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"Christian Sellier" <christiansellier@aol.com> a écrit dans le message news:
20010613194519.11316.00001351@ng-ce1.aol.com...
> Pour éviter ce genre d'aventure, il y a une technique de vieillard il est
vrai,
> et qui consiste à utiliser un orin d'ancre. Avec ce système dont la
technique
> simpliste est en bonne place dans tous les traités sérieux de bonne
navigation,
> on ne perd jamais, ni son ancre, ni sa chaine.
> Cordialement
>
> Christian
>
Pour avoir vécu pas mal d'aventures de mouillage, je ne suis pas aussi
catégorique que Christian.
Etant aussi plongeur, j'ai aussi pas mal de fois l'occasion d'aller voir en
bas ce qui si passe.
Pour ma part je ne met plus d'orin car il apporte pas mal d'ennuis et j'ai
la possibilité d'y aller, si sa reste franchement croché.
Franchement croché, c'est par exemple:
* Une arrivée en pleine nuit à Carino (Galice Espagne), un seul emplacement
bien libre au milieu des pécheurs au mouillage sur 10 m de fond. Au matin
impossible de lever l'ancre car le chalutier manquant était au fond. La
chaîne avait fait plusieurs tours dans les esparts. Sans compter le bric à
brac de filet qui flottait au tour de l'épave.
* Un pécheur amarré court à une chaîne traversière pour réduire la zone
d'évitage à Mugia (Galice Espagne). Le vent tourne, la chaîne est déplacée,
le bateau part au petit matin en déposant la traversière trois mètre par
dessus mon mouillage.
* Voir même plus simplement l'ancre prise dans des roches ou dans une maille
de traversière.
Dans tous ces cas, l'orin avait été absolument inefficace.
Au chapitre des ennuis d'orin, c'est par exemple:
* dans l'entrée de Doélan (29) un pécheur sortant, sur le coup de 4h du
matin, mal réveillé, suivant sa route habituelle et qui prend avec son
hélice la bouée d'orin d'un voilier dans l'entrée du port . L'ancre du
voilier a été soulevée et l'arbre d'hélice du pécheur bloqué, et tout le
monde de finir à la côte.
* c'est aussi les gamins, toujours à Mugia (Galice Espagne), qui voyant une
jolie bouée avec une ancre de marine dessinée, s'empressent de relever pour
voir ce qu'il y au bout. Ils ont vu, piqué la jolie bouée avec le bel orin
et après avoir pas mal dérivé ont remouillé le tout.
On peut aussi ramener l'orin à bord, mais si le vent monte et que l'on
allonge le mouillage il faut penser aussi à allonger l'orin.
On peut aussi l'attacher sur la chaîne.
Que pensez-vous de l'orin, n'avez-vous pas quelques anecdotes à raconter?
--
Bernard
47°44N 3°25W Lorient 56
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