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Effet de carène    
20 messages du 02/07/2001 au 07/07/2001    

 1 - De François Saintier le lundi 02 juillet 2001 à 22:54 
 
Salut tous

Il y a eu récemment un intéressant fil sur l'effet de carène à propos de
l'équilibre sous voile.

Savez vous quel bateau a une carène asymétrique, c'est à dire qu'en vue par
dessus la quille ressemble à une parenthèse et donc un bordé est plus long
que l'autre,

Amicalement
François
 
 2 - De Hubert, de Cherbourg le lundi 02 juillet 2001 à 23:04 
 
bonsoir

les petits bateaux qui tournent en rond dans les manèges pour enfants ?

Hubert, de Cherbourg


"François Saintier" <Saintkin@normandnet.fr> a écrit dans le message news:
9hqn3g$990$1@news4.isdnet.net...
> Salut tous
>
> Il y a eu récemment un intéressant fil sur l'effet de carène à propos de
> l'équilibre sous voile.
>
> Savez vous quel bateau a une carène asymétrique, c'est à dire qu'en vue
par
> dessus la quille ressemble à une parenthèse et donc un bordé est plus long
> que l'autre,
>
> Amicalement
> François
>
>
>
 
 3 - De François Saintier le lundi 02 juillet 2001 à 23:09 
 
Salut Hubert

Non non il s'agit bien de vrais bateau qui vont sur l'eau!

Amicalement
François

"Hubert, de Cherbourg" <hubert.perio@free.fr> a écrit dans le message news:
Ul507.11652$wo6.5437491@nnrp6.proxad.net...
> bonsoir
>
> les petits bateaux qui tournent en rond dans les manèges pour enfants ?
>
> Hubert, de Cherbourg
>
>
> "François Saintier" <Saintkin@normandnet.fr> a écrit dans le message news:
> 9hqn3g$990$1@news4.isdnet.net...
> > Salut tous
> >
> > Il y a eu récemment un intéressant fil sur l'effet de carène à propos de
> > l'équilibre sous voile.
> >
> > Savez vous quel bateau a une carène asymétrique, c'est à dire qu'en vue
> par
> > dessus la quille ressemble à une parenthèse et donc un bordé est plus
long
> > que l'autre,
> >
> > Amicalement
> > François
> >
> >
> >
>
>
 
 4 - De Hubert, de Cherbourg le lundi 02 juillet 2001 à 23:13 
 
un prao ?

Hubert, de cherbourg


"François Saintier" <Saintkin@normandnet.fr> a écrit dans le message news:
9hqo02$9st$1@news4.isdnet.net...
> Salut Hubert
>
> Non non il s'agit bien de vrais bateau qui vont sur l'eau!
>
> Amicalement
> François
>
> "Hubert, de Cherbourg" <hubert.perio@free.fr> a écrit dans le message
news:
> Ul507.11652$wo6.5437491@nnrp6.proxad.net...
> > bonsoir
> >
> > les petits bateaux qui tournent en rond dans les manèges pour enfants ?
> >
> > Hubert, de Cherbourg
> >
> >
> > "François Saintier" <Saintkin@normandnet.fr> a écrit dans le message
news:
> > 9hqn3g$990$1@news4.isdnet.net...
> > > Salut tous
> > >
> > > Il y a eu récemment un intéressant fil sur l'effet de carène à propos
de
> > > l'équilibre sous voile.
> > >
> > > Savez vous quel bateau a une carène asymétrique, c'est à dire qu'en
vue
> > par
> > > dessus la quille ressemble à une parenthèse et donc un bordé est plus
> long
> > > que l'autre,
> > >
> > > Amicalement
> > > François
> > >
> > >
> > >
> >
> >
>
>
 
 5 - De François Saintier le lundi 02 juillet 2001 à 23:23 
 
Salut Hubert

Tu es aux antipodes, si je puis dire...

Amicalement
François


"Hubert, de Cherbourg" <hubert.perio@free.fr> a écrit dans le message news:
mu507.11659$gz6.5485607@nnrp6.proxad.net...
> un prao ?
>
> Hubert, de cherbourg
>
>
 
 6 - De Gerard Cojot le mardi 03 juillet 2001 à 07:47 
 
François Saintier <Saintkin@normandnet.fr> écrit:

> Salut Hubert
>
> Tu es aux antipodes, si je puis dire...
>
> Amicalement
> François
>
>
> "Hubert, de Cherbourg" <hubert.perio@free.fr> a écrit dans le message news:
> mu507.11659$gz6.5485607@nnrp6.proxad.net...
> > un prao ?
> >
> > Hubert, de cherbourg
> >
> >

la gondole à Venise.
Ce qui permet au gondolier de ne ramer que d'un côté.
Le coup de rame fait faire une embardée d'un côté, la gondole rattrape
par sa carène asymétrique.
le musée naval de Venise est remarquable à côté de l'arsenal.
On voit les gondoles en couleur d'avant la grande peste.
--
       Amities, Gerard Cojot    mailto:gerard.cojot@free.fr
'Souviens-toi que le Temps est un joueur avide' ( Ch.Baudelaire )
               http://perso.wanadoo.fr/gerard.cojot/
 
 7 - De François Saintier le mardi 03 juillet 2001 à 19:53 
 
Bravo Gérard

Tu l'as fort bien dit

Merci aussi à Hervé et à Lapache, mais là j'ai besoin d'explication parce
que je ne comprends pas bien le principe. A vrai dire je suis nul sur tout
ce qui concerne l'ingénierie l'hydrodynamique etc...

Amicalement
François

"Gerard Cojot" <gerard.cojot@free.fr> a écrit dans le message news:
1evylid.nae03h3x25a8N%gerard.cojot@free.fr...
> François Saintier <Saintkin@normandnet.fr> écrit:
>
> > Salut Hubert
> >
> > Tu es aux antipodes, si je puis dire...
> >
> > Amicalement
> > François
> >
> >
> > "Hubert, de Cherbourg" <hubert.perio@free.fr> a écrit dans le message
news:
> > mu507.11659$gz6.5485607@nnrp6.proxad.net...
> > > un prao ?
> > >
> > > Hubert, de cherbourg
> > >
> > >
>
> la gondole à Venise.
> Ce qui permet au gondolier de ne ramer que d'un côté.
> Le coup de rame fait faire une embardée d'un côté, la gondole rattrape
> par sa carène asymétrique.
> le musée naval de Venise est remarquable à côté de l'arsenal.
> On voit les gondoles en couleur d'avant la grande peste.
> --
>        Amities, Gerard Cojot    mailto:gerard.cojot@free.fr
> 'Souviens-toi que le Temps est un joueur avide' ( Ch.Baudelaire )
>                http://perso.wanadoo.fr/gerard.cojot/
 
 8 - De Hervé Hillard le jeudi 05 juillet 2001 à 13:30 
 
> Merci aussi à Hervé et à Lapache, mais là j'ai besoin d'explication parce
> que je ne comprends pas bien le principe. A vrai dire je suis nul sur tout
> ce qui concerne l'ingénierie l'hydrodynamique etc...

Bonjour François,

Pour faire simple, et en reprenant l'exemple du Hobie Cat 16 (ou 14), qui
présente des flotteurs disymétriques, disons que l'un des flancs des
flotteurs est quasiment droit, tandis que l'autre est en forme d'ellipse. Une
fois placée dans l'eau, cette forme s'apparente à celle d'une aile - ou à
celle d'une voile ! Et, de la même façon que l'aile ou la voile, cette forme
des flotteurs permet de générer une "portance". Autrement dit, une force qui
permet, ici, de ne pas (ou de moins) dériver. Soit le même résultat qu'avec
une dérive. Celle-ci est symétrique, mais, dès que le voilier avance et
"dérive" sous la poussée du vent, cette aile rigide reçoit un flux d'eau (un
écoulement) qui n'est plus symétrique. Du coup, de la même façon, la dérive
génère une portance. Dans tous les cas (voile, aile, dérive, aileron
antidérive), cette portance se paye hélas par de la traînée. ..
Voilà, schématiquement résumée, le fonctionnement de ces carènes
disymétriques.
J'espère avoir été clair. Si ce n'est pas le cas, dis-le moi !

Amicalement.

Hervé
 
 9 - De Hubert, de Cherbourg le jeudi 05 juillet 2001 à 15:03 
 
bonjour à tous

La portance s'obtient de deux façons, que l'on peut combiner.

- l'angle d'incidence : c'est comme cela que la planche appelèe "dérive"
permet au bateau de ne pas trop déraper malgré le vent qui pousse sur le
côté. Mais la dérive n'agit que si le bateau dérive un peu !
Reprenons un vieil exemple du cours des Glénans : imagine une planche de
contreplaqué (3,20 m sur 1,50 m) Si tu l'orientes la tranche dans le sens du
vent ce n'est pas difficile de la tenir, mais si tu la tournes un tout petit
peu (on lui donne de l'incidence) la force du vent agit et de plus en plus
fort au fur et à mesure que l'on tourne la planche jusqu'à un angle
d'incidence d'environ 25° ensuite la force diminue un peu et la planche
s'agite, la force qui s'exerce sur elle est devenue irrégulière, on a
atteint l'angle de décrochage et le régime est devenu turbulent.
Il faudra réduire l'angle d'incidence bien en dessous des 25° pour retrouver
un régime non turbulent.

- les différences de pression entre extrados et intrados dues à des vitesses
d'écoulement du fluide différentes.
D'abord une expérience. Il faut un disque de bristol de dix centimètres de
diamètre environ, une bobine de fil à couture et une épingle
planter l'épingle au centre du disque.
tenir le disque à plat l'aiguille vers le haut, poser la bobine sur le
disque en passant l'épingle dans le trou de la bobine.
Donc vous tenez la bobine verticalement de la main droite, la main gauche
soutient le disque sous la bobine.
Soufflez du haut vers le bas par le trou de la bobine, et tout en soufflant
lachez la main gauche.
Tant que vous soufflez, la bobine ne tombe pas !

Cela est dû au fait que l'air qui circule sur le dessus du disque crée moins
de pression que l'air statique en dessous

Application à un profil bombé sur le dessus : le chemin à parcourir pour une
molécule de fluide est plus long sur le dessus de l'aile que dessous donc le
fluide se déplace plus vite qur une face que sur l'autre, faisant baisser la
pression sur le côté où le cheminement est le plus rapide.

Une dérive assymétrique (une face plane et une face bombée) devra être
utilisée avec le côté bombé au vent.

Sur certaines quilles on rajoute un volet de bord de fuite réglable qui
permet de modifier le profil pour obtenir plus de portance, mais comme le
disais Hervé on obtient aussi plus de trainée.

Sur un planeur, on obtient ainsi soit le meilleur taux de chute soit la
meilleure finesse et toute la gamme des réglages en fonction de la vitesse
de vol utilisée.

on peut voir ceci
http://www.pourlascience.com/boutique/livres/bibliotheque/bateaux/voile-aile
..htm

Tout ceci s'applique bien sur aux voiles, avec la recherche sur les profils
épais, le problème étant la nécessité d'inverser le profil au changement de
bord.

Hubert, de Cherbourg
 
 10 - De Hubert, de Cherbourg le jeudi 05 juillet 2001 à 15:59 
 
bonjour

un bon article
http://users.skynet.be/vdp3f/portance.html

qui donne la priorité à l'angle d'incidence et permet de mieux comprendre ce
qui se passe sous le vent d'un voilier (et même assez loin)



"Hubert, de Cherbourg"
 
 11 - De Hervé Hillard le jeudi 05 juillet 2001 à 16:15 
 
> Application à un profil bombé sur le dessus : le chemin à parcourir pour une
> molécule de fluide est plus long sur le dessus de l'aile que dessous donc le
> fluide se déplace plus vite qur une face que sur l'autre, faisant baisser la
> pression sur le côté où le cheminement est le plus rapide.

Bonjour Hubert,

Et mille pardons, mais ce paragraphe contient une des contre-vérités les plus
répandues qui soient : le long d'une voile - dont on peut considérer que
l'épaisseur est nulle -, la longueur de l'extrados est exactement identique à
celle de l'intrados ! Donc, les molécules qui passent sous le vent (extrados)
parcourent excatement la même distance que celles qui passent au vent
(intrados).

Je renvoie ici encore au Chéret (décidément)...

«On peut encore souvent lire ou entendre que la force développée par une voile
est due au parcours plus long effectué sous le vent de la toile par les
molécules, ce qui les oblige à une accélération. Ceci est faux. Même les
profils minces n'ayant que l'épaisseur du tissu (donc avec une distance qu'on
peut qualifier de semblable sur leurs deux faces) développent une force bien
réelle ! Venturi et Bernoulli nous aident à comprendre pourquoi.
Probablement vous êtes-vous déjà battu avec un parapluie. Si vous le laissez
s'incliner sous le vent, celui-ci cherche à vous entraîner avec lui. La traînée
de forme agit (de même, le vent entraîne la feuille morte ou la voile au
portant). Si, en revanche, vous résistez à cette sollicitation en maintenant la
canne verticalement, vous constatez l'affaiblissement de la force de traînée et
l'apparition d'une autre force aérodynamique. Celle-ci attire le parapluie vers
le haut.
Le dessus bombé, convexe, du parapluie, détourne les lignes de courant vers le
haut. En raison de l'inertie de l'air, ce mouvement s'atténue à mesure qu'on
s'éloigne de la surface, pour devenir nul à une certaine distance, sur une
"plaque" de courant non déviée, la "plaque d'inertie". Dans le passage étranglé
joue l'effet Venturi avec une accélération du flux et sa chute des pressions
statiques liée. Inversement, sous la coupole, dans le creux, l'espace
s'agrandit, le flux se trouve freiné et les pressions statiques augmentent.
Forces aspirantes au-dessus et forces répulsives en dessous conjuguent leurs
efforts pour "tirer" le parapluie vers le haut.
C'est cette force de sustentation qui, par bon vent, arrache le parasol de son
pied. A terre, le véliplanchiste, en tenant la voile au-dessus de lui, utilise
cette force ascendante pour transporter son équipement avec moins d’effort ?
et, sur l’eau, il soulage de la même façon sa planche au passage d'une vague.
C'est cette force qui maintient l'avion en vol, qui le "porte". D'où son nom de
"portance".
Une voile placée à faible angle d'incidence (par exemple au près) partage
l'écoulement en deux courants. Comme si nous avions basculé notre parapluie à
la verticale, le manche (horizontal) restant perpendiculaire à l'écoulement.
Sous le vent (ou extrados), sur la face convexe de la voile, nous avons une
accélération et un espace de basses pressions relatives. Au vent (intrados), à
l'intérieur de la face concave, nous observons un ralentissement, siège de
hautes pressions relatives.
En chaque point de la voile, perpendiculairement à la paroi, s'exercent des
forces de hautes pressions relatives au vent et de basses pressions relatives
sous le vent.
La voile est sollicitée des zones de hautes pressions vers les zones de basses
pressions.
L'ensemble de ces forces aérodynamiques forment la force vélique.
Cette force est grossièrement orientée suivant une perpendiculaire au plan
formé par les trois angles de la voile. Plus la voile est "ouverte", débordée
de l'axe du bateau, et plus la force vélique agit dans le sens de la marche.
Mais nous verrons que cette force varie avec l'angle d'incidence du vent, ce
qui corrige sensiblement ce raisonnement.
Si le fluide était parfait, seule cette force serait à retenir.
Malheureusement, la traînée demeure.
La force vélique se décompose en forces de traînée dans le sens de l'écoulement
général et force de portance perpendiculaire à celui-ci».

Amicalement.

Hervé
 
 12 - De Hubert, de Cherbourg le jeudi 05 juillet 2001 à 16:55 
 
> Bonjour Hubert,
>
> Et mille pardons, mais ce paragraphe contient une des contre-vérités les
plus
> répandues qui soient : le long d'une voile - dont on peut considérer que
> l'épaisseur est nulle -, la longueur de l'extrados est exactement
identique à
> celle de l'intrados ! Donc, les molécules qui passent sous le vent
(extrados)
> parcourent excatement la même distance que celles qui passent au vent
> (intrados).

 et comme elles passent plus vite d'un côté que de l'autre c'est une pompe à
vide !
ou alors tu vas nous construire une circulation d'air circulaire autour de
la voile !

Comme le dit Chéret, il y a bien accélération du flux sur la partie convexe,
l'abstraction mentale servant à donner une explication "vulgaire" peut
s'appeler "venturi" ou "allongement du chemin" ce ne sont que des
simplifications de l'esprit décrivant le même phénomène : il y a bien
accélération.

Mais ce que je veux surtout faire passer comme idée (qui n'est pas de moi !)
c'est que
cette histoire de dépression est accessoire dans la force propulsive, c'est
d'ailleurs l'objet de l'adresse que j'ai envoyée tout à l'heure
http://users.skynet.be/vdp3f/portance.html qui raisonne en quantité de
mouvement de l'air dévié (formidable photo d'un bi-réacteur juste au-dessus
du brouillard) (le texte parle "d'écope à air)

Ce qui fait la puissance d'une voile, c'est sa capacité à dévier la masse
d'air, beaucoup plus que sa capacité à créer de la dépression à l'extrados.

La quantité de mouvement que se procure le bateau, il doit l'échanger contre
une quantité de mouvement égale en terme de masse d'air déplacée.
D'où l'importance de l'angle d'incidence, l'écart de pression entre intrados
et extrados rapporté à la surface de la voile étant bien insuffisant pour
expliquer la force que fournit une voile



Hubert, de Cherbourg
 
 13 - De Hervé Hillard le jeudi 05 juillet 2001 à 17:29 
 
>  et comme elles passent plus vite d'un côté que de l'autre c'est une pompe à
> vide !

Non, car, pour qu'ne voile fonctionne correctement, il faut que les vitesses
d'écoulement soient identiques sur les deux faces de la voile en sortie
d'écoulement, c'est à dire le long de la chute (condition de Kutta). C'est
d'ailleurs pour ça qu'on place des faveurs le long de la chute de la GV ! Si
les penons de chute disparaissent sous le vent, c'est que cette égalité n'est
pas respectée - et que le rendement de la voile n'est pas à son maximum.
Ce qu'on observe en soufflerie, c'est que la dépression (donc la vitesse
d'écoulement) la plus forte, sur l'extrados d'une voile, se situe généralement
au premier tiers de sa longueur. Ensuite, et peu à peu, les vitesses (et les
pressions) redeviennent proches vers la sortie du flux.
Ce qu'on oberve d'ailleurs très bien sur un génois : à la sortie du génois, il
n'y a pas du tout accélération (et d'ailleurs, s'il y avait accélération, et en
fonction de Bernoulli, le génois viendrait immédiatement se plaquer contre la
GV !). L'accélération, donc la dépression - car elle existe, bien sûr - se
situe sur l'extrados, mais bien plus en avant.

> Comme le dit Chéret, il y a bien accélération du flux sur la partie convexe,
> l'abstraction mentale servant à donner une explication "vulgaire" peut
> s'appeler "venturi" ou "allongement du chemin" ce ne sont que des
> simplifications de l'esprit décrivant le même phénomène.
>

Pas vraiment. L'effet Venturi existe parce qu'il y a resserrement entre le flux
dévié par la voile et le flux qui n'est pas affecté par elle. Ce n'est pas du
tout une question de "distance parcourue" !

> Ce qui fait la puissance d'une voile, c'est sa capacité à dévier la masse
> d'air, beaucoup plus que sa capacité à créer de la dépression à l'extrados.

Pas d'accord avec ta dichotomie. La capacité d'une voile à dévier une masse
d'air revient à la capacité d'une voile à créer une dépression sur l'extrados.
D'ailleurs, au vent arrière, une voile arrive à dévier une énorme partie de la
masse d'air, mais sans créer de dépression favorable, "orientée". Le flux,
pourtant très dévié, n'est plus laminaire, mais perturbé - et la voile perd sa
puissance.

En fait, et je m'en rends compte, nous sommes peut-être plus proches que nous
l'imaginons, tout étant, comme si souvent, une question d'angle ou de termes
employés !

Amicalement.

Hervé
 
 14 - De François Saintier le samedi 07 juillet 2001 à 19:06 
 
Merci Hervé merci Hubert

Je ne suis pas sûr d'avoir tout compris, (j'avais prévenu je suis nul en
physique, 1/20 au bac il y a bien longtemps), mais je vais me soigner.
J'imprime tout, je l'emmène en vacances et je vous le réciterai peut-être à
la rentrée 8-))

En attendant quelle gentillesse pour ces réponses. C'est quand même chouette
usenet!

Très amicalement
François

"Hervé Hillard" <hillard@voilesetvoiliers.com> a écrit dans le message news:
3B449727.9F499DD9@voilesetvoiliers.com...
> >  et comme elles passent plus vite d'un côté que de l'autre c'est une
pompe à
> > vide !
>
> Non, car, pour qu'ne voile fonctionne correctement, il faut que les
vitesses
> d'écoulement soient identiques sur les deux faces de la voile en sortie
> d'écoulement, c'est à dire le long de la chute (condition de Kutta). C'est
> d'ailleurs pour ça qu'on place des faveurs le long de la chute de la GV !
Si
> les penons de chute disparaissent sous le vent, c'est que cette égalité
n'est
> pas respectée - et que le rendement de la voile n'est pas à son maximum.
> Ce qu'on observe en soufflerie, c'est que la dépression (donc la vitesse
> d'écoulement) la plus forte, sur l'extrados d'une voile, se situe
généralement
> au premier tiers de sa longueur. Ensuite, et peu à peu, les vitesses (et
les
> pressions) redeviennent proches vers la sortie du flux.
> Ce qu'on oberve d'ailleurs très bien sur un génois : à la sortie du
génois, il
> n'y a pas du tout accélération (et d'ailleurs, s'il y avait accélération,
et en
> fonction de Bernoulli, le génois viendrait immédiatement se plaquer contre
la
> GV !). L'accélération, donc la dépression - car elle existe, bien sûr - se
> situe sur l'extrados, mais bien plus en avant.
>
> > Comme le dit Chéret, il y a bien accélération du flux sur la partie
convexe,
> > l'abstraction mentale servant à donner une explication "vulgaire" peut
> > s'appeler "venturi" ou "allongement du chemin" ce ne sont que des
> > simplifications de l'esprit décrivant le même phénomène.
> >
>
> Pas vraiment. L'effet Venturi existe parce qu'il y a resserrement entre le
flux
> dévié par la voile et le flux qui n'est pas affecté par elle. Ce n'est pas
du
> tout une question de "distance parcourue" !
>
> > Ce qui fait la puissance d'une voile, c'est sa capacité à dévier la
masse
> > d'air, beaucoup plus que sa capacité à créer de la dépression à
l'extrados.
>
> Pas d'accord avec ta dichotomie. La capacité d'une voile à dévier une
masse
> d'air revient à la capacité d'une voile à créer une dépression sur
l'extrados.
> D'ailleurs, au vent arrière, une voile arrive à dévier une énorme partie
de la
> masse d'air, mais sans créer de dépression favorable, "orientée". Le flux,
> pourtant très dévié, n'est plus laminaire, mais perturbé - et la voile
perd sa
> puissance.
>
> En fait, et je m'en rends compte, nous sommes peut-être plus proches que
nous
> l'imaginons, tout étant, comme si souvent, une question d'angle ou de
termes
> employés !
>
> Amicalement.
>
> Hervé
>
>
>
 
 15 - De Hubert, de Cherbourg le samedi 07 juillet 2001 à 21:45 
 
bonsoir
et bien puisque tu aimes, encore un peu pour la route !

Il existe une triosième représentation mentale du phénomène de surpression
au vent et de dépression sous le vent de la voile.
Elle ne prétend pas plus représenter toute la réalité que les deux autres,
mais comme toute représentation mentale, elle permet à nos pauvres cerveaux
d'imaginer en gros ce qui se passe et d'avoir ainsi des repères.

Les molécules d'air se déplace à peu près en ligne droite à notre échelle
locale.
La voile du bateau les obligent à "tourner" alors qu'elles ont tendance par
inertie à aller tout droit.

Côté au vent elles viennent se tasser dans la voile qui les empéchent
d'aller tout droit ; elles ralentissent et la pression monte

Côté sous le vent, comme elles vont tout droit par inertie, il va en manquer
le long de la voile, cela crée un "manque" c'est la dépression, et les
molécules sont plus rares a venir taper dans le tissu, la pression baisse et
la vitesse augmente.

Il est évident que toutes ces façons de décrire le phénomène ne sont que
partielles et rélève plus de la vulgarisation que de la science !

Bilan des courses : trois descriptions :

    - allongement du chemin qui veut expliquer par le phénomène bien connu :
quand un fluide accélère le long d'une surface, la pression baisse le long
de cette surface (mais cela ne dit pas vraiment pourquoi cela accélère)

    - l'explication par le venturi, qui donne aussi priorité à
l'accélération (mais le rétrécissement provoqué entre le dos de la voile et
.... et quoi donc au fait ? semble faible pour expliquer l'accélération)

    - l'explication par l'inertie qui donne plutôt priorité à la dépression
qui provoque ensuite l'accélération


Mais toutes ces approches sont très simplificatrices puisqu'elles veulent
séparer en dépression et accélération ce qui n'est qu'un seul phénomène dont
on mesure deux pâramètres, mais il n'y a pas deux phénomènes ....

Mais ça peut aider !

borde ! choque ! au moins on peut croire que l'on sait pourquoi !

Ce qui m'agace le plus, c'est que les gamins en optimist naviguent souvent
vachement bien et ils ne savent pas forcément tout cela !

Hubert, de Cherbourg

P.S. il parait même que l'on peut expliquer tout cela avec beaucoup de math
.....
vous l'avez échappé belle : je ne sais pas faire !
 
 16 - De Eric Surzur le jeudi 05 juillet 2001 à 17:30 
 
Bonjour,
Il peut être utile aussi de visualiser les filets d'air et leur écoulement
laminaire oiu turbulent selon l'angle d'incidence du fluide sur le plan
porteur (voile, aile, dérive, aileron = c'est la même chose) ...pour
comprendre le jeu des pressions sur les différentes faces d'un solide exposé
à l'écoulement d'un fluide.
Les manuels d'aérodynamique du vol destiné aux élèves pilotes expliquent ça
très bien.
Fumé de cigarette posée sur un cendrier, nuage de lait dans le thé...les
exemples abondent sous nos yeux...
On peut même boire un thé en lisant un bon bouquin, tiens. Relire Chichester
par exemle, ce cher Francis...
Eric.

"Hervé Hillard" <hillard@voilesetvoiliers.com> a écrit dans le message news:
3B4485BD.3922CA88@voilesetvoiliers.com...
> > Application à un profil bombé sur le dessus : le chemin à parcourir pour
une
> > molécule de fluide est plus long sur le dessus de l'aile que dessous
donc le
> > fluide se déplace plus vite qur une face que sur l'autre, faisant
baisser la
> > pression sur le côté où le cheminement est le plus rapide.
>
> Bonjour Hubert,
>
> Et mille pardons, mais ce paragraphe contient une des contre-vérités les
plus
> répandues qui soient : le long d'une voile - dont on peut considérer que
> l'épaisseur est nulle -, la longueur de l'extrados est exactement
identique à
> celle de l'intrados ! Donc, les molécules qui passent sous le vent
(extrados)
> parcourent excatement la même distance que celles qui passent au vent
> (intrados).
>
> Je renvoie ici encore au Chéret (décidément)...
>
> «On peut encore souvent lire ou entendre que la force développée par une
voile
> est due au parcours plus long effectué sous le vent de la toile par les
> molécules, ce qui les oblige à une accélération. Ceci est faux. Même les
> profils minces n'ayant que l'épaisseur du tissu (donc avec une distance
qu'on
> peut qualifier de semblable sur leurs deux faces) développent une force
bien
> réelle ! Venturi et Bernoulli nous aident à comprendre pourquoi.
> Probablement vous êtes-vous déjà battu avec un parapluie. Si vous le
laissez
> s'incliner sous le vent, celui-ci cherche à vous entraîner avec lui. La
traînée
> de forme agit (de même, le vent entraîne la feuille morte ou la voile au
> portant). Si, en revanche, vous résistez à cette sollicitation en
maintenant la
> canne verticalement, vous constatez l'affaiblissement de la force de
traînée et
> l'apparition d'une autre force aérodynamique. Celle-ci attire le parapluie
vers
> le haut.
> Le dessus bombé, convexe, du parapluie, détourne les lignes de courant
vers le
> haut. En raison de l'inertie de l'air, ce mouvement s'atténue à mesure
qu'on
> s'éloigne de la surface, pour devenir nul à une certaine distance, sur une
> "plaque" de courant non déviée, la "plaque d'inertie". Dans le passage
étranglé
> joue l'effet Venturi avec une accélération du flux et sa chute des
pressions
> statiques liée. Inversement, sous la coupole, dans le creux, l'espace
> s'agrandit, le flux se trouve freiné et les pressions statiques
augmentent.
> Forces aspirantes au-dessus et forces répulsives en dessous conjuguent
leurs
> efforts pour "tirer" le parapluie vers le haut.
> C'est cette force de sustentation qui, par bon vent, arrache le parasol de
son
> pied. A terre, le véliplanchiste, en tenant la voile au-dessus de lui,
utilise
> cette force ascendante pour transporter son équipement avec moins d'effort
?
> et, sur l'eau, il soulage de la même façon sa planche au passage d'une
vague.
> C'est cette force qui maintient l'avion en vol, qui le "porte". D'où son
nom de
> "portance".
> Une voile placée à faible angle d'incidence (par exemple au près) partage
> l'écoulement en deux courants. Comme si nous avions basculé notre
parapluie à
> la verticale, le manche (horizontal) restant perpendiculaire à
l'écoulement.
> Sous le vent (ou extrados), sur la face convexe de la voile, nous avons
une
> accélération et un espace de basses pressions relatives. Au vent
(intrados), à
> l'intérieur de la face concave, nous observons un ralentissement, siège de
> hautes pressions relatives.
> En chaque point de la voile, perpendiculairement à la paroi, s'exercent
des
> forces de hautes pressions relatives au vent et de basses pressions
relatives
> sous le vent.
> La voile est sollicitée des zones de hautes pressions vers les zones de
basses
> pressions.
> L'ensemble de ces forces aérodynamiques forment la force vélique.
> Cette force est grossièrement orientée suivant une perpendiculaire au plan
> formé par les trois angles de la voile. Plus la voile est "ouverte",
débordée
> de l'axe du bateau, et plus la force vélique agit dans le sens de la
marche.
> Mais nous verrons que cette force varie avec l'angle d'incidence du vent,
ce
> qui corrige sensiblement ce raisonnement.
> Si le fluide était parfait, seule cette force serait à retenir.
> Malheureusement, la traînée demeure.
> La force vélique se décompose en forces de traînée dans le sens de
l'écoulement
> général et force de portance perpendiculaire à celui-ci».
>
> Amicalement.
>
> Hervé
>
>
>
 
 17 - De Paul Friedel le jeudi 05 juillet 2001 à 23:36 
 
Je pense qu'il existe d'autres carènes asymétriques : chaque fois que la
force propulsive se situe sur un bord , les carènes ont évolué de façon à
compenser le couple de rotation. C'est l'exemple des gondoles mais aussi des
"punts" anglais, de certains canoés.

PF
"Gerard Cojot" <gerard.cojot@free.fr> a écrit dans le message news:
1evylid.nae03h3x25a8N%gerard.cojot@free.fr...
> François Saintier <Saintkin@normandnet.fr> écrit:
>
> > Salut Hubert
> >
> > Tu es aux antipodes, si je puis dire...
> >
> > Amicalement
> > François
> >
> >
> > "Hubert, de Cherbourg" <hubert.perio@free.fr> a écrit dans le message
news:
> > mu507.11659$gz6.5485607@nnrp6.proxad.net...
> > > un prao ?
> > >
> > > Hubert, de cherbourg
> > >
> > >
>
> la gondole à Venise.
> Ce qui permet au gondolier de ne ramer que d'un côté.
> Le coup de rame fait faire une embardée d'un côté, la gondole rattrape
> par sa carène asymétrique.
> le musée naval de Venise est remarquable à côté de l'arsenal.
> On voit les gondoles en couleur d'avant la grande peste.
> --
>        Amities, Gerard Cojot    mailto:gerard.cojot@free.fr
> 'Souviens-toi que le Temps est un joueur avide' ( Ch.Baudelaire )
>                http://perso.wanadoo.fr/gerard.cojot/
 
 18 - De Blaise Vignon le mardi 03 juillet 2001 à 07:11 
 
yellow pages?

"Hubert, de Cherbourg" wrote:
>
> un prao ?
>
> Hubert, de cherbourg
>
> "François Saintier" <Saintkin@normandnet.fr> a écrit dans le message news:
> 9hqo02$9st$1@news4.isdnet.net...
> > Salut Hubert
> >
> > Non non il s'agit bien de vrais bateau qui vont sur l'eau!
> >
> > Amicalement
> > François
> >
> > "Hubert, de Cherbourg" <hubert.perio@free.fr> a écrit dans le message
> news:
> > Ul507.11652$wo6.5437491@nnrp6.proxad.net...
> > > bonsoir
> > >
> > > les petits bateaux qui tournent en rond dans les manèges pour enfants ?
> > >
> > > Hubert, de Cherbourg
> > >
> > >
> > > "François Saintier" <Saintkin@normandnet.fr> a écrit dans le message
> news:
> > > 9hqn3g$990$1@news4.isdnet.net...
> > > > Salut tous
> > > >
> > > > Il y a eu récemment un intéressant fil sur l'effet de carène à propos
> de
> > > > l'équilibre sous voile.
> > > >
> > > > Savez vous quel bateau a une carène asymétrique, c'est à dire qu'en
> vue
> > > par
> > > > dessus la quille ressemble à une parenthèse et donc un bordé est plus
> > long
> > > > que l'autre,
> > > >
> > > > Amicalement
> > > > François
> > > >
> > > >
> > > >
> > >
> > >
> >
> >
 
 19 - De Hervé Hillard le mardi 03 juillet 2001 à 08:59 
 
Bonjour à tous,

Carène asymétrique ? L'une des plus célèbres d'entre elles est celle du Hobie
Cat 16 (et du 14 bien sûr). La forme en aile d'avion de chaque flotteur permet
une action antidérive fort efficace. L'effet est maximum quand un seul flotteur
est immergé, donc que le flotteur au vent effleure la surface.
Amicalement.

Hervé
 
 20 - De lapache le mardi 03 juillet 2001 à 09:39 
 
Les Catana ont également une carène asymétrique. Peut-être d'autres
catamarans d'ailleurs ?

Hervé Hillard <hillard@voilesetvoiliers.com> a écrit dans le message :
3B417C88.F856A441@voilesetvoiliers.com...
> Bonjour à tous,
>
> Carène asymétrique ? L'une des plus célèbres d'entre elles est celle du
Hobie
> Cat 16 (et du 14 bien sûr). La forme en aile d'avion de chaque flotteur
permet
> une action antidérive fort efficace. L'effet est maximum quand un seul
flotteur
> est immergé, donc que le flotteur au vent effleure la surface.
> Amicalement.
>
> Hervé
>
 

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