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Bateau en aluminium et anode    
10 messages du 15/12/2001 au 17/12/2001    

 1 - De Eric Castres le samedi 15 décembre 2001 à 23:06 
 
Nous sommes un couple norvégien qui penson acheter un Hanseatic 30
d'occasion.
Ce bateau a été construit en Grande Bretagne en 1983. La coque est en
aluminium.
Si vous connaissez ce bateau, nous aimerions connaitre votre opinion.
Le propriétaire actuel a eu ce bateau pendant 2 ans. Il dit qu\il n'est pas
nécessaire de fixer des anodes à la coque pour la protéger. Ne connaissant
pas la construction des bateaux en aluminium, nous aimerions savoir si c'est
vrai.
Si ce n'est pas le cas, est-ce que la coque ne risque pas d'être endomagée
après 2 ans de navigation sans anodes?
Merci d'avance pour votre aide

Eric
 
 2 - De QBIK497051696 le dimanche 16 décembre 2001 à 09:47 
 
Avant d'acheter un tel bateau, faites faire une expertise au sec!
Tous les bateaux métalliques ont des anodes car tous les métaux sont électro
positifs ou électro négatifs par approches d'une autre masse métallique.
 
 3 - De Alain Le Jeune le dimanche 16 décembre 2001 à 10:09 
 
"Eric Castres" <eric.ca@frisurf.no> a écrit dans le message news:
VWPS7.934$KQ3.10313@news1.oke.nextra.no...

La protection électrolytique d'un bateau en aluminium est nécéssaire. Il y a
quelques années sur les OVNI par exemple, dériveurs intégraux en aluminium
ou plutôt en alliage léger, dès que l'on arrivait au port, il fallait
laisser pendre une anode. Ce temps est révolu, la qualité des alliages s'est
améliorée  et actuellement il suffit sur de tels bateaux de fixer des anodes
que l'on change une fois par an. L'Hanseatic 30 date de 83 et je pense qu'à
cette époque une protection anodique rigoureuse devait être mise à moins que
les anglais n'utilisent alors des alliages spéciaux mais je ne connais pas
ce bateau.
Je conseillerais également de faire une expertise par un expert compétent
sur ce type de bateau.
Alain


> Nous sommes un couple norvégien qui penson acheter un Hanseatic 30
> d'occasion.
> Ce bateau a été construit en Grande Bretagne en 1983. La coque est en
> aluminium.
> Si vous connaissez ce bateau, nous aimerions connaitre votre opinion.
> Le propriétaire actuel a eu ce bateau pendant 2 ans. Il dit qu\il n'est
pas
> nécessaire de fixer des anodes à la coque pour la protéger. Ne connaissant
> pas la construction des bateaux en aluminium, nous aimerions savoir si
c'est
> vrai.
> Si ce n'est pas le cas, est-ce que la coque ne risque pas d'être endomagée
> après 2 ans de navigation sans anodes?
> Merci d'avance pour votre aide
>
> Eric
>
>
 
 4 - De Bernard Halbert le dimanche 16 décembre 2001 à 11:25 
 
Bonjour à tous.
J'ai construit un dériveur alu de 11 mètre.
J'ai mis des anodes en pendant (bien raccordées à la coque) comme tout le
monde  la première année.
Pourquoi, pour faire comme tout le monde?
A la fin de la première année elles étaient toujours neuves, mis à part les
herbes,et absolument pas rongée, sans même la moindre piqûre.
J'ai connecté un milliampèremètre de labo très sensible, et il n'y avait
même pas l'ombre d'un courant qui circulait.
Par la suite, depuis 5 ans, je n'ai pas remis d'anode, suivant en cela les
conseils de Philippe Harlé l'architecte de mon bateau.
Philippe Harlé s'appuyait sur une expérience vielle de 15 ans pour dire
cela.
Je n'ai absolument aucun problème.
Par contre, pour obtenir ce résultat j'ai pris les précautions suivantes:
La coque est revêtue de 8 couches de peinture époxy(interprotect de chez
international).
L'installation électrique est totalement isolée de la coque.
et elle est vérifiée régulièrement (plusieurs mégohms), (attention aux
émetteurs et récepteurs du bord qui créent des rebouclage de masse).
Dés que je ne suis plus à bord, les batteries sont débranchées
(coupe-batteries ouverts).
Sous la flottaison, il n'y a que de l'alu. ou du plastique.
C'est à dire: les vannes sont en plastiques, et l'hélice, le safran et les
dérives sont aussi tout alu.
Seul l'arbre d'hélice est inox et pour protéger la coque, j'ai à la
construction coincé à l'intérieur du tube d'étambot un tube PVC fin.
L'arbre d'hélice est recouvert d'une gaine thermorétractable, sauf au point
de portante dans la bague arrière, qui elle est en caoutchouc (sans bague
bronze).
L'accouplement de l'arbre vers le moteur est un système vétus isolant à 3
boules caoutchouc.
Lorsque le bateau est au sec l'arbre doit être isolé à plusieurs mégohms de
la coque.
De plus (à contrario de ce que tout le monde fait), le tube d'étambot est
vide en permanence, pour isoler l'arbre. (je pose souvent le bateau entre
les marées et ne purge jamais le tube d'étambot).
L'étanchéité est réalisée par un soufflet caoutchouc et une bague au
graphite, qui n'a jamais eu besoin de refroidissement.
En fait les plus gros problèmes que me posent l'alu sont les décollements de
peinture au dessus de la flottaison et sur le pont.
Finalement si vous voulez garder un pont impeccable c'est aussi chiant qu'un
bateau acier (ce que j'ai eu durant 11 ans au préalable).
 Il faut gratouillé et repeindre fréquemment.
J'espère ne pas avoir été trop long, ni trop technique.
A+ Bernard.

"Eric Castres" <eric.ca@frisurf.no> a écrit dans le message de news:
VWPS7.934$KQ3.10313@news1.oke.nextra.no...
> Nous sommes un couple norvégien qui penson acheter un Hanseatic 30
> d'occasion.
> Ce bateau a été construit en Grande Bretagne en 1983. La coque est en
> aluminium.
> Si vous connaissez ce bateau, nous aimerions connaitre votre opinion.
> Le propriétaire actuel a eu ce bateau pendant 2 ans. Il dit qu\il n'est
pas
> nécessaire de fixer des anodes à la coque pour la protéger. Ne connaissant
> pas la construction des bateaux en aluminium, nous aimerions savoir si
c'est
> vrai.
> Si ce n'est pas le cas, est-ce que la coque ne risque pas d'être endomagée
> après 2 ans de navigation sans anodes?
> Merci d'avance pour votre aide
>
> Eric
>
>
 
 5 - De Robert le dimanche 16 décembre 2001 à 16:49 
 
Bonjour,

Bernard Halbert a écrit :
>
> De plus (à contrario de ce que tout le monde fait), le tube d'étambot est
> vide en permanence, pour isoler l'arbre. (je pose souvent le bateau entre
> les marées et ne purge jamais le tube d'étambot).
> L'étanchéité est réalisée par un soufflet caoutchouc et une bague au
> graphite, qui n'a jamais eu besoin de refroidissement.

Là je suis scié ! Quelle est la marque de soufflet/bague qui résiste à
la rotation à sec sur le long terme ? Je n'ai jamais osé essayer...

> En fait les plus gros problèmes que me posent l'alu sont les décollements de
> peinture au dessus de la flottaison et sur le pont.

Probablement aux raccords avec des accessoires en inox ?

Sinon, je suis d'accord avec toi sur les précautions d'isolement. J'ai
fait pareil, mais mes anodes (ordinaires, sur l'arbre, l'étambot et le
safran) se bouffent à petite vitesse tout de même, mais sans excès.
J'ajouterais qu'il est primordial que les fonds dans le bateau soient
très secs en permanance.


Pour revenir à Eric, je dirais également qu'une expertise (par un expert
spécialisé alu) doit être faite, sachant que tout n'est pas visible même
pour un expert. On ne connait l'état réel qu'après un sablage de la
carène.
 
 6 - De Bernard Halbert le dimanche 16 décembre 2001 à 19:14 
 
> > De plus (à contrario de ce que tout le monde fait), le tube d'étambot
est
> > vide en permanence, pour isoler l'arbre. (je pose souvent le bateau
entre
> > les marées et ne purge jamais le tube d'étambot).
> > L'étanchéité est réalisée par un soufflet caoutchouc et une bague au
> > graphite, qui n'a jamais eu besoin de refroidissement.
>
> Là je suis scié ! Quelle est la marque de soufflet/bague qui résiste à
> la rotation à sec sur le long terme ? Je n'ai jamais osé essayer...
C'est un montage ordinaire du commerce dont je ne me souviens plus la
marque.
Je lui ai rajouté un graisseur classique d'automobile qui me permet de lui
injecter de la graisse marine à l'intérieur du tube d'étambot de temps en
temps.
Ca peut-être fait aussi, manuellement, lorsque le bateau est au sec en
repoussant  la bague.
Ca lubrifie et ça améliore l'étanchéité, ce qui me permet d'être sûr que le
tube d'étambot est toujours vide.

> > En fait les plus gros problèmes que me posent l'alu sont les
décollements de
> > peinture au dessus de la flottaison et sur le pont.
> Probablement aux raccords avec des accessoires en inox ?
Effecticement aux accessoires non isolés (ridoirs sur cadènes par exemple)
et partout ou la peinture est abimée.

> Pour revenir à Eric, je dirais également qu'une expertise (par un expert
> spécialisé alu) doit être faite, sachant que tout n'est pas visible même
> pour un expert. On ne connait l'état réel qu'après un sablage de la
> carène.
Je ne suis pas certain qu'il y ai beaucoup d'experts spécialisés alu.
Je ne pense pas qu'il faille un sablage pour vérifier la coque, un simple
contrôle visuel suffit.
Il faut vérifier les décollements et les cloques de peinture.

>J'ajouterais qu'il est primordial que les fonds dans le bateau soient
>très secs en permanance.
Je suis absolument d'accord. L'eau douce sur l'alu est beaucoup plus
agressive que l'eau de mer.
A la construction du bateau, j'ai fait les réservoirs d'eau douce directs
dans la coque.
2 ans plus tard, je les ai ouvert car les filtres se bouchaient avec une
pâte blanchâtre.
Ils étaient piqué très sérieusement (1 à 2 mm de profondeur) uniquement dans
le fond, là ou l'eau séjourne.
J'ai repeint avec 4 couches époxy + 2 couches alimentaires.
J'ai également peint les fonds.

> Pour revenir à Eric.
moi je te conseillerai de faire ton expertise toi même: regardes l'extérieur
de la coque au sec et gratte toute cloque suspecte.
Vérifies les recoins dans les fonds, là ou l'eau séjourne parce que personne
ne va jamais voir.
Vérifies de près les réservoirs d'eau douce, s'ils sont directs dans le
coque.
De toute façon s'il est de 1983 les problèmes s'il y en a doivent être très
visible.
A+ Bernard.
 
 7 - De Eric Castres le dimanche 16 décembre 2001 à 21:36 
 
Merci beaucoup à tous pour votre aide.

Eric


Bernard Halbert <bernard.halbert2@freesbee.fr> skrev i
meldingsnyheter:1x5T7.16427$_66.2861850@loualaba.paris.none.net...
> > > De plus (à contrario de ce que tout le monde fait), le tube d'étambot
> est
> > > vide en permanence, pour isoler l'arbre. (je pose souvent le bateau
> entre
> > > les marées et ne purge jamais le tube d'étambot).
> > > L'étanchéité est réalisée par un soufflet caoutchouc et une bague au
> > > graphite, qui n'a jamais eu besoin de refroidissement.
> >
> > Là je suis scié ! Quelle est la marque de soufflet/bague qui résiste à
> > la rotation à sec sur le long terme ? Je n'ai jamais osé essayer...
> C'est un montage ordinaire du commerce dont je ne me souviens plus la
> marque.
> Je lui ai rajouté un graisseur classique d'automobile qui me permet de lui
> injecter de la graisse marine à l'intérieur du tube d'étambot de temps en
> temps.
> Ca peut-être fait aussi, manuellement, lorsque le bateau est au sec en
> repoussant  la bague.
> Ca lubrifie et ça améliore l'étanchéité, ce qui me permet d'être sûr que
le
> tube d'étambot est toujours vide.
>
> > > En fait les plus gros problèmes que me posent l'alu sont les
> décollements de
> > > peinture au dessus de la flottaison et sur le pont.
> > Probablement aux raccords avec des accessoires en inox ?
> Effecticement aux accessoires non isolés (ridoirs sur cadènes par exemple)
> et partout ou la peinture est abimée.
>
> > Pour revenir à Eric, je dirais également qu'une expertise (par un expert
> > spécialisé alu) doit être faite, sachant que tout n'est pas visible même
> > pour un expert. On ne connait l'état réel qu'après un sablage de la
> > carène.
> Je ne suis pas certain qu'il y ai beaucoup d'experts spécialisés alu.
> Je ne pense pas qu'il faille un sablage pour vérifier la coque, un simple
> contrôle visuel suffit.
> Il faut vérifier les décollements et les cloques de peinture.
>
> >J'ajouterais qu'il est primordial que les fonds dans le bateau soient
> >très secs en permanance.
> Je suis absolument d'accord. L'eau douce sur l'alu est beaucoup plus
> agressive que l'eau de mer.
> A la construction du bateau, j'ai fait les réservoirs d'eau douce directs
> dans la coque.
> 2 ans plus tard, je les ai ouvert car les filtres se bouchaient avec une
> pâte blanchâtre.
> Ils étaient piqué très sérieusement (1 à 2 mm de profondeur) uniquement
dans
> le fond, là ou l'eau séjourne.
> J'ai repeint avec 4 couches époxy + 2 couches alimentaires.
> J'ai également peint les fonds.
>
> > Pour revenir à Eric.
> moi je te conseillerai de faire ton expertise toi même: regardes
l'extérieur
> de la coque au sec et gratte toute cloque suspecte.
> Vérifies les recoins dans les fonds, là ou l'eau séjourne parce que
personne
> ne va jamais voir.
> Vérifies de près les réservoirs d'eau douce, s'ils sont directs dans le
> coque.
> De toute façon s'il est de 1983 les problèmes s'il y en a doivent être
très
> visible.
> A+ Bernard.
>
>
>
>
 
 8 - De Robert le lundi 17 décembre 2001 à 16:40 
 
Bernard Halbert a écrit :
>
> Je ne pense pas qu'il faille un sablage pour vérifier la coque, un simple
> contrôle visuel suffit.
> Il faut vérifier les décollements et les cloques de peinture.
>

J'ai eu une expérience malheureuse qui a montré le contraire. A terre,
sur ber: Carène peinte: rien à voir. Carène sablée nue, toujours rien à
voir. Carène avec quelques cm d'eau dans les fonds (une bassine
renversée par mégarde) et oh miracle, ne voilà-t-y pas que des gouttes
perlent à l'extérieur (!!!) en une demi douzaine d'endroits dans les
fonds sous le bateau ! Je vous laisse deviner ma tronche...En fait, des
piqures de 1 à 3 mm de diamètre traversaient le bordé (8 mm), mais ils
était bien remplies d'alumine tassée qui donnait une apparence de
"normalité" visuelle tout en laissant perler l'eau.

Pas trop grave, qques heures de soudeur et c'est bon...à condition de
trouver le soudeur alu compétent (souder "au plafond" sous la coque,
c'est pas évident, sur des trous oxydés)  qui veut bien se déplacer pour
si peu.

Prudence...
 
 9 - De Bernard Halbert le lundi 17 décembre 2001 à 19:43 
 
Bonsoir à tous

>En fait, des
> piqûres de 1 à 3 mm de diamètre traversaient le bordé (8 mm), mais ils
> était bien remplies d'alumine tassée qui donnait une apparence de
> "normalité" visuelle tout en laissant perler l'eau.
C'est effectivement ennuyeux si l'on ne peut les voir. C'est piqûres
venaient-elles de l'intérieur vers l'extérieur ou l'inverse?
As-tu découvert leur origine?

>Pas trop grave, qques heures de soudeur et c'est bon...à condition de
> trouver le soudeur alu compétent (souder "au plafond" sous la coque,
> c'est pas évident, sur des trous oxydés)  qui veut bien se déplacer pour
Souder des trous oxydés est très difficile. Il faut bien meuler (avec une
petite fraise) pour aller chercher le métal sain.
A+ Bernard
 
 10 - De Francois Marzat le lundi 17 décembre 2001 à 14:54 
 
Tout à fait d'accord avec le point de vue développé par Bernard
Hallbert et si vous pouvez vous le procurez, lire l'ouvrage de JP
Aubry, Structures et Constructions du Voilier, chapitre sur ce point.
Avec indication des valeurs de mesures galvanométriques de
vérification.
 Ayant un Sail Drive, c'était un peu plus facile qu'une ligne d'arbre.
Ce qui m'a permis de détécter un petit problème de mise à la masse
défectueuses : la tirette de stop.
Il faut par contre avoir un équipement permanent (simple) de
vérification de fuites de courant.
 

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