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Bonjour Gils,
Pour calculer une polaire (en fait, "les polaires") d'un bateau, on
procède généralement en deux temps.
Le premier temps concerne l'architecte, qui les calcule avec un (gros)
logiciel et une (grosse) machine. Et cela sort des courbes pour 5, 10,
15, 20 nœuds de vent. C'est assez compliqué (je veux dire : bien plus
que ce que je viens d'exposer) et ça reste théorique, mais c'est fiable
(sauf si la construction vient déplorablement fausser le plan initial :
déplacement, position du centre de carène et de gravité, lignes d'eau,
etc.).
Le deuxième temps, lui, concerne le skipper, les naviguants. Et là, il
n'y a pas d'autres solutions que de sortir son bateau par tous les types
de temps (de vent), de se caler à des allures précises (à 40 ou 45° du
vent, à 50° du vent, à 60° du vent, etc., etc.), durant une période
assez longue (pour moyenner correctement les valeurs obtenues), si
possible avec un facteur "courant" faible ou négligeable, et
d'enregistrer (au GPS, ou, mieux au différentiel), toutes les données
les unes après les autres. C'est un peu long et fastidieux, je te
l'accorde, mais il n'y a pas moyen de faire autrement. On obtient ainsi
les polaires réelles de son bateau (une par "force" de vent : 5-7 nœuds,
8-10 nœuds, etc., etc.)... Et, en tout cas, cela permet de comparer les
chiffres in situ à ceux donnés théoriquement (qui, encore une fois, sont
plutôt fiables). Cela dit, on peut profiter de toute sortie pour étoffer
ses chiffres - à condition que l'équipage soit d'accord pour ce type de
nav, qui doit être méticuleusement effectuée, qui est assez rigide et
pas toujours marrante.
HH
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