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Côtes turques : de Marmaris vers Fethiye.    
16 messages du 19/08/2001 au 27/08/2001    

 1 - De Laurent Barme le dimanche 19 août 2001 à 22:21 
 
Bonsoir,

Après la navigation mouvementée vers les Scilly de l'année dernière,
j'ai du me résigner à aller barboter en eau chaude pour tenter de
réconcilier mon épouse et mon fils avec la navigation à la voile.

Nous sommes donc allés "naviguer" le long des côtes turques, au départ
de Marmaris, vers Fethiye.

Voici les quelques informations qui pourraient être utiles à ceux qui
voudraient y aller. Je me suis inspiré des rubriques du formulaire
d'ADB pour le guide Méditerranée. Je lui laisse néanmoins le soin de
les remplir car j'ai toujours eu du mal à rentrer dans les moules :-0.
Au passage, je salue son travail remarquable.

Location :
--------
Etant donné que le coût du voyage est sensiblement supérieur au prix
de la location du bateau, ma stratégie a été de choisir un des grands
loueurs internationaux pour limiter le risque de mauvaises surprises
en débarquant de l'avion.
Nous n'avons pourtant pas lésiné sur le luxe pour cette croisière
turque. Nous avions un Océanis 411 quasiment tout neuf, avec trois
cabines doubles pour nous 6. Son équipement était parfaitement adapté
au programme "camping-boat".
Pour donner une idée du niveau de luxe, chaque personne avait le droit
à une serviette de toilette, une autre pour la douche et encore une
immense pour le bain ainsi que des palmes, masque et tuba. Chaque
cabine était équipée d'un ventilateur et l'immense carré en avait deux
! Cela dit, le "bimini" qui limite la vue au paysage et empêche de
voir la girouette ou les voiles est quand même très utile pour
s'abriter du soleil qui tape dur dans la journée.
Le reste de l'équipement fait plutôt mal au coeur.
La grand voile était sur enrouleur dans le mat avec son rendement
minable, la gîte, les roulis et tangages qu'elle augmente, les
problèmes de blocage potentiel pour la réduction par gros temps.
Toute velléité de bonnes moyennes à la voile et même au moteur était
de toutes façons compromise par une "annexe" à fond rigide qu'il était
obligatoire de traîner ! Ce mini zodiac à part entière était motorisé
avec du 4 cv 4 temps, avec l'obligation de le remettre sur son support
sur le bateau entre deux utilisations. La manipulation du moteur
d'annexe fait donc partie des activités les plus sportives.
Si ces handicaps et l'interdiction de faire tourner le moteur au-delà
d'un régime très modeste ne suffisaient pas à renoncer à quelques
étapes un peu longues, l'interdiction de naviguer de nuit y mettait un
terme définitif. Je reviendrais plus loin sur la navigation de nuit.
En fait, ce genre de lieu de location accueille surtout des profils
plus fortunés qu'expérimentés. On y est complètement materné, choyé à
la limite du supportable (un petit regret tout de même, les oreillers,
taies, draps et couvertures sont fournies mais ma femme a quand même
dû faire mon lit :-). On assiste alors à des scènes surprenantes : un
appel téléphonique par portable d'un bateau qui rentre à la base et
qui demande qu'on dépêche quelqu'un pour garer son bateau à sa place !
Bien que le chef de base et sa compagne soient apparemment français,
je n'ai eu affaire qu'avec le personnel turc, très aimable et
compétent. La connaissance des termes techniques nautiques en anglais
est alors indispensable, sauf à exiger d'être servis par le chef de
base, ce que certains font.
Cela dit, vu le succès de ces vacances auprès de mon équipage, je
risque fort d'y retourner et je choisirai sans doute le même loueur.

Cartes :
------
Il n'y a qu'une carte française qui couvre cette zone de navigation :
la 7342 du SHOM au 1 : 175 000. Une telle échelle n'est pas vraiment
adaptée pour une navigation côtière. Il existe aussi une carte
anglaise mais du même style.
Le service turc équivalent du SHOM français édite des cartes plus
précises mais qui couvrent très partiellement la zone entre Marmaris
et Fethiye. Pour cette croisière, j'ai pu me procurer les cartes 3121
et 313.
La 3121 détaille au 1 : 25 000 la zone de Marmaris avec quelques zooms
du 1 : 12 500 au 1 : 5 000.
La 313 couvre au 1 : 100 000 la zone de Fethiye à Kas avec des zooms
au 1 : 25 000 pour Fethiye et 1 : 10 000 pour Göçek.
Hélas, il n'y a rien sur le golfe de Skopea (immédiatement à l'Ouest
de Fethiye).
L'utilisation d'un guide nautique est donc indispensable. J'ai eu
juste à temps la toute nouvelle 6ème édition du guide Imray de Rod
Heikell, ISBN 0 85288 481-8. Cet excellent ouvrage contient des
descriptions, des schémas, des positions GPS et de nombreuses autres
informations très utiles. Avec ce guide, on arrive à pallier l'absence
de carte.
Je n'ai pas trouvé d'autres cartes sur le bateau de location. Le guide
nautique fourni était sensiblement moins bien.
Un détail amusant : les cartes fournies par le loueur sont découpées
en plus petits morceaux et plastifiées ! :-)))

Bon, c'est tout pour aujourd'hui mais j'en ai encore pas mal à
raconter. Je mettrai la suite "en réponse" à ce post.

Laurent
 
 2 - De Laurent Barme le lundi 20 août 2001 à 22:17 
 
Technique du mouillage turc :
---------------------------
En théorie, c'est simple : on mouille sur ancre près du bord et on
porte une aussière à terre que l'on tend pour stabiliser le bateau.
Mais même les théories les plus limpides réservent des surprises lors
du passage à la pratique.

Quand on a l'habitude des profils de fonds de la Manche, on perd
complètement ses repères en Turquie. Le sondeur de notre bateau
rafraîchissait son affichage toutes les secondes environ. Mais au-delà
de 100 m, il décrochait et affichait en clignotant la dernière valeur
mesurée. Parfois, ce n'était qu'une trentaine de mètres qui clignotait
: en moins d'une seconde à 5 noeuds environ, soit sur une distance de
2.50 m, la profondeur chutait donc d'une soixantaine de mètres ! Alors
qu'en mer du Nord on navigue serein sur des fonds de moins de 10
mètres ou qu'en Manche on se sent au large sur des sondes à 30 mètres,
on se crispe en Turquie dès que le sondeur cesse de clignoter. Car,
bien évidemment, les variations de profondeur brutales se retrouvaient
aussi près du bord. Vous imaginez, dès que le sondeur affiche moins de
60 mètres, une seconde plus tard il pourrait... bing ! Bon, là,
j'exagère.

Les parois complètement sauvages des collines très escarpées qui
plongent dans une mer d'un bleu intense sous un soleil radieux
prennent tout à coup un aspect plus austère pour celui qui est
responsable de la manoeuvre. Surtout que ça et là quelques récifs
qu'aucune marée ne découvre débordent un peu la côte par ailleurs très
accore. Pendant notre bref séjour, nous avons ainsi été témoin d'un
naufrage, dans l'un des plus beau et plus sûr mouillage en plus !

Pour en revenir au mouillage en Turquie, bien que très simple sur le
principe, il présente les difficultés suivantes :
- on est obligé de le prendre avec l'arrière et son précieux safran
exposés près de la côte car le guindeau est particulièrement utile
pour manoeuvrer les 30 à 60 mètres de chaîne qu'il faut mouiller (et
relever ensuite),
- l'indication du sondeur est alors faussée car la sonde se trouve
loin du bord et du safran qui lui se trouve donc beaucoup plus près du
fond (vous me suivez ? :-)
- à moins d'être un habitué du coin, c'est assez difficile d'estimer
le moment où il faut laisser l'ancre plonger, trop tôt et on manque de
chaîne pour se rapprocher suffisamment de la côte, trop tard et
l'ancre chasse car la chaîne et trop à pic (j'ai "testé" les deux
options...),
- si on mouille trop tôt dans l'après-midi, on a l'embarra su choix
pour la place mais la manoeuvre est plus difficile car le vent est
plus fort (et avec ces bateaux modernes très haut sur l'eau, le
fardage est redoutable)
- si on mouille plus tard dans la soirée quand les brises thermiques
se sont essoufflées, il ne reste plus que les plus mauvaises places et
plus assez de temps avant la nuit pour en essayer plusieurs,
- pour avoir un mouillage calme, on choisit bien évidemment de se
mettre sous le vent d'une côte, mais du coup, il faut être très rapide
pour amarrer l'aussière à terre, avant que le bateau n'aille taper sur
les inévitables voisins en pivotant avec le vent,
- le mieux est alors de se jeter à l'eau (d'ailleurs délicieuse) avec
l'aussière entre les dents mais alors gare aux rochers très acérés et
aux autres surprises qui s'y cachent,
- l'annexe n'aime pas trop non plus les arêtes coupantes des rochers.

Mais finalement, on finit par s'en sortir et, curieusement, on trouve
toujours facilement un bec de rocher ou un arbre pour amarrer les
aussières à terre.
Et une fois amarré par deux aussières bien écartée à l'arrière, et la
chaîne bien tendue, alors là, qu'est-ce qu'on est bien !
Il ne reste plus qu'à admirer les manoeuvres spectaculaires des
bateaux turcs qui mouillent et amarrent leurs goélettes (plus ou moins
authentiques) en un seul mouvement fluide et en moins de temps qu'il
ne faut pour décapsuler une bonne bière bien fraîche.

Au moment du départ les choses peuvent se compliquer, ou devenir
cocasses selon le bateau sur lequel on se trouve, quand les ancres
ainsi étalées s'emmêlent et qu'un bateau qui part emporte l'ancre d'un
autre bateau. Heureusement, tout cela se passe sur une mer plate, sous
le soleil et dans la bonne humeur.

Laurent.
 
 3 - De Gils Gayraud le lundi 20 août 2001 à 22:29 
 
Enfin, je traduis plus simplement ce charabiat de normand.
Quand le sondeur indique 30 metres en marche arriere tu jettes tout
à l'eau chaine et ancre surtout sans compter, le temps que cela arrive
en bas ton sondeur indiquera bien encore 20m, quand tout est a l'eau tu fais
marche arriere pour t'accrocher au rocher et tu vois si ça tient, si ça tient,
tu arretes ton baratin, ça nous fera des vacances.

Gils.
 
 4 - De AlainS le mardi 21 août 2001 à 09:13 
 
<tu vois si ça tient, si ça tient,
> tu arretes ton baratin, ça nous fera des vacances.

pfff,... c'est reparti.... :-((

Ceci étant, continue, Laurent, toute expérience est utile à découvrir... et
cela change des auto-congratulations....
cordialement
Alain
 
 5 - De Laurent Barme le mardi 21 août 2001 à 22:25 
 
Informations diverses :
--------------------

Voici en vrac quelques informations diverses qui complètent, très
ponctuellement, la mine de renseignements du guide Imray, ouvrage qui
reste indispensable pour profiter de cette région.

Malgré les profondeurs abyssales, et les hautes montagnes qui
surplombent la côte, la mer n'est pas clémente dès que l'on s'éloigne
du havre d'une petite crique. Je suppose que les parois verticales
doivent être la cause de ces vagues désordonnées et raides.
Et le vent peut souffler très fort sans qu'aucun signe ne l'annonce,
ou se calmer brusquement. Nous avons eu 2 jours avec un force 7 mais
nous étions bien à l'abri dans le Skopea Limani, sorte d'immense port
très sauvage. A part pour les rafales gênantes au mouillage, cela
n'avait pas d'autre incidence.

Comme les escales se font naturellement dans des petites criques
sauvages, on ne peut pas compter sur une capitainerie pour avoir les
prévisions météos. Même à Fethiye, notre unique escale dans un port,
il n'y avait pas de météo affichée au bureau du port.
La météo est sensée être donnée sur VHF 67 après une annonce sur le
16.
Comme en France, le 16 est assez encombré. Mais comme je ne comprends
rien au turc, je n'ai aucune difficulté à respecter l'obligation de
confidentialité concernant les communications en VHF.
Il m'aura fallu 5 jours pour réussir à capter la météo sur VHF. Elle
est donnée sur le canal 63 dans ce secteur entre Marmaris et Fethiye.
Elle est d'abord donnée en Turc, ce qui donne le temps de deviner
qu'il s'agit de la météo à cause de son caractère très codifié et
répétitif. Ensuite elle est donnée en turcanglais. J'étais bien
incapable d'identifier les prévisions concernant précisément ma zone,
mais comme ce jour là le temps était homogène sur une très grande
région, j'ai pu en déduire le variable 3 à 4, localement NW 6, mer peu
agitée qui semblait me concerner.
Le skipper d'un bateau turc pour touriste m'a aimablement donné la
solution pour la météo : il suffit d'appeler les "customs" sur le 16.
Je n'ai cependant pas eu l'occasion de le faire.

Il y a en effet une très grande flotte de caïques pour accueillir des
touristes sur des excursions à la journée ou des croisières plus
longues. Contrairement à la mauvaise opinion que l'auteur du guide
Imray a des skippers de ces bateaux turcs, je n'en ai croisé que de
courtois et compétents, donnant volontiers des conseils et la météo.
Pratiquement toutes ces caïques sont des goélettes à moteur. Certaines
n'ont même pas l'accastillage pour envoyer une voile. Elles ont l'air
très luxueuses et sont remarquablement bien entretenues et nettoyées
soigneusement en grand entre deux croisières. Leur programme de
navigation semble simple : elles vont de mouillage sauvage en
mouillage sauvage pour offrir un contexte de baignade différent avant
chaque repas à leurs passagers.

Du coup, les mouillages sauvages sont très fréquentés. Dans une zone
sans pratiquement aucun courant ni marée, cela pourrait très vite
tourner au cloaque dans les recoins. Il n'en est rien car les
réservoirs d'eau noires sont obligatoires et, semble-t-il relativement
bien respecté. Il y en avait bien sûr à bord de notre bateau. Celui de
la suite avant n'étant pas connecté au réservoir (tuyaux débranchés et
bouchés avec des pinoches), les sanitaires avant étaient donc
inutilisable car, au large, c'est loin d'être l'endroit le plus stable
! Il nous restait ceux à l'arrière, plus étroits mais amplement
suffisants.
Cela dit, le modèle de chasse d'eau de ces toilettes était très
surprenant. Un joint en caoutchouc sur le couvercle supérieur en
assure l'étanchéité quand il est rabattu. Il n'y a pas de pompe
d'admission, juste une pompe d'aspiration. Lorsque le couvercle est
fermé, le vide créé dans la cuvette aspire l'eau de mer qui gicle par
le haut. Le résultat, inattendu, est que la merde éventuellement
présente est très efficacement aspergée sur tout l'intérieure de la
cuvette, y compris le couvercle et une partie de la lunette...
On a toujours des problèmes de WC sur les bateaux. Je me demande si le
simple seau n'était pas la meilleure solution.

La mer est d'un bleu intense au large, superbe ! L'eau reste aussi
limpide, même près du bord. Les fonds sont cependant assez laids. Il y
traîne parfois quelques déchets tels que de la ferraille, des vieux
pneus ou d'autres rebuts non biodégradables. Les algues sont rares et
ternes. Il y a pourtant plein de poissons de quelques dizaines de
centimètres. Ces poissons très faciles à voir et relativement jolis
ont fait la joie de mon fils qui en criait d'excitation dans son tuba
et dont on avait du mal à suivre les déplacements erratiques que sa
poursuite des poissons entraînait. Même au tout début du mois de
juillet, l'eau était chaude. On s'y plongeait sans efforts, ce qui
était bien pratique pour aller vérifier la position de l'ancre, ou du
moins de la chaîne, car l'ancre est souvent trop profonde pour être
aperçue.


La navigation est extrêmement simple. Il y a très peu de récifs
dangereux au large et ils sont très faciles à éviter. Les montagnes
qui bordent la côte donnent des points de repères faciles bien qu'un
peu monotones. On s'en sort bien avec les simples indications et
croquis du guide nautique pour atteindre les mouillages répertoriés.
Le guide Imray donne aussi des positions GPS utiles pour supprimer
tout doute. Le balisage est quasiment inexistant, les feux encore plus
rares, et tous ne fonctionnent pas de manière fiable. La navigation de
nuit reste cependant possible dans certains endroits : Fethiye et
Coçek bien sûr qui sont un port et une marina mais aussi à Ekinçik. Le
loueur m'ayant fait croire que la navigation de nuit était interdite,
j'ai du revoir mon programme. En fait, c'est une précaution
supplémentaire qu'il prend sans doute à cause d'expériences
malheureuses précédentes. Il est clair que les mouillages sauvages
sont inaccessibles de nuit.

Pour l'avitaillement, nous avons trouvé un petit supermarché parfait
sur le port de Fethiye. Un soir, nous avons acheté du pain et un
délicieux miel proposé par sur une barque locale. Il y a aussi de
nombreux restaurants, même dans des criques loin de toute
civilisation. Dans les endroits les plus fréquentés, il y a un service
de récupération des poubelles assuré efficacement et discrètement par
des barques locales.

On peut vraiment féliciter la Turquie pour avoir su préserver cette
côte des promoteurs immobiliers. L'endroit est très fréquenté par les
bateaux de plaisance sans que cela soit gênant. C'est vraiment une
zone idéale pour le camping-boat en famille.

Laurent
 
 6 - De Hubert Crepy le mardi 21 août 2001 à 23:22 
 
Pour info, le système de WC que tu décris n'est pas si rare que ça.  C'est le
bon vieux "Lavac".  Le gros avantage est une pompe ultra-simple, robuste et
facile à dépanner, de type pompe de cale à levier (Henderson MK IV ou autre).

Personnellement, je n'ai jamais eu de problème avec ces WC.  Le tien devait
avoir un clapet un peu raide, ce qui fait que ta pompe refoulait partiellement.
Beurk.

------
Message posté via le web sur http://www.foorum.fr/
 
 7 - De Eric Surzur le mercredi 22 août 2001 à 10:53 
 
"Laurent Barme" <barme@freesurf.fr> a écrit dans le message news:
3b82a5b5.3947852@news.freesurf.fr...
>
> Informations diverses :
> --------------------
>
> Voici en vrac quelques informations diverses qui complètent, très
> ponctuellement, la mine de renseignements du guide Imray, ouvrage qui
> reste indispensable pour profiter de cette région.
>
> Malgré les profondeurs abyssales, et les hautes montagnes qui
> surplombent la côte, la mer n'est pas clémente dès que l'on s'éloigne
(...)

Bonjour Laurent,
Je viens de lire ton récit de croisière en Turquie et je dois dire que j'en
tire la conclusion qu'Arnaud est en vacances. Sinon il n'aurait pas manqué
de nous gratifier d'un calembour à l'Ouzo pour saluer cette carte postale de
vacances. Carte postale bourrée de renseignements concrêts sur la location
et la navigation là-bas. On aurait bien envie d'aller au balcon avant et de
sauter dans l'eau bleue avant de nous assoir au petit restaurant obligatoire
dans chaque crique...
Merci Laurent !
Autre conclusion: apparemment, toi, tu n'as pas pris de gigantesque coup de
bôme sur la tête, pendant tes vacances !
Eric (qui va finir sa peinture anti-dérapante cet après-midi, puisqu'on a
une météo turque en Bretagne)
 
 8 - De Laurent Barme le samedi 25 août 2001 à 23:03 
 
Nom : Ekinçik
Lat. : 36°49.6 N
Long. : 28° 33 E
Carte : SHOM 7342
Distances :
	¤ 21 milles de Marmaris
	¤ 30 milles de Sarsala Iskelesi

Ekinçik est un mouillage inévitable, pour plusieurs bonnes raisons :
¤ c'est le premier abri à l'Est de Marmaris,
¤ c'est le premier abri à l'Ouest du golfe de Fethiye
¤ on pourrait y arriver de nuit,
¤ c'est le mouillage pour les excursions à Caunos.

Il y a quatre options possibles pour cette baie :
1) la première anse à droite (coté Ouest) en arrivant,
2) au fond à droite,
3) au centre, devant la plage (mouillage non indiqué dans le guide
nautique),
4) derrière un mini cap à l'Est de la baie.

A l'aller, nous y sommes arrivés tard, trop près du crépuscule à mon
goût mais cela n'aurait pas été un problème puisque le feu d'approche
(un éclat blanc, 5s, 5M) y fonctionne bien.
L'option 4, qui est sans aucun doute la plus sûre semblait bien
remplie. Peut-être aurait-il été possible de s'y glisser quand même
avec un peu d'expérience mais je n'ai pas osé m'y risquer.
J'ai donc commencé par aller reconnaître l'option 2 pour y vérifier
qu'un repli y était possible de nuit. Les fonds y remontent lentement,
sans doute de sable. On devrait pouvoir y mouiller l'ancre sans
aussière à terre. C'est un type de mouillage qui n'est pas sans
rappeler ceux que l'on peut trouver en Manche.
Au passage, j'ai noté que l'option 2, la plus proche du village est
saturée de barques locales, celles qui emmènent justement les
touristes à Caunos.
C'est donc l'option 1 que j'ai choisie. J'en garde un souvenir qui ne
manque pas de piquants.
Ce mouillage est devant une plage de gros galets au pied d'une pente
douce occupée par une belle forêt de résineux. Sur son extrême gauche,
là où reprend la falaise, la pente sous-marine est assez raide pour
s'en approcher. Devant la "plage", la pente est douce.
J'ai mouillé l'ancre par 10 m d'eau, et arrêté le bateau lorsque le
sondeur en donnait 6. Le temps étant calme, j'ai laissé la marche
arrière lente pour caler le bateau sur son ancre et je suis allé
porter en annexe 3 amarres bout à bout jusqu'à un arbre au-dessus le
la plage. J'avais bien sûr gardé mes chaussures pour marcher sur les
cailloux et les épines du sous-bois.
Une fois le mouillage installé, je suis allé vérifier avec un masque
la position de l'ancre. Puis ensuite je me suis baigné avec le reste
de l'équipage. J'ai alors eu la mauvaise idée d'aller vérifier une
fois de plus mes noeuds de pécheur et le ragage éventuel de l'amarre
sur des cailloux. Cette fois là j'étais pieds nus.
Je me suis approché du bord avec prudence. J'ai posé mes pieds sur les
cailloux délicatement. Ils étaient lisses avec un peu d'algues dessus.
J'ai ensuite commencé à sortir de l'eau.
Et là : Zip et AIE ! Mon pied a glissé. Un oursin l'attendait entre
les cailloux. Je suis reparti avec une bonne douzaine d'épines dans le
pied. Pour une première journée de croisière, c'était pas brillant.
Evidemment, l'oursin a du s'en sortir plus mal que moi...
Curieusement je n'ai pas revu d'autres oursins ensuite.

Lors de notre passage au retour, nous sommes arrivés assez tôt pour
avoir une belle place dans l'option 4. J'ai du m'y reprendre à 3 fois.
La première, j'ai mouillé l'ancre trop tôt et je n'avais pas assez de
chaîne pour m'approcher suffisamment du bord. La deuxième fois l'ancre
a chassé car il n'y avait pas assez de chaîne. J'ai du abandonner mes
amarres à terre en catastrophe car le vent nous portait sur une caïque
voisine. La troisième fois aura été la bonne. Heureusement, car nous
avons abandonné le bateau pour aller visiter Caunos sur une barque
locale.

C'est le lendemain que j'ai assisté à deux démêlages d'ancres et de
chaînes. Une caïque a en effet relevé l'ancre d'un autre voilier de
plaisance et est parti avec. C'est grand une caïque. Le timonier, tout
à l'arrière, ne voit pas et peu difficilement communiquer avec le
marin, tout à l'avant, qui s'occupe de l'ancre. La chaîne du voilier
s'est tendue. Les maillons ont sauté sur le guideau. J'ai admiré le
calme du skipper du voilier. La caïque s'est arrêtée bien sûr. Ils ont
fini par décrocher l'ancre du voilier.
Juste ensuite, c'est un voilier qui a remonté la chaîne d'un autre
voilier avec son ancre. Une personne est allé avec l'annexe tenir la
chaîne à la main le temps de libérer l'ancre. L'annexe a piqué du nez
quand elle a eu à supporter le poids de la chaîne.

Heureusement qu'il faisait beau (et qu'la Marie-Joseph soit un bon
bateau). La même chose avec des vagues et du vent, cela aurait été une
autre paire de manches.

C'est qu'on ne s'ennuie pas dans les mouillages turcs !

Laurent.
 
 9 - De Laurent Barme le samedi 25 août 2001 à 23:03 
 
Nom : Ince Burnu
Lat : 36°49.4 N
Long. : 28° 16.09 E
Carte : TCB 3121

Les fonds remontent d'abord brutalement de plus de 30 m à une dizaine
de mètres, puis en douceur jusqu'au bord sans écueils. Avec l'ancre au
delà du plateau sous marin, le mouillage est sûr. Les fonds sont de
vase avec quelques algues.

Ce mouillage n'est pas répertorié dans mon guide nautique. Mais il se
trouve sur un zoom au 1 : 12 500 de la carte et une barque familiale
turque lui donnait un petit air engageant alors que la foule des
caïques sur les mouillages répertoriés ne m'inspirait pas pour mon
premier mouillage turc.

Nous étions partis tard à cause des formalités de départ (inventaires,
paperasse, etc...) qui traînaient. L'envie de baignade dans cette eau
bleue et chaude et d'un repas tranquille a beaucoup compté pour cette
première escale une heure à peine après le départ.
 
 10 - De Laurent Barme le dimanche 26 août 2001 à 00:13 
 
Nom : Fethiye
Lat. : 36°36.4 N
Long. : 29° 06.7 E
Carte : TCB 313
Distances :12 milles de Tersane Adasi

Fethiye est un superbe port, à l'ancienne, comme ceux qui sont décrits
par les premiers circumnavigateurs. Le site est un abri naturel. La
ville de Fethiye est importante et moderne mais ses bâtiments sont bas
et pittoresques.

Il y a plein de possibilités de mouillages à Fethiye. Le plus
authentique est sans doute celui du port lui-même, sur ancre et deux
amarres à quai, avec la planche pour aller du bateau à terre.
Nous nous y sommes glissés entre deux caïques. Cela n'aura pas été
spécialement évident à cause d'un fort vent latéral de fin
d'après-midi qui m'a fait hésiter longtemps. L'eau était plate et
j'aurai tout aussi bien pu me contenter de jeter l'ancre, pour une
fois qu'il n'y avait pas plus de 12 m d'un fond régulier. Ce n'est pas
évident de poser son ancre dans l'axe, juste assez loin et pile en
face de la place à quai avec un vent qui vous balaye sur le coté. Mais
je n'ai pas résisté à l'appel du quai avec son petit bistrot à l'ombre
des arbres en fleurs qui laissait présager un bon raki, humm...
L'accueil des personnels du port est parfait : une aide discrète et
efficace pour l'amarrage et puis ils vous laissent le temps de
s'installer avant de revenir pour les formalités.

Avitaillement :
Un petit supermarché est idéalement situé tout près du quai. C'est
sans doute un peu plus cher que dans la ville mais tellement commode !

Services divers :
On y trouve de l'eau et de l'électricité. Des douches et des
sanitaires. Tout cela à deux pas. On y trouve aussi toutes les
facilités d'une grande ville. Plein de bons restaurants et même un
bazar comme il se doit en Turquie.

Tourisme :
Il ne faut pas manquer d'aller visiter les tombeaux lyciens, en
passant devant l'amphithéâtre antique. Ils sont moins spectaculaires
qu'à Caunos et Dalyan mais on peut y pénétrer alors qu'à Dalyan, on
les voit seulement de loin. Tout cela se fait très bien à pied depuis
le port. En longeant le port vers l'Est, on trouve l'office du
tourisme et indications nécessaires.
Personnellement, je n'aime pas trop quitter le bateau dont je suis
responsable. Et l'idée de marcher en ville sous un soleil accablant ne
m'enchantait guère, pas plus que la perspective de grimper jusqu'au
tombes. Heureusement qu'il en faut plus pour décourager mon épouse. Je
n'ai pas regretté l'excursion, ni la superbe vue sur le golfe de
Fethiye depuis le tombeau que l'on peut visiter.

Laurent.
 
 11 - De Laurent Barme le dimanche 26 août 2001 à 00:13 
 
Nom : Küçük Kuyruk
Lat. : 36°38.8 N
Long. : 28° 53.8 E
Carte : SHOM 7342
Distances :
	¤ 26 milles d'Ekinçik
	¤ 12 milles de Fethiye

En venant de l'Ouest, c'est le deuxième mouillage après le cap
Kizilkuyruk. Ca vaut la peine de passer le premier, plus facile à
trouver mais moins tranquille.
Küçük Kuyruk est une petite crique bien abritée derrière des falaises.
On ne la découvre qu'au dernier instant. Il y a une belle plage de
sable blanc au fond. Quelques arbres y donnent un peu d'ombre.
On y mouille au fond à gauche de la plage par 5 m d'eau sur fond de
roche. La profondeur étant relativement faible et les fonds clairs,
l'eau y prend une belle couleur vert émeraude.
Ce mouillage est peu fréquenté. Nous avons pu en profiter tout seul.
 
 12 - De Laurent Barme le dimanche 26 août 2001 à 15:25 
 
Nom : Tersane Adasi
Lat. : 36°40.6 N
Long. : 28 54.9 E
Carte : TCB 313
Distances :12 milles de Fethiye

Le mouillage de Tersane Adasi est un joyau. Pourtant nous y avons été
témoin d'une tragédie.

Ce mouillage est une petite crique qui se blotti sur le coté le plus
abrité d'une île. Il saute aux yeux du skipper étudiant la carte comme
l'idéal de l'abri sûr. Ce que confirme le guide nautique. Ce n'est pas
étonnant qu'il ait été un chantier naval comme son nom le dit.
Ce mouillage attire aussi l'attention de l'équipage par ses ruines
byzantines, le calme et le charme de son environnement. Il retient par
son atmosphère sauvage et humaine à la fois. Il n'y a qu'une ferme qui
tient aussi un restaurant/buvette sommaire. Les pentes assez douces de
l'île habillées d'olivier, de chênes et d'arbustes ont aussi des
champs. Des chèvres, vaches et ânes s'y promènent paisiblement. A la
tombée de la nuit, le chant des cigales est remplacé par les
ululements de chouettes. Sous la nuit de pleine lune que nous y avons
passé, le paysage était féerique.

Mon sommeil de chef de bord étant très dépendant de la sûreté de
l'abri, j'ai particulièrement bien dormi cette nuit là. D'habitude, je
fais plusieurs rondes pendant la nuit et je bondis au moindre bruit
suspect. Mais cette fois là, quand des pétarades de moteurs et des
éclats de voix ont retentis à l'aube, je me suis simplement retourné
sur ma couchette en me disant que les nouveaux arrivants exagéraient
de troubler ainsi le calme de l'endroit.
J'ai regretté cela quand je me suis levé plus tard. Un bateau avait
fait naufrage. On ne voyait plus que la proue accrochée à la berge et
le sommet d'un mat qui émergeait. Sur le bord, un étalage de bric à
broc et de matériel divers sauvé du naufrage séchait piteusement au
soleil.
Il y avait des écueils dans le fond de la crique, tout près du lieu du
naufrage. Je ne saurais jamais si le bateau est rentré dans la crique
avec une voie d'eau pour y trouver refuge ou s'il s'est éventré sur
l'un des rochers qui s'y cachent au ras de sa surface dans ses mauvais
recoins. Je ne sais pas si j'aurais pu faire quelque chose pour leur
venir en aide mais je crois bien que j'aurais au moins essayé.

Laurent.
 
 13 - De Laurent Barme le dimanche 26 août 2001 à 15:25 
 
Nom : Les thermes de Cléopatre
Lat. : 36°38.6 N
Long. : 28 51.3 E
Carte : SHOM 7342
Distances : 5 milles de Tersane Adasi

Il y a des ruines en partie immergées au fond de cette crique. Ce sont
parait-il un antique centre de thalassothérapie fréquenté par rien
moins que Cléopatre elle-même. Ce qui est certain c'est que je les ai
visitées, en nageant, mais je doute que cela motive une nouvelle
appellation du lieu.

La visite vaut quand même le détour. Le lieu est très fréquenté. Le
ballet des caïques y est incessant. Même si un ancien ponton
métallique attends que la mer l'y ait complètement rouillé, des bittes
d'amarrages facilitent le mouillage qui se fait en eau profonde à
quelques mètres des parois très accores.

La visite des ruines est guidée par les poissons à peine farouche qui
la fréquentent maintenant. Elle se fait aussi en compagnie  de
nombreux touristes de toutes nationalités, joyeux et bruyants. Il faut
cependant faire attention au trafic des bateaux quand on nage dans le
coin.

Laurent.
 
 14 - De Laurent Barme le dimanche 26 août 2001 à 15:25 
 
Nom : Sarsala Iskelesi
Lat. : 36°38.485 N
Long. : 28 51.244 E
Carte : SHOM 7342
Distances : 3 milles de la baie de Cléopatre

Cette grande baie largement ouverte sur l'Est n'est pas un abri
totalement sûr. Les guides nautiques mettent les navigateurs en garde
contre ses fonds profonds et de mauvaise tenue.
Elle se trouve en dessous d'un col dont l'autre versant donne sur le
large dans la baie de Gökgemile.
Pour être bien sous le vent de la côte, je m'y suis mouillé près de
son rivage Nord-Sud, entre deux très grosses vedettes à moteur
largement espacées.
Immobilisé par 8 mètres d'eau entre 60 m de chaîne et deux aussières à
terre à une dizaine de mètre du bord, je ne m'y suis pas senti
tranquille. Le meltem soufflait fort à l'extérieur. Les rafales de
vents tiraient sur les aussières et nous rapprochaient parfois d'une
ou l'autre des vedettes.

En entrant dans la baie à droite, on y trouve une très grosse
barge-restaurant qui n'égaye pas particulièrement le coin. Le
spectacle donné sur les vedettes n'était pas non plus très
réjouissant.
Notre luxueux yacht devint tout à coup très modeste.
Sur l'une, comme dans un film de James Bond, l'arrière s'est ouvert
avec un bruit de moteur électrique pour dévoiler un garage pour
jet-ski. Les jet-skis y étaient rentrés ou sortis par un treuil, sur
des galets comme ceux des remorques. Une fois leur circuit de
refroidissement rincé abondamment (et bruyamment !) à l'eau douce, les
jet-skis étaient ensuite remisés sur le 3ème pont supérieur à l'aide
d'une grue. Tout cela à la charge du personnel en uniforme, tout comme
le repas sous un feu d'artifice de lampes halogènes servi par une
charmante soubrette en jupe courte. Les passagers (propriétaires ?) de
ces vedettes semblaient pourtant s'ennuyer ferme. C'est vrai que le
vacarme des groupes électrogènes succédait aux décibels de leur sono,
mais ce n'est pas une raison pour faire une tête pareille. Nous
n'avons croisé que le regard souriant du personnel, pour les autres
nous devions être transparents.

Une barque turque est venue nous proposer, à la rame, du pain tout
frais et un miel délicieux. Je revois encore, en le dégustant, la
belle forêt de résineux qui couvrait les pentes au-dessus du rivage.
Le chant des cigales s'est tu curieusement à l'heure où le soleil
devait disparaître sur l'horizon de l'autre coté du col. Il est revenu
tout aussi soudainement le lendemain à l'aube théorique, avant que le
soleil ne soit arrivé jusqu'à nous.

Nous avons quitté ce mouillage au son du Bagad de Lann-Bihoué,
quasiment à fond sur le radio-CD du bord et les enceintes extérieures.


Et c'est la seule fois que j'ai du tirer sur l'ancre avec le moteur
pour l'arracher du fond !

Laurent.
 
 15 - De Laurent Barme le dimanche 26 août 2001 à 15:30 
 
Nom : Caunos et Dalyan
Lat. : 36°50 N
Long. : 28 37.8 E
Carte : SHOM 7342
Distances : 3 milles d'Ekinçik

Caunos est une ancienne cité de l'époque romaine dont il ne reste que
les ruines. Ce qui est fabuleux, c'est que le site est resté préservé.
Le paysage vu du théatre antique est sans doute le même que celui dont
les spectacteurs pouvaient se distraire si la pièce qu'on y jouait
était ennuyeuse. Pour ma part, la vue dans le lointain de l'estuaire
de la Koycegiz avec son labyrinthe de canaux aux parois de roseaux
m'aurait permis de supporter n'importe quelle pièce antique.

Dalyan est un village jusqu'où l'on remonte ou d'où l'on part pour
appercevoir les tombeaux Lyciens creusés dans les parois des falaises
qui longent la rivière.

La visite de ces sites vous est systématiquement proposée, à peine
ammaré à Ekinçik. C'est cher : nous avons payé 125 million de lire
turques pour une barque pour nous 6. Mais nous l'avons pas regrétté et
cela reste raisonable par rapport à la prestation.

L'estuaire de la Koycegiz est aussi une plage où les tortues de mer
viennent pondre. On y a fait un arrêt compris dans la prestation de la
visite de Caunos et Dalyan. Il n'est pas question d'y voir la moindre
tortue. Elles viennent la nuit et la plage est interdite la nuit, tout
comme la navigation ou le mouillage dans les environs. Par contre on y
surprend des crabes amphibies qui vivent sans doute en mangeant les
oeufs ou les petites tortues. Ces crabes là se déplace à une vitesse
impressionnante sur le sable avec leur longues pates graciles. Ils
compensent très bien l'absence des tortues.

Laurent.
 
 16 - De Eric Surzur le lundi 27 août 2001 à 14:34 
 
Comme on m'a dit, une fois, à propos de mes messages "Un peu de poudre
magique dans les yeux", je propose de VIRER LAURENT DU FORUM.
Motif: joue avec les nerfs des lecteurs qui ne son jamais allés en Turquie !
;-)
Eric.

"Laurent Barme" <barme@freesurf.fr> a écrit dans le message news:
3b88df69.7440479@news.freesurf.fr...
> Nom : Caunos et Dalyan
> Lat. : 36°50 N
> Long. : 28 37.8 E
> Carte : SHOM 7342
> Distances : 3 milles d'Ekinçik
>
> Caunos est une ancienne cité de l'époque romaine dont il ne reste que
> les ruines. Ce qui est fabuleux, c'est que le site est resté préservé.
> Le paysage vu du théatre antique est sans doute le même que celui dont
> les spectacteurs pouvaient se distraire si la pièce qu'on y jouait
> était ennuyeuse. Pour ma part, la vue dans le lointain de l'estuaire
> de la Koycegiz avec son labyrinthe de canaux aux parois de roseaux
> m'aurait permis de supporter n'importe quelle pièce antique.
>
> Dalyan est un village jusqu'où l'on remonte ou d'où l'on part pour
> appercevoir les tombeaux Lyciens creusés dans les parois des falaises
> qui longent la rivière.
>
> La visite de ces sites vous est systématiquement proposée, à peine
> ammaré à Ekinçik. C'est cher : nous avons payé 125 million de lire
> turques pour une barque pour nous 6. Mais nous l'avons pas regrétté et
> cela reste raisonable par rapport à la prestation.
>
> L'estuaire de la Koycegiz est aussi une plage où les tortues de mer
> viennent pondre. On y a fait un arrêt compris dans la prestation de la
> visite de Caunos et Dalyan. Il n'est pas question d'y voir la moindre
> tortue. Elles viennent la nuit et la plage est interdite la nuit, tout
> comme la navigation ou le mouillage dans les environs. Par contre on y
> surprend des crabes amphibies qui vivent sans doute en mangeant les
> oeufs ou les petites tortues. Ces crabes là se déplace à une vitesse
> impressionnante sur le sable avec leur longues pates graciles. Ils
> compensent très bien l'absence des tortues.
>
> Laurent.
>
 

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