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Survie / Survie dynamique    
20 messages du 01/12/2000 au 04/12/2000    

 1 - De Hervé Hillard le vendredi 01 décembre 2000 à 12:34 
 
Bonjour Gils, bonjour à tous,

Je me permets de faire donc repartir cette discussion avec un autre
titre.
Voici la première contribution in extenso, signée Emmanuèle Ambert-Dahan
:


Comme chaque année, nous allons demander (pour l'association "Plaisance
& Sécurité") à tous les fabricants de survie quand donc est-ce qu'ils
proposeront cette fameuse survie dynamique, qui permettrait de se
déplacer à
la rame ou au cerf-volant.
Et cette foi, nous vous tiendrons au courant.

D'autre part, nous allons en profiter pour demander aux assureurs leurs
meilleurs tarifs pour une utilisation Tour du Monde. On verra bien ce
qu'il en ressort.
Cordialement.

Ariel pour "Plaisance & Sécurité"
 
 2 - De Hervé Hillard le vendredi 01 décembre 2000 à 12:36 
 
Bonjour,

vaste et passionnant sujet que celui de la survie dynamique. Nous avons
fait des essais, voici un peu plus de vingt ans, du premier radeau de ce
type. Nous avons réitéré, en 1996, lors d'un numéro spécial consacré à
la sécurité : notre survie dynamique était un Dau allemand. Efficace :
l'équipe qui était à bord a pu rejoindre la terre, pendant que quelques
cobayes et moi-même avons croupi plus de 14 heures dans notre piscine
gonflable à peine améliorée (et qui s'est vite dégonflée d'ailleurs). Le
problème est qu'il faut faire passer l'idée - et l'homologation !-
auprès de la Mar Mar. Ce qui est loin d'être évident.
Pour avoir participé à plusieurs réunions au Conseil supérieur de la
navigation de plaisance, organe - hélas - seulement consultatif, je peux
vous dire que les choses bougent. Mais, c'est vrai, elles n'avancent
pas. Une autre
idée serait à promouvoir : pouvoir séparer sac ou conteneur du radeau et
sac étanche contenant le matériel. Pour tout un tas de raisons, ça
semble mieux : poids et encombrement, facilité d'accès au-dit matériel,
que l'on peut vérifier, enrichir, réviser (piles...), remettre à jour.
Le CSNP était tout à fait d'accord là-dessus et comptait bien promouvoir
l'idée auprès des autorités, lesquelles sont en la matière, au mieux
inefficaces, au pire incompétentes...
Une remarque, quand même : vouloir faire avancer un radeau à l'aviron
est assez illusoire. Le cerf-volant marche pas mal (nous l'avons aussi
essayé), mais tout le problème reste de le faire décoller. Puis
d'arriver à la maintenir en l'air - pas facile. Un petit gréement simple
et costaud me semble plus approprié.
Parmi d'autres idées, celle d'un fil-antenne très fin de VHF à noyer
dans la tresse du cerf-volant, de façon à pouvoir augmenter
considérablement la portée de celle-ci. Et des avirons (oui, mieux vaut
en avoir quand même, après tout) dont les manches contiennent une sorte
de harpon (il n'est que de lire le nombre de naufragés, impuissants
alors que tout un tas de poissons viennent folâtrer sous le radeau).
Dernier point : à l'image de ce que font nombre de navigateurs anglais,
il semble tout à fait bien de préparer son annexe gonflable en tant que
survie. On la connaît bien, on sait son état, il n'y a pas de révisions,
disons "douteuses", on peut préparer avec un sac étanche avec "son"
matériel. Il faut simplement prévoir une bouteille pour la gonfler
rapidement. Evidemment, elle ne peut remplacer la survie obligatoire et
"homologuée". Disons simplement qu'elle peut constituer un appoint non
négligeable. D'autant qu'on peut facilement lui prévoir un gréement...
Voilà quelques idées jetées en vrac. Nous avons fait, et continuons de
faire, pression sur les autorités pour que cela bouge. Pour le moment,
hélas...

Amicalement.

Hervé
 
 3 - De AlainS le vendredi 01 décembre 2000 à 14:35 
 
Hervé Hillard <hillard@voilesetvoiliers.com> a écrit dans le message :
3A278D0E.294B868@voilesetvoiliers.com...


> vaste et passionnant sujet que celui de la survie dynamique.

Bonjour,

hmm, hmm, j'ai l'impression que tout vient d'être dit (ou écrit). Difficile
d'être  plus complet sur le sujet, ou alors à la marge...
Une réflexion cependant.
S'il est certainement nécessaire de faire évoluer les survies actuelles
(j'avais lu en son temps l'article de V&V) il est peut être tout aussi
nécessaire voire indispensable de dispenser une formation/explication sur
l'utilisation des survies actuelles.
Certes une K7 vidéo est fournie, mais pour autant, il me semble intéressant
que tout acquéreur d'une survie neuve puisse assister "en réel" à l'usage
d'une survie, que ce soit dans une piscine ou dans une crique pas trop
polluée... Et à ce moment-là, des questions d'ordre pratique, en apparence
toutes bêtes mais surement importantes, pourraient être posées... Cela
devrait pouvoir s'envisager vu le prix d'achat d'une survie et s'organiser
plus ou moins dans chaque port important du littoral, à une fréquence
d'environ 2 ou 3 fois l'an...
Pof, pof, pof... demain j'achète une survie neuve et j'ai une invitation
 "un bon pour") pour assister/participer à un stage dans quelques mois, pas
trop loin de mon port d'attache... Cela serait déjà pas mal, non ?

Cordialement
AlainS

P.S.: Qu'est ce que c'est lourd en plus ces machins...
 
 4 - De Gils Gayraud le vendredi 01 décembre 2000 à 15:54 
 
> hmm, hmm, j'ai l'impression que tout vient d'être dit (ou écrit).
Difficile
> d'être  plus complet sur le sujet, ou alors à la marge...

> Une réflexion cependant.
> S'il est certainement nécessaire de faire évoluer les survies actuelles
> (j'avais lu en son temps l'article de V&V) il est peut être tout aussi
> nécessaire voire indispensable de dispenser une formation/explication sur
> l'utilisation des survies actuelles.

Je suis tout a fait d'accord, j'aimerai savoir si V&V envisage d'editer
un numéro special sur le sujet cerf-volant et ou peut-on apprendre a s'en
servir ?
Pour un voileux, c'est peut-etre evident, pour un moteux, je ne sais pas,
et moi j'ai toujours la possibilité de dire au maitre navigateur Hubert de
m'apprendre mais cela va encore me couter les yeux de la tête, alors
si...;-))


> Pof, pof, pof... demain j'achète une survie neuve et j'ai une invitation
>  "un bon pour") pour assister/participer à un stage dans quelques mois,
pas
> trop loin de mon port d'attache... Cela serait déjà pas mal, non ?

Et tu crois que tout les acheteur de survie vont y aller et les loueurs de
bateaux aie, aie, je vois d'ici la levée de boucliers.

Gils.
 
 5 - De AlainS le vendredi 01 décembre 2000 à 16:31 
 
> > Pof, pof, pof... demain j'achète une survie neuve et j'ai une invitation
> >  "un bon pour") pour assister/participer à un stage dans quelques mois,
> pas
> > trop loin de mon port d'attache... Cela serait déjà pas mal, non ?
>
> Et tu crois que tout les acheteur de survie vont y aller et les loueurs de
> bateaux aie, aie, je vois d'ici la levée de boucliers.

non peut-être pas,... mais vu le prix d'achat et d'entretien, une telle
formation/information pourrait être proposée d'office.
Ira celui qui voudra.
Actuellement, il y a de temps en temps de tels stages qui sont proposés,
mais non seulement il faut payer, mais surtout on en prend souvent
connaissance par hasard, au détour d'une lecture....
Si les fabricants de survie (en partenariat avec d'autres, revue,
constructeurs,...) proposaient systématiquement à tout acheteur cette
possibilité, je ne crois pas qu'ils seraient débordés, mais au moins les
"ceusses" qui aimeraient bien comprendre le pourquoi du comment en aurait la
possibilité...
Enfin, bon, c'est une proposition comme une autre, et je ne me fais guère
d'illusions... le marché de la plaisance est en plein boom, c'est pas
maintenant qu'on va se préoccuper de sécurité et d'informations...
L'essentiel, c'est d'en profiter pour vendre, non ?? donc nos attentes et
débats sur la sécurité...(je ne suis pas amer, plutôt comment dire... lucide
? réaliste ? désabusé ?)..
allez à +
AlainS
 
 6 - De hubert_crepy le vendredi 01 décembre 2000 à 17:22 
 
Ben pourquoi les fabricants de radeaux iraient-ils engager des frais
supplémentaires -même minimes- ?
N'y pas l'choix de toutes façons, y faut leur acheter leur
quincaillerie.

Ils ne font pas beaucoup de pub non plus dans les revues nautiques, si?

Ils sont 2 ou 3 à se partager un marché juteux et obligatoire.  Les
frais de marketing/formation/qualité seraient en pure perte du point
de vue bêtement économique.


Sent via Deja.com http://www.deja.com/
Before you buy.
 
 7 - De Gils Gayraud le vendredi 01 décembre 2000 à 17:43 
 
> N'y pas l'choix de toutes façons, y faut leur acheter leur
> quincaillerie.

Oui tu as le choix de prendre un bateau homologué insubmersible
et meme en troisieme tu n'es obligé de prendre cette quincaillerie.
Et puis si tu ne l'as pas et que tu te fais amander ca coute moins
cher qu'acheter çà et entretenir çà pendant 10 ans.
Si tu considreres que tu as meiux a bord "up to you" comme disent
nos amis angais.
Gils.
 
 8 - De Nominoë Piriou le vendredi 01 décembre 2000 à 19:58 
 
A propos de toutes ces survies "aux normes", une petite histoire qui dit
qu'il vaut mieux avoir trouvé sa propre solution.
Il  a deux ans j'ai testé deux survies périmées, une classe II en container
périmée depuis un an, et une autre classe V en sac périmée depuis déjà 7
ans.

Devinette (c'est la grande mode ): laquelle s'est gonflée correctement?

Bon je vais répondre directement : c'est la vieille classe V : pas de pb,
tout était intact.
Par contre on ne peut pas en dire autant pour la Class II : déjà elle
n'arrive pas à percer le plastique. Une raison simplee : lors de la révision
(en usine comme le dit la pub, donc garant de sérieux) le gars qui avait
révisé la survie avait "oublié" de resserer le tuyau en sortie de bouteille.
Autres surprises : une fuite dans l'arceau, puis les boudins peu étanches
(vidés en 12 heures), un fond à moitié déchiré, les poignées sur le bord du
radeau, vulcanisés, qui se détachaient une par une dès qu'on s'y tenait, une
échelle pour remonter au bateau qui le limitait à une boucle fixée aux
attaches vulcanisées précédentes, une pagaie qui a cassé dès qu'on a tenté
de ramer avec, l'absence du couteau, etc... enfin tout s'est bien passé
puisqu'on était dans un port en Méditerranée avec une eau à 27°.
Seul chose qui ne semblait pas avoir souffert : les 9litres d'eau à 30
francs le litre, les biscuits marins imbouffables et le guide qui explique
comment pratiquer un accouchement :-)

Nominoë
 
 9 - De Eric Surzur le samedi 02 décembre 2000 à 10:42 
 
Nominoë Piriou <Nominoe.Piriou@Wanadoo.fr> a écrit dans le message :
908tht$phg$2@wanadoo.fr...
> A propos de toutes ces survies "aux normes", une petite histoire qui dit
> qu'il vaut mieux avoir trouvé sa propre solution.
> Il  a deux ans j'ai testé deux survies périmées, une classe II en
container
> périmée depuis un an, et une autre classe V en sac périmée depuis déjà 7
> ans.
>
> Devinette (c'est la grande mode ): laquelle s'est gonflée correctement?
>
> Bon je vais répondre directement : c'est la vieille classe V : pas de pb,
> tout était intact.
> Par contre on ne peut pas en dire autant pour la Class II : déjà elle
> n'arrive pas à percer le plastique. Une raison simplee : lors de la
révision
> (...............................)
> Seul chose qui ne semblait pas avoir souffert : les 9litres d'eau à 30
> francs le litre, les biscuits marins imbouffables et le guide qui explique
> comment pratiquer un accouchement :-)
>
> Nominoë
>
>
> L'amour, toujours l'amour !
>
>
 
 10 - De Eric Surzur le samedi 02 décembre 2000 à 11:32 
 
Je crois que le mieux c'est de transformer son annexe en survie dynamique.
C'est déjà s'impliquer dans sa future survie, et rien que ça, ça me paraît
fondamental.
Il n'y a que des avantages: on les connait par coeur: elle n'est pas crevée,
on lui fait confiance, elle a une forme de bateau propulsable...
Seuls les paranoïaques survivent: il ne faut pas l'être sans cesse, mais
dans certains domaines ça aide à remuer les montagnes !

<hubert_crepy@my-deja.com> a écrit dans le message :
908j85$cpk$1@nnrp1.deja.com...
> Ben pourquoi les fabricants de radeaux iraient-ils engager des frais
> supplémentaires -même minimes- ?
> N'y pas l'choix de toutes façons, y faut leur acheter leur
> quincaillerie.
>
> Ils ne font pas beaucoup de pub non plus dans les revues nautiques, si?
>
> Ils sont 2 ou 3 à se partager un marché juteux et obligatoire.  Les
> frais de marketing/formation/qualité seraient en pure perte du point
> de vue bêtement économique.
>
>
> Sent via Deja.com http://www.deja.com/
> Before you buy.
 
 11 - De ORS ALAIN le dimanche 03 décembre 2000 à 10:33 
 
Eric Surzur <vogue.marine@wanadoo.fr> a écrit dans le message :
90b1u5$88n$3@wanadoo.fr...
> Je crois que le mieux c'est de transformer son annexe en survie dynamique.

En son temps PVG l'avait expérimenté. Je pense qu'il ne devait pas l'avoir
au cours de la Mini T.
Je n'ai aucune confiance aux "survies" et pense que le nom donné à ces
préservatifs de milliardaires est une insulte à la vie. J'ai assisté à une
démo qui m'a persuadé.
J'envisage de m'équiper en 3ème en 2002. Certe je vai acheté une de ces
merdes pour être en règle. Mais si par malheur je perdais mon CACTUS, c'est
pas la dedant que j'irai pleurer. Une petite voile sur une annexe et on se
sent "survivre". Il me semble que Bombard a traversé l'Atlantique comme ça.
Ils ont un marché captif et profitent de l'aval des pourvoirs publics pour
s'empiffrer de notre fric.

Bonne mer à tous

CACTUS
 
 12 - De Perio.hubert le dimanche 03 décembre 2000 à 17:12 
 
bonjour

Eric Surzur <vogue.marine@wanadoo.fr> a écrit dans le message :
90b1u5$88n$3@wanadoo.fr...
> Je crois que le mieux c'est de transformer son annexe en survie dynamique.

j'ai déjà un peu rfléchi au problème (cas du plaisancier moyen en zone à peu
près fréquentée.

j'avais une annexe Bombard B3 de 3,20 m environ (puissance maxi 20 cv)
donc déjà quelquechose de très gros (hors standart) pour une annexe.

Pour l'utilisation en sauvetage :
    -il faut remplacer le plancher en bois par un fond qui se rigidifie en
gonflant (brevet zodiac, je crois; les deux peaux sont reliées par une
mutitude de petits fils et devient raide quand on gonfle (interdiction de
rire ...))
    -il faut prévoir un taud, qui est encombrant en fonction annexe
    -il faut remettre la partie survie à chaque fois que l'on dégonfle

comme annexe, c'est très gros (commode en Ecosse ...)
comme survie, c'est très petit ...

j'en arrive à la conclusion que l'engin de sauvetage doit être distinct de
l'annexe dès qu'il doit contenir plus de quatre personnes en sauvetage.

Ce premier problème résolu, cet engin dédié doit-il être dynamique ?
Je ne sais par vraiment répondre.

Je dirais plutôt statique à moins de 100 milles de nos côtes en possédant la
balise de détresse. Le risque de mise  à la côte en cas de tempête est le
même qu'avec une dynamique. Il n'y a que par tempsmaniable que la dynamique
navigue réellement. Par temps maniable la mise à la côte est moins grave.

Je dirais plutôt dynamique (mais marché restreint) pour les grandes
traversées, mais avec un engin d'une taille équivallente à celle de
l'Hérétique de Bombard, c.à.d. quelquechose d'encore plus lourd que nos
classes 1 actuels, donc avec un moyen de mise à la mer très étudié.

On ne peut se contenter de dire : j'embarque une survie dynamique et je la
case dans un coin ...
Cela nécessite une préparation encore plus complète qu'avec la survie
classique
ce qui correspondà la citation suivante d'Eric :
> C'est déjà s'impliquer dans sa future survie, et rien que ça, ça me paraît
> fondamental.

Il n'y a pas de réponse vraiment définitive, mais on sait au moins qu'une
survie classique est une stupidité sans moyens de localisation appropriés,
en espérant que l'état laissera chacun s'organiser sans contraintes
supplémentaires.



--
Hubert, de Cherbourg
hubert.perio@laposte.net
http://hubert.perio.free.fr/
 
 13 - De Perio.hubert le vendredi 01 décembre 2000 à 18:34 
 
> Pour un voileux, c'est peut-etre evident, pour un moteux, je ne sais pas,
> et moi j'ai toujours la possibilité de dire au maitre navigateur Hubert de
> m'apprendre mais cela va encore me couter les yeux de la tête, alors
> si...;-))

mais comme le don d'organes est gratuit, les yeux de la tête à Gils ne
valent rien ...
Pour le cerf-volant, j'ai des pots du club de delta qui font aussi de la
planche à cerf-volant, on peut leur demander une démo.
On en profitera pour faire un petit biplace en delta.


--
Hubert, de Cherbourg
hubert.perio@laposte.net
http://hubert.perio.free.fr/
 
 14 - De Eric Surzur le samedi 02 décembre 2000 à 11:54 
 
Oui...il y a tellement d'idées pour faire des survies dynamiques
intelligentes qu'on se demande quasiment si l'absence de tels engins sur le
marché ne traduit pas une tentative de passage à l'acte manqué (restons
prudents...je ne suis pas compétent en psychiâtrie.)
Pour ma part, ma religion est faite.

Hervé Hillard <hillard@voilesetvoiliers.com> a écrit dans le message :
3A278D0E.294B868@voilesetvoiliers.com...
> Bonjour,
>
> vaste et passionnant sujet que celui de la survie dynamique. Nous avons
> fait des essais, voici un peu plus de vingt ans, du premier radeau de ce
> type. Nous avons réitéré, en 1996, lors d'un numéro spécial consacré à
> la sécurité : notre survie dynamique était un Dau allemand. Efficace :
> l'équipe qui était à bord a pu rejoindre la terre, pendant que quelques
> cobayes et moi-même avons croupi plus de 14 heures dans notre piscine
> gonflable à peine améliorée (et qui s'est vite dégonflée d'ailleurs). Le
> problème est qu'il faut faire passer l'idée - et l'homologation !-
> auprès de la Mar Mar. Ce qui est loin d'être évident.
> Pour avoir participé à plusieurs réunions au Conseil supérieur de la
> navigation de plaisance, organe - hélas - seulement consultatif, je peux
> vous dire que les choses bougent. Mais, c'est vrai, elles n'avancent
> pas. Une autre
> idée serait à promouvoir : pouvoir séparer sac ou conteneur du radeau et
> sac étanche contenant le matériel. Pour tout un tas de raisons, ça
> semble mieux : poids et encombrement, facilité d'accès au-dit matériel,
> que l'on peut vérifier, enrichir, réviser (piles...), remettre à jour.
> Le CSNP était tout à fait d'accord là-dessus et comptait bien promouvoir
> l'idée auprès des autorités, lesquelles sont en la matière, au mieux
> inefficaces, au pire incompétentes...
> Une remarque, quand même : vouloir faire avancer un radeau à l'aviron
> est assez illusoire. Le cerf-volant marche pas mal (nous l'avons aussi
> essayé), mais tout le problème reste de le faire décoller. Puis
> d'arriver à la maintenir en l'air - pas facile. Un petit gréement simple
> et costaud me semble plus approprié.
> Parmi d'autres idées, celle d'un fil-antenne très fin de VHF à noyer
> dans la tresse du cerf-volant, de façon à pouvoir augmenter
> considérablement la portée de celle-ci. Et des avirons (oui, mieux vaut
> en avoir quand même, après tout) dont les manches contiennent une sorte
> de harpon (il n'est que de lire le nombre de naufragés, impuissants
> alors que tout un tas de poissons viennent folâtrer sous le radeau).
> Dernier point : à l'image de ce que font nombre de navigateurs anglais,
> il semble tout à fait bien de préparer son annexe gonflable en tant que
> survie. On la connaît bien, on sait son état, il n'y a pas de révisions,
> disons "douteuses", on peut préparer avec un sac étanche avec "son"
> matériel. Il faut simplement prévoir une bouteille pour la gonfler
> rapidement. Evidemment, elle ne peut remplacer la survie obligatoire et
> "homologuée". Disons simplement qu'elle peut constituer un appoint non
> négligeable. D'autant qu'on peut facilement lui prévoir un gréement...
> Voilà quelques idées jetées en vrac. Nous avons fait, et continuons de
> faire, pression sur les autorités pour que cela bouge. Pour le moment,
> hélas...
>
> Amicalement.
>
> Hervé
>
 
 15 - De André CHASSIN le vendredi 01 décembre 2000 à 14:28 
 
Bien sur l'utilisation de l'annexe, en la perfectionnant un peu.
C'est déjà très loin et de plus, il avait un gros modèle, mais le père
Bombard n'a pas fait autrement.
Alors, les mauvaises langues  iront dire qu'il a pris la route des alizés.
Lui avait dit qu'il arriverait "vivant" et c'est çà l'important.
Comme j'ai eu l'occasion de l'écrire sur STW, Patrick Van God s'en est tiré
avec une survie dynamique à voile. N'allons pas chercher les complications
du cerf volant, c'est déjà pas facile à terre, alors sur 2m2 bjr salut les
calories dépensées pour rien. Ne pas oublier qu'on est rapidement en survie,
et qu'il convient de s'économiser. Toutes les démos que j'ai vues ou lues se
sont faites par beau temps, et pour cause.

Il y a certains navigateurs qui n'hésitent pas à écrire sur leur site quand
ils en ont un, qu'ils en font leur affaire. Pas besoin d'être un lynx pour
traduire.

André
 
 16 - De MCA le vendredi 01 décembre 2000 à 16:39 
 
Pour ma part je pense qu'il serait préférable d'imposer
des balises SARSAT plutôt que des survies qui
dynamiques ou pas ont fait autant de victimes que de
rescapés.

Quand on connaît les conditions psychologiques et généralement
météorologique qui règnent sur un bateau en cours de naufrage,
le poids des dites survies et leur conditions de mises à l'eau on peut
se poser des questions sur l'utilité de ces engins.
 
 17 - De Francois Marzat le vendredi 01 décembre 2000 à 21:37 
 
Petite intervention. J'ai passé un bon paquet d'heures dans une survie
Classe II Angevinière suite à un retournement d'un double
bateau..C'était à Paques, il y avait un bon 8, au milieu du Golfe de
Gascogne.  Ben, la survie statique, c'est pas si mal. D'abord, je
l'avais fait vérifié à Arcachon, à la coopérative, en février : le
gars avait le temps et j'avais pu assister à une partie de la révison.
On m'avait expliqué que si elle se retournait, il fallait pour la
remettre à l'endroit, se mettre coté bouteille (sous le ventre), car
sinon, soit on y arrive pas, soit on se prend la bouteille sur la
gueule et ca doit faire mal. N'oubliez pas que dans ce cas là, le
degré d'analyse est proche du primate. A part ça, elle était prévu
pour 8, on était 6, j'étais le plus lourd (ou le plus gros..) et c'est
moi qui baignait dans la flotte, les autres étaient plus au sec.
Disons surtout que dans ces cas là, on disserte pas, on fait comme on
peut, et c'est pas beaucoup. J'avais une balise avion (à l'époque, pas
de sarsat) et ca a suffi, on est venu nous récupérer.
Pour venir au sujet, dynamique ou pas, c'était kif. La vitesse de
dérive était forte (plus de 2 noeud) et avec lel gros temps d'ouest,
on serait arriver dans tous les cas sur la cote en deux jours. Je
crois que dans des zones fréquentées la survie statique bien concue +
balise sarsat, c'est suffisant. Et je ne suis pas sûr qu'il y aurait
des clients pour une survie encore plus chère (une survie dynamique,
petite série, ca coute plus cher). Il y avait un fabricant américain
qui vendait des survies remarquablement concues avec poche d'eau d'une
tonne, autoredressable : je ne crois pas qu'elles aient fait un tabac
commercial.
Et puis, c'est une question de tempérament : qui vous dit que dans une
situation comme celle là, vous saurez vraiment envie de ramer de
pagayer ? Attendre en survivant, c'est déjà assez fatiguant.....
--
François Marzat		Ile de Mayotte (Ocean Indien)
Formation Continue       francois.marzat@wanadoo.fr
http://perso.wanadoo.fr/francois.marzat
 
 18 - De Eric Surzur le samedi 02 décembre 2000 à 10:41 
 
Bonjour,
Intervention très intéressante !
Mais tu as eu la chance énorme d'être dans une zone quand même très
fréquentée et surtout...dans laquelle le vent portait droit vers la
civilisation, les bistrots, les téléphones...autant de cadeaux de Noël.
Je ne change pas d'avis sur la dynamique de la survie. Parce que, justement,
quand on doit se prendre en charge et avancer avec un "bateau" gonflable, je
pense très sérieusement que, dans ce cas, une différence fondamentale et
vitale  - qui se traduit par des chances de survie en plus - apparaît entre
le naufragé passif et l'actif: il y en a un dont l'esprit de "compétition"
fait avancer une embarcation qui ressemble à un bateau, et un qui lutte
finalement rapidement pour ne pas s'enfoncer dans la spirale
Homme/primate/protozoaire/bactérie/bactérie diluée dans l'eau de mer. Amen !
C'est tout le sens d'un certain récit écrit en 52 par un jeune médecin,
certes un peu cinglé de faire ça (il était jeune), mais visionnaire et
courageux. Et grâce à lui, combien d'enfants sont nés parce qu'ils ont eu
des parents sauvés ?
Pour les prochaines élections, je me pose de sacrées questions, mais pour la
survie dynamique je collerais des affiches si c'était utile.
A bientôt.
Eric.
PS: ce serait intéressant d'avoir d'autres témoignages. Et je redis qu'il
est tout de même étonnant de ne jamais voir apparaître de responsables de la
sécurité maritime sur ce forum.


Francois Marzat <francois.marzat@wanadoo.fr> a écrit dans le message :
3a2807d5.16852615@news.wanadoo.fr...
> Petite intervention. J'ai passé un bon paquet d'heures dans une survie
> Classe II Angevinière suite à un retournement d'un double
> bateau..C'était à Paques, il y avait un bon 8, au milieu du Golfe de
> Gascogne.  Ben, la survie statique, c'est pas si mal. D'abord, je
> l'avais fait vérifié à Arcachon, à la coopérative, en février : le
> gars avait le temps et j'avais pu assister à une partie de la révison.
> On m'avait expliqué que si elle se retournait, il fallait pour la
> remettre à l'endroit, se mettre coté bouteille (sous le ventre), car
> sinon, soit on y arrive pas, soit on se prend la bouteille sur la
> gueule et ca doit faire mal. N'oubliez pas que dans ce cas là, le
> degré d'analyse est proche du primate. A part ça, elle était prévu
> pour 8, on était 6, j'étais le plus lourd (ou le plus gros..) et c'est
> moi qui baignait dans la flotte, les autres étaient plus au sec.
> Disons surtout que dans ces cas là, on disserte pas, on fait comme on
> peut, et c'est pas beaucoup. J'avais une balise avion (à l'époque, pas
> de sarsat) et ca a suffi, on est venu nous récupérer.
> Pour venir au sujet, dynamique ou pas, c'était kif. La vitesse de
> dérive était forte (plus de 2 noeud) et avec lel gros temps d'ouest,
> on serait arriver dans tous les cas sur la cote en deux jours. Je
> crois que dans des zones fréquentées la survie statique bien concue +
> balise sarsat, c'est suffisant. Et je ne suis pas sûr qu'il y aurait
> des clients pour une survie encore plus chère (une survie dynamique,
> petite série, ca coute plus cher). Il y avait un fabricant américain
> qui vendait des survies remarquablement concues avec poche d'eau d'une
> tonne, autoredressable : je ne crois pas qu'elles aient fait un tabac
> commercial.
> Et puis, c'est une question de tempérament : qui vous dit que dans une
> situation comme celle là, vous saurez vraiment envie de ramer de
> pagayer ? Attendre en survivant, c'est déjà assez fatiguant.....
> --
> François Marzat Ile de Mayotte (Ocean Indien)
> Formation Continue       francois.marzat@wanadoo.fr
> http://perso.wanadoo.fr/francois.marzat
 
 19 - De Ariel DAHAN le lundi 04 décembre 2000 à 15:46 
 
Je vous propose de répondre à un petit sondage gratuit et tout simple, sur
la question Pour ou contre les survies.
Ce sondage est destiné à être présenté à l'un des trois fabriquants de
survie, qui serait d'accord pour rééditer la survie Classe IV. (la
dynamique).

Alors si vous en voulez, à vos claviers...
Et si vous n'en voulez pas, idem...
 http://www.egroups.fr/surveys/Sail-the-law?id=437659
 Question :
Seriez-vous prêt à utiliser des radeaux de survie dynamiques s'ils étaient
homologués en France?
    Oui sans hésitation
    Peut-être
    Non sans hésitation
    Ne sais pas

--
Ariel DAHAN, Cabinet DDBD, Avocats Associés au Barreau de Paris
Pour Plaisance & Sécurité
 
 20 - De Perio.hubert le lundi 04 décembre 2000 à 18:34 
 
bonjour
répondre "oui, sans hésitation " est difficile.
Un tel canot pour être sur risque d'être lourd et cher ..
Faut voir.
Comme annexe, un vrai six places est vraiment gros (j'ai connu les anciens
classes 4) et bien petit en sauvetage.

Je pene que si j'achetais un bib dynamique, je ne m'en servirais pas comme
annexe.
A suivre de toute façon, car le bib actuel n'est pas la panacée.

a voté !
--
Hubert, de Cherbourg
hubert.perio@laposte.net
http://hubert.perio.free.fr/
 

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