, gréement 7/8 et bastaques, ça
commence a faire beaucoup de choses en solo)


Je suis prenneur de toutes réactions.


A+



Philippe wrote:

> Bonsoir à toutes et à tous,
>
> En équipage, il ne me viendrait pas à l'esprit, pour la beauté du geste,
> d'envoyer le spi avec une chaussette, mais je me prépare
> psychologiquement à quelques sorties en solo, et là, je ne me sens pas à
> la hauteur pour envoyer et affaler seul un torchon de plus de 100 m2
> !(ça viendra peut-être...)
> Il se trouve que je possède involontairement une chaussette qui se
> trouvait à bord de mon bateau quand je l'ai acheté, et je me dis que, le
> purisme ayant ses limites, mieux vaut utiliser la chaussette que se
> passer de spi!
> Donc, si certains d'entre vous ont l'expérience de l'utilisation de cet
> accessoire, tous les conseils et trucs à faire ou ne pas faire sont les
> bienvenus.
> Et puis si certains ont l'expérience des manoeuvres de spi en solitaire
> sans chaussette, pourqoi pas ? !!!
>
> Merçi d'avance
>
> Philippe
>
> PS:
> mon bateau est un Melody dont le port d'attache est St-Malo; si d'autres
> frbistes fréquentent aussi St-Malo, faites-vous connaître.

Thierry JUILLOT wrote:

> Le spi en solo, c'est d'abord une question d'équilibre du bateau au
> portant. J'ai fait 2-3 fois avant d'avoir un bon pilote et c'était
> assez "chronique d'une catastrophe annoncée".
>
> Si le problème du pilote est OK, voilà comment je procède. Je précise
> que faut pas essayer ça au dela de 10-12 noeuds de vent apparent.
>
> Je prépare mon p'tit bazar, tangon contre l'étai, sac sur le pont sous
> le vent au niveau du mat. Quand tout est pret, je viens a environ 120°
> du vent apparent, génois bordé au maxi de ce que supporte le pilote,
> GV correcte pour l'allure, voir plutot molle, , et je hisse le spi
> bien caché derriere genois et GV. Ca reste en générale bien
> tranquille, et une fois la drisse à la marque, je commence à ouvrir,
> le bras d'abord, puis l'écoute. Ca porte comme ça peu (le génois
> perturbe beaucoup). J'affale alors le génois et je regle à l'allure
> choisie
>
> Pour affaler je reviens à une allure aussi serrée que possible, en
> reglant le bras en conséquence, puis je hisse le génois, au moins en
> partie, j'abas aussi loin que possible pour masquer le spi en
> surveillant bien les réactions du pilote qui doit bien garder le
> controle. Bien chercher l'équilibre à cette allure, par ce que faudra
> pas avoir à gérer le cirque si le bateau loffe o, pire si il abat et
> empane. Là, normalement, ca degonfle bien, et je commence à lacher du
> bras, puis je laisse filer la drisse doucement en prennant l'écoute
> puis le spi et en le rentrant au fur et a mesure directement dans la
> descente.
>
> Un truc : avant de filer la drisse, je la met au clair dans la
> descente, à l'intérieur. Les 2 mètres de bout qui pendent ainsi à
> l'intérieur avec un virage à 90° du coinceur premettent d'ouvrir le
> coinceur sans que ça file trop vite. Une autre solution et de la
> laisser filer par dessus bord. C'est ce que font certains solos en
> Figaro.
>
> Pour empaner, alors là, c'est très simple.... j'empane pas tout seul
> sous spi. (mon bateau est un 3/4 tonner DB1, gréement 7/8 et
> bastaques, ça commence a faire beaucoup de choses en solo)
>
>
> Je suis prenneur de toutes réactions.
>
>
> A+
>

Bonjour.

Entièrement d'accord avec toi : c'est surtout la performance du pilote
automatique et la stabilité naturelle du bateau qui limitent l'usage du
spi en solitaire.
Sur mon Aphrodite 101, spi de 80m2, je procède en gros comme toi pour
envoyer et ramener le spi : le bateau doit être assez abattu pour
masquer le spi, mais pas trop pour que le pilote auto tienne son cap.

Pour empanner par petit temps j'utilise un truc qui n'est pas dans les
livres. Une fois au vent arrière, je borde la GV dans l'axe et je
change le tangon de côté en gardant le spi gonflé. Il faut donner juste
assez de mou sur la balancine, le halebas de tangon et les bras de spi
pour que la manoeuvre soit possible. Il faut faire des marques sur les
bras de spi pour avoir les bonnes longueurs dehors, sans cela on risque
de se retrouver bloqué devant le mât avec le tangon accroché au bras
sous le vent et l'autre extrémité de la chose dans les mains sans
pouvoir le refixer au mât.
En empannant de cette façon, le spi reste bien stable pendant la
manoeuvre et ne s'enroule pas autour de l'étai.
Le coup de la GV bordée dans l'axe marche aussi  pour garder le spi sur
la fausse panne sans faire de coquetier, ou pour arrêter le roulis
rythmique.

Pour affaler le spi je préfère ouvrir le mousqueton du bras quand le
tangon est en appui sur l'étai. Comme cela le spi s'envole librement
sous le vent derrière la GV et on a un peu de temps pour réfléchir à la
suite de la manoeuvre. C'est facile sur l'Aphrodite dont le tangon est
léger et très bas, ce qui met le mousqueton à portée de main.

Yvon.

--
Les Croisières du Vert-Galant en Ecosse, Baltique, Espagne.
http://perso.wanadoo.fr/yvon.nedonchelle/voile.htm

un truc et une question

a l empannage pour eviter de se retrouver avec un kite surf plutot qu un
spi il faut penser a rentre les barbers cela limite les veleites de la
chose à monter en tete de mat

question bete "comment font ils sur les petits parcours banane"

ok le premier envoie se fait depuis le sac.
ok en equipage reduit tu fait tomber dans la descente.
mais le hic c est que c est hyper court et que tu ne lache pas le
morceau sur le pres donc pas de sac pres pour relancer, alors ??
(encore tu as du bol c est un envoie sous le vent...)

Renvoyer depuis la descente c est hyper complexe car il faut prendre
bras et drisse en meme temps et je ne suis pas shiva...

Bras puis drisse ca va faire tremper tout le bas du spi ?
Est ce que drisse puis bras c est possible....

En solo sur le figaro, ils rentrent le spi direct dans un sac qui est
accroché par les 4 coins dans la descente. Je vais me remettre à la machine
à coudre bientôt pour en faire un sur mesure.


A+

olivier billard wrote:

> un truc et une question
>
> a l empannage pour eviter de se retrouver avec un kite surf plutot qu un
> spi il faut penser a rentre les barbers cela limite les veleites de la
> chose à monter en tete de mat
>
> question bete "comment font ils sur les petits parcours banane"
>
> ok le premier envoie se fait depuis le sac.
> ok en equipage reduit tu fait tomber dans la descente.
> mais le hic c est que c est hyper court et que tu ne lache pas le
> morceau sur le pres donc pas de sac pres pour relancer, alors ??
> (encore tu as du bol c est un envoie sous le vent...)
>
> Renvoyer depuis la descente c est hyper complexe car il faut prendre
> bras et drisse en meme temps et je ne suis pas shiva...
>
> Bras puis drisse ca va faire tremper tout le bas du spi ?
> Est ce que drisse puis bras c est possible....

salut,

je suis équipier sur un melody. on emploie un spi avec chaussette. je ne m'y
connais pas tellement mais je peux quand-même te dire là où j'ai un peu
galéré. d'abord bien mettre les drisses de chaussette au clair après chaque
affalage (je sais c'est élémentaire mais mon niveau lui aussi est
élémentaire...), toujours les garder en main et au moment d'enrouler le
génois faire attention à ce qu'elles ne s'enroulent pas avec lui. sur notre
bateau elles ont la fâcheuse tendance d'aller se coincer dans une petite
encoche en tête de l'enrouleur...

bon, je me doute que tu savais déjà tout ça :o) mais c'était l'occasion pour
moi de participer à ce newsgroup que j'apprécie tellement.

joe

"Philippe" <philippe.prat@free.fr> a écrit dans le message news:
3CF29233.6020706@free.fr...
> Bonsoir à toutes et à tous,
>
> En équipage, il ne me viendrait pas à l'esprit, pour la beauté du geste,
> d'envoyer le spi avec une chaussette, mais je me prépare
> psychologiquement à quelques sorties en solo, et là, je ne me sens pas à
> la hauteur pour envoyer et affaler seul un torchon de plus de 100 m2
> !(ça viendra peut-être...)
> Il se trouve que je possède involontairement une chaussette qui se
> trouvait à bord de mon bateau quand je l'ai acheté, et je me dis que, le
> purisme ayant ses limites, mieux vaut utiliser la chaussette que se
> passer de spi!
> Donc, si certains d'entre vous ont l'expérience de l'utilisation de cet
> accessoire, tous les conseils et trucs à faire ou ne pas faire sont les
> bienvenus.
> Et puis si certains ont l'expérience des manoeuvres de spi en solitaire
> sans chaussette, pourqoi pas ? !!!
>
> Merçi d'avance
>
>
> Philippe
>
>
> PS:
> mon bateau est un Melody dont le port d'attache est St-Malo; si d'autres
> frbistes fréquentent aussi St-Malo, faites-vous connaître.
>