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Calcul d'une polaire    
6 messages du 25/02/2000 au 28/02/2000    

 1 - De Gils Gayraud le vendredi 25 février 2000 à 01:00 
 
A tous ceux qui ont participé à l'échange VMG tres instructif,
et les autres qui nous lisent et nous supportent patiemment
Comment opere-t-on pour calculer une polaire d'un bateau ?
Merci d'avance.
Gils.
 
 2 - De Hervé Hillard le vendredi 25 février 2000 à 01:00 
 
Bonjour Gils,

Pour calculer une polaire (en fait, "les polaires") d'un bateau, on
procède généralement en deux temps.
Le premier temps concerne l'architecte, qui les calcule avec un (gros)
logiciel et une (grosse) machine. Et cela sort des courbes pour 5, 10,
15, 20 nœuds de vent. C'est assez compliqué (je veux dire : bien plus
que ce que je viens d'exposer) et ça reste théorique, mais c'est fiable
(sauf si la construction vient déplorablement fausser le plan initial :
déplacement, position du centre de carène et de gravité, lignes d'eau,
etc.).
Le deuxième temps, lui, concerne le skipper, les naviguants. Et là, il
n'y a pas d'autres solutions que de sortir son bateau par tous les types
de temps (de vent), de se caler à des allures précises (à 40 ou 45° du
vent, à 50° du vent, à 60° du vent, etc., etc.), durant une période
assez longue (pour moyenner correctement les valeurs obtenues), si
possible avec un facteur "courant" faible ou négligeable, et
d'enregistrer (au GPS, ou, mieux au différentiel), toutes les données
les unes après les autres. C'est un peu long et fastidieux, je te
l'accorde, mais il n'y a pas moyen de faire autrement. On obtient ainsi
les polaires réelles de son bateau (une par "force" de vent : 5-7 nœuds,
8-10 nœuds, etc., etc.)... Et, en tout cas, cela permet de comparer les
chiffres in situ à ceux donnés théoriquement (qui, encore une fois, sont
plutôt fiables). Cela dit, on peut profiter de toute sortie pour étoffer
ses chiffres - à condition que l'équipage soit d'accord pour ce type de
nav, qui doit être méticuleusement effectuée, qui est assez rigide et
pas toujours marrante.
HH
 
 3 - De Pierre Boudier le vendredi 25 février 2000 à 01:00 
 
Tout est dit.

Il  faut penser à noter le type de mer, la polaire pour un même vent n'aura
pas la même tête par mer plate et par mer agitée ou pire clapoteuse !

Même sans avoir une polaire complète, qui est il est vrai assez fastidieuse
à établir, il est utile de chercher, et de noter, pour chaque condition mer
/ vent, la limite spiable, le meilleur près, et le meilleur portant. Ca
évite de tatonner le jour où on retrouve les mêmes conditions.
 
 4 - De Dominique le samedi 26 février 2000 à 01:00 
 
C'est quoi une polaire ?
Comme j'aime l'astronomie, d'emblée, je pensais que c'était un calcul pour
déterminer la hauteur de la Polaire.
J'ai compris que j'avais tout faux en lisant qu'il y a "plusieurs polaires".
 
 5 - De Stéphane NICOLAY le samedi 26 février 2000 à 01:00 
 
Dominique wrote:
> 
> C'est quoi une polaire ?
> Comme j'aime l'astronomie, d'emblée, je pensais que c'était un calcul pour
> déterminer la hauteur de la Polaire.
> J'ai compris que j'avais tout faux en lisant qu'il y a "plusieurs polaires".
C'est un diagramme qui donne pour différente vitesse de vent la vitesse
du bateau en fonction de son cap.
Stéphane
 
 6 - De Gilles Robert le lundi 28 février 2000 à 01:00 
 
Gils Gayraud demandait :
>Comment opere-t-on pour calculer une polaire d'un bateau ?

La polaire "brute" (avant remplissage des zones creuses) représentant les 
meilleures performances du bateau dans des conditions données et à un cap 
donné, la seule solution pour les déterminer consiste à naviguer le plus
possible dans les conditions les plus variées possibles en prenant des
notes de performance régulièrement (et de manière fiable - sans être trop
optimiste ou pessimiste, c'est là qu'est le point le plus important).

A priori un livre de bord bien tenu peut servir de base de donnée pour 
un premier jet (ou bien faire confiance aux calculs de prédiction de 
l'architecte ; après tout, c'est aussi son boulot).

La seule chose à faire à partir des données brutes consiste à les répartir
par type de condition (force de vent, type de mer, etc.) puis type de 
conditions par type de conditions, construire à l'aide des mesures connues 
la courbe point par point sur du papier graphique dédié à cet effet.

Il est bien clair que plus on dispose de mesures, plus les tracés seront
précis et plus les zones importantes (VMG au près et au portant, limite
de bord de spi) seront optimisées, mais il est clair aussi que rien 
n'interdit d'affiner les polaires au fur et à mesure des navigations.

On peut même en profiter pour noter les choix (le cas échéant) et 
réglages de voiles permettant d'atteindre les vitesses optimales.
-- 
Gilles ROBERT - Laser 134677 et FD F57

De toute façon, rien ne remplace l'entrainement.
Naviguer, naviguer, y'a que ça de vrai pour progresser.
 

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