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Personnellement, mouiller dans port Creux est la solution que je préfère, il
faut bien sur avoir un bateau qui échoue sans problème.
"François Saintier" <Saintkin@normandnet.fr> a écrit dans le message news:
9gct40$2l20$1@news5.isdnet.net...
> Salut tous
>
> Je suis sûr que beaucoup d'entre vous ont mouillé au moins un fois sous le
> feu de St Pierre à Sercq un peu au nord de Port Creux.
>
> L'endroit est ravissant pourvu que le vent soit d'ouest et que la marée ne
> soit pas trop forte, car il me semble que le courant est assez vicieux
pour
> faire le tour de l'île et assez malin pour passer juste où vous êtes
mouillé
> pour vous balancer désagréablement alors que vous avez pris soin de vous
> placer dans un coin quasi inaccessible.
>
> Profitez en pour mettre l'annexe à l'eau et passer quelques temps dans une
> taverne en haut du petit chemin. Et puis après allez voir les jardins de
la
> Seigneurie, c'est juste au bout de la Grande Rue en terre battue. Au fait,
> avez vous remarqué, presque toutes les maisons sont en bois, car en
principe
> les constructions en pierres appartiennent de fait au Seigneur. Vous
pouvez
> vous promener sans crainte la seule voiture (si on peut appeler ce
véhicule
> ainsi) est celle du médecin.
>
> Au risque de faire du chauvinisme c'est sans doute la plus normande des
> anglo... on y parle encore un français plutôt ancien qui évoque un peu le
> cauchois parfois.
>
> Malgré tout je redescend à bord parce que le manque de place oblige à
> mouiller un peu court sous peine d'éviter large et comme dit l'autre pour
> bien éviter, surtout tu m'évites! Pour le moment tout se passe bien, on
est
> bien une quinzaine à s'éviter soigneusement mais je ne suis pas le seul à
> avoir les mêmes angoisses.
>
> Dîner en famille puis concert de flûtes avec les enfants, nous avons même
> eu droit à quelques applaudissements anonymes et d'autant plus agréables.
> Maintenant c'est l'heure de dormir, dernière vérification de l'ancre, des
> distances, de l'heure de la marée etc... bref rien que de l'anxiété de
base.
>
> 2 heures du matin, boum. C'est sûr j'ai touché quelque chose. Si quelqu'un
> s'est levé plus vite que moi, cette nuit là chapeau! Je monte sur le pont
et
> je trouve mon voisin, le Corsaire qui mouillait pas loin, assis au bord de
> son cockpit les mains cramponnées sur mon liston ses deux pieds tenant
> écartés nos bateaux et gémissant "mais qu'est-ce qui se passe, mais
> qu'est-ce qui se passe,"
>
> En lui faisant remarquer qu'il était chanceux puisque sans ma présence il
> allait aux cailloux, j'ai pris soudain conscience que son air gêné tenait
> peut-être aussi au fait que nous étions tous deux intégralement à poil!
>
> Amicalement
> François
>
>
>
>
>
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