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Gréer une voile au tiers    
13 messages du 26/05/2001 au 01/06/2001    

 1 - De Jeff le samedi 26 mai 2001 à 00:58 
 
Je rénove un canot en bois depuis 2 ans et je viens de le mettre a l'eau
5 metre 70, 3 tx 08. l'ancien propriétaire gardais le mat et la voile dans
un hangar et ne l'a jamais mis, donc pas de conseil a attendre de ce coté.
je n'ais jamais navigué avec un grément au tier et je ne sais donc pas
comment installer tout ça. j'ai vu des photos de bateaux avec ce même
grément mais je n'en ais pas vu de près et en vrai a par de loin. auriez
vous quelques conseils ou des sites qui expliquerais tout cela visuellement
merci d'avance j'ais hate de le mener a la voile
 
 2 - De Hervé Hillard le lundi 28 mai 2001 à 11:19 
 
Bonjour Jeff,

Difficile de répondre par écrit sans voir le bateau. Néanmoins, voici quelques
conseils basiques.
La misaine (ou grand-voile) d'un gréement au tiers est de forme trapézoïdale.
Elle est en général à bordure libre (il n'y a pas de bôme) et dispose d'une
vergue (pour simplifier, disons que c'est une sorte de bôme, mais portée en
haut de la voile). La drisse permettant de hisser la voile est frappée sur la
vergue, au premier tiers de sa longueur (d'où le nom de "gréement au tiers"),
et est installée sur un "rocambeau", sorte d'anneau de métal qui coulisse le
long du mât, évitant ainsi au point de drisse de partir loin sous le vent et
de garder la vergue bien proche du mât.
Cette vergue est "apiquée", c'est à dire qu'elle est inclinée vers l'avant.
Pour schématiser toujours, disons que plus elle est apiquée, plus le bateau
marchera bien au près. Cet apiquage dépend de la forme de la voile d'une part,
et de la tension qu tu exerceras au bas de ta misaine par le point d'amure
d'autre part.
Réglage basique : au près, on souque l'amure, par vent fort, on souque très
fort, au portant, surtout par petit temps, on relâche un peu de tension.
Le point d'amure de la misaine doit être costaud, sur la voile elle-même
(renfort) comme sur le pont (pontet ou arceau solide), car les efforts qui
s'exercent sont importants. Par ailleurs, un joli petit palan est le bienvenu.

L'écoute de la misaine dispose en général d'une simple pantoire en guise de
barre d'écoute, soit en cordage, soit sous la forme d'un arceau métallique.
L'idéal est que la voile ne soit pas trop bordée dans l'axe : étant à bordure
libre, elle forme alors une poche certes très puissante, mais à la traînée
absolument redoutable. Idem au portant : le mieux, au moins par temps
maniable, reste de gréer un espar (ou un aviron) en guise de bôme, avec point
d'attache en pied de mât. Ainsi, la surface présentée au vent est plus grande
et la voile est beaucoup plus stable, le roulis rythmique est moins à
craindre. Attention aux empannages : la vergue, en tête de mât, passe
brutalement d'un bord sur l'autre - chaud !
Voilà quelques conseil j'espère simples et profitables.
Reste la question du foc. En as-tu un ? Sur bout-dehors ? Cette voile n'est
pas à négliger, et on peut en rediscuter si tu le souhaites. En clair, ce
n'est pas un mouchoir de poche qui ne sert qu'à aider au virement de bord !
Amicalement.

Hervé
 
 3 - De Hubert Crepy le lundi 28 mai 2001 à 14:38 
 
Hervé oublie de mentionner que la voile fonctionne d'autant mieux qu'elle (et sa
vergue) est hissée sous le vent du mât.

Sur des gréements au tiers à deux mâts (par ex. les Bisquines, je crois,
Sophie?), on s'en sort en hissant une voile de chaque bord.  L'une d'entre elle
porte à contre dans le mât, mais bon, c'est comme ça.

Si possible, il est plus élégant de gambiller (gambeyer dans certains dialectes),
 c'est à dire de "tricoter avec la vergue" à chaque virement, en affalant à demi
pour faire passer la voile sous le vent.  On affale à moitié, on largue le point
d'amure, on se suspend à la ralingue de guindant pour apiquer à la verticale et
on fait passer la vergue de l'autre côté du mât.  On passe en même temps tout le
guindant sous le vent, on refrappe l'amure, on re-hisse, et on repart sur
l'autre bord.

------
Message posté via le web sur http://www.foorum.fr/
 
 4 - De Hervé Hillard le lundi 28 mai 2001 à 15:44 
 
Hubert Crepy a *crit :

> La voile fonctionne d'autant mieux qu'elle (et sa
> vergue) est hissée sous le vent du mât.
> Si possible, il est plus élégant de gambiller (gambeyer dans certains dialectes),
>  c'est à dire de "tricoter avec la vergue" à chaque virement, en affalant à demi
> pour faire passer la voile sous le vent.  On affale à moitié, on largue le point
> d'amure, on se suspend à la ralingue de guindant pour apiquer à la verticale et
> on fait passer la vergue de l'autre côté du mât.  On passe en même temps tout le
> guindant sous le vent, on refrappe l'amure, on re-hisse, et on repart sur
> l'autre bord.

Bonjour Hubert,
Cette remarque n'est pas fausse... encore que. D'abord, gambiller prend du temps -
et ce temps perdu ne se rattrape guère sur le(s) bord(s) suivant(s). Ensuite - mais
je ne peux encore le prouver -, sur mon propre misainier traditionnel (un canot
chausiais portant misaine et foc), j'ai toujours la nette impression que cap et
vitesse sont supérieurs sur la "mauvaise amure", je veux dire, celle où la vergue et
la voile au vent du mât. Erreur d'appréciation ? Différence de comportement du
bateau donnant l'impression que... ? Possible, possible. Je me suis promis un jour
de vérifier ce vécu d'une manière aussi scientifique que possible. A suivre, donc...

Par ailleurs, concernant le réglage de l'amure de misaine, j'ajoute ceci : par vent
établi, il faut étarquer la misaine jusqu'à l'apparition de plis transversaux
partant de l'extrémité haute de la vergue pour arriver au point d'amure. Ensuite, la
simple tension d'écoute permet d'effacer ces plis (au portant, on pourra bien sûr
relâcher un peu de tension pour les effacer s'ils sont trop marqués). En tout cas,
il ne doit pas se former de plis (et on en voit souvent) partant du point d'écoute
pour aller vers le point de drisse : la voile forme alors deux poches à la fois
disgracieuses et néfastes au bon rendement de la misaine.
Amicalement.

Hervé
 
 5 - De Hubert Crepy le lundi 28 mai 2001 à 20:12 
 
Mmmhh... Intéressant, ça !

Peut-être est-ce lié à la coupe de la voile, ou à son réglage (étarquage de
guindant) ?

On peut imaginer qu'une voile au tiers toute défoncée, ou dont on n'étarque pas
assez le guindant, partant complètement sous le vent, ne permette pas de faire
un près correct.

A partir de là, si on appuie la voile sur le mât, ce profil crée un guindant
parfaitement rectiligne, et toute la partie arrière de la voile travaille peut-
être mieux, ce qui compense le fait que la partie avant est à contre ?

Je n'ai jamais fait d'études théoriques sur la question.  Je sais simplement que
suivant les régions/types de canots, on a l'habitude de gambiller ou pas.

Sur les "canots de 10m" (anciennes chaloupes de la Marine Nationale, que nous
empruntions avec les scouts marins, quand j'étais jeune...), gréés de deux
voiles au tiers, nous mettions un point d'honneur à gambiller les deux voiles à
chaque virement de bord.  Mais peut-être cherchions nous la difficulté, juste
pour "la beauté du geste" ?  Pratiquement tous les virements de bord cassaient
complètement l'erre, et le plus souvent, il fallait assurer le virement en
faisant culer (misaine à contre) et en inversant la barre.  Honni soit celui qui
armait un aviron sous le vent pour aider ! ;-)

------
Message posté via le web sur http://www.foorum.fr/
 
 6 - De Jean-Claude Vanhorenbeke le lundi 28 mai 2001 à 21:58 
 
Bonjour à tous,

Je pense que sur des canots à partir d'une taille moyenne (disons plus de 10
mètres coque) il sera facile de brasser au vent le point d'amure et de
dégager la voile du mat à l'aide d'un palan. Les réglages étant presque sans
limite sur ce type de gréement.
Le grand problème des voiles au tiers est le ragage
Leurs grands avantages sont que l'on peut toujours rattraper des défauts
même dans des voiles déjà bien défoncées et pouvoir réduire et envoyer
relativement facilement de grande surface de voilure à toutes les allures
n'est pas négligeable de plus l'accastillage est réduit au minimum (palan,
treuil de maçon etc.) quand on voie le prix d'un winch
Pour une grande ballade c'est à étudier. Il ne faut pas trop s'inquiéter
pour le près, si la carène est bonne il en fera
Mais pour tirer des bords dans un chenal étroit il est peut être plus
intéressant de s'orienter vers autre chose.

 Bon vent

J-C


"Hubert Crepy" <noemail@wrongemail.com> a écrit dans le message news:
2001528-183245-891775@foorum.com...
> Mmmhh... Intéressant, ça !
>
> Peut-être est-ce lié à la coupe de la voile, ou à son réglage (étarquage
de
> guindant) ?
>
> On peut imaginer qu'une voile au tiers toute défoncée, ou dont on
n'étarque pas
> assez le guindant, partant complètement sous le vent, ne permette pas de
faire
> un près correct.
>
> A partir de là, si on appuie la voile sur le mât, ce profil crée un
guindant
> parfaitement rectiligne, et toute la partie arrière de la voile travaille
peut-
> être mieux, ce qui compense le fait que la partie avant est à contre ?
>
> Je n'ai jamais fait d'études théoriques sur la question.  Je sais
simplement que
> suivant les régions/types de canots, on a l'habitude de gambiller ou pas.
>
> Sur les "canots de 10m" (anciennes chaloupes de la Marine Nationale, que
nous
> empruntions avec les scouts marins, quand j'étais jeune...), gréés de deux
> voiles au tiers, nous mettions un point d'honneur à gambiller les deux
voiles à
> chaque virement de bord.  Mais peut-être cherchions nous la difficulté,
juste
> pour "la beauté du geste" ?  Pratiquement tous les virements de bord
cassaient
> complètement l'erre, et le plus souvent, il fallait assurer le virement en
> faisant culer (misaine à contre) et en inversant la barre.  Honni soit
celui qui
> armait un aviron sous le vent pour aider ! ;-)
>
> ------
> Message posté via le web sur http://www.foorum.fr/
 
 7 - De Hervé Hillard le mardi 29 mai 2001 à 09:05 
 
Hubert Crepy a *crit :

> On peut imaginer qu'une voile au tiers toute défoncée, ou dont on n'étarque pas
> assez le guindant, partant complètement sous le vent, ne permette pas de faire
> un près correct.
>
> A partir de là, si on appuie la voile sur le mât, ce profil crée un guindant
> parfaitement rectiligne, et toute la partie arrière de la voile travaille peut-
> être mieux, ce qui compense le fait que la partie avant est à contre ?

Bonjour Hubert,
Pour ce qui concerne ma misaine, elle est loin d'être "défoncée" : voilà trois
saisons seulement qu'elle se shoote au vent pur de Chausey ! ;-)
Cela dit, ta remarque rejoint celle que je m'étais déjà faite : quand la misaine
est au vent du mât, le guindant est effectivement rectiligne mais, surtout, la
partie arrière de la voile travaille semble-t-il mieux. Attention quand même : tu
dis que la partie avant est "à contre". Non, je ne pense pas : elle est orientée au
contraire selon un angle plus ouvert. Peut-être même que cet espèce de curieux
"aileron" aide à mieux défléchir le vent (mais franchement, j'ai des doutes : le
plus important est ce qui se passe sous le vent, et là...). Reste que, dans cette
configuration, la misaine est globalement ramenée "au vent" de l'axe du bateau, ce
qui permet peut-être de mieux grimper et/ou de mieux avancer.
Enfin, il faudrait étudier de près ce qui se passe avec le foc. Le mien est de
belle taille, gréé sur un bout-dehors idem. Or, au près, le foc est primordial. Et,
contrairement à bien des idées reçues, lui tire profit de la présence de la GV, et
non l'inverse ! D'où cette ultime remarque : peut-être le bateau progresse-t-il
mieux grâce au foc qui profite d'une misaine globalement "au vent" du gréement...
A voir et à calculer un jour de vent à peu près stable avec un bon compas !
Amicalement.

Hervé

PS. Peut-être le poseur de la question initiale se manifestera-t-il un jour ?
 
 8 - De Sophie L le mardi 29 mai 2001 à 01:06 
 
Bonjour Hubert et tout le monde,

Hubert Crepy wrote:

> Sur des gréements au tiers à deux mâts (par ex. les Bisquines, je crois,
> Sophie?), on s'en sort en hissant une voile de chaque bord.  L'une d'entre elle
> porte à contre dans le mât, mais bon, c'est comme ça.

Tout à fait, Hubert! Sur la Granvillaise la vergue de taillevent
(grand-voile) est sur tribord et la vergue de misaine sur babord. Et pas
question de s'amuser à gambiller (je ne connaissais pas ce mot, merci!)
avec une bisquine. Mais pour revenir à ce que dit Hervé, il me semble
que le bateau va mieux tribord amure (en vitesse au moins, mais ça
manque aussi d'études scientifiques rigoureuses!), donc quand la vergue
de taillevent est au vent de son mat et que cette grand-voile s'appuie
sur le mat...

A bientot

Sophie
 
 9 - De Eric Surzur le mardi 29 mai 2001 à 18:12 
 
Bonjour,
Si vous me permettez d'intervenir sur un sujet connexe à votre intéressante
discussion à tous les 3 (4 ? ):
C'est ça qui fait la beauté et la richesse de la fréquentation de la mer et
de ce qui va dessus: bateaux, humains...
On "gambille", on "taillevent", on "abat", on est "sous le vent" (le vent
est donc sur nous) . Et puis il y a le Génois, la Misaine...J'ai même connu
sur SEREINE le "Foc de Nao". Rare, ça, très rare de nos jours.
Quelle poésie et quelle précision à la fois !
Quels bonheurs !
Tiens, ça me donne l'idée d'un autre message pour les gourmands que nous
sommes...
Eric.

"Sophie L" <sophie.launey@free.fr> a écrit dans le message news:
3B12D9F1.5828C43E@free.fr...
> Bonjour Hubert et tout le monde,
>
> Hubert Crepy wrote:
>
> > Sur des gréements au tiers à deux mâts (par ex. les Bisquines, je crois,
> > Sophie?), on s'en sort en hissant une voile de chaque bord.  L'une
d'entre elle
> > porte à contre dans le mât, mais bon, c'est comme ça.
>
> Tout à fait, Hubert! Sur la Granvillaise la vergue de taillevent
> (grand-voile) est sur tribord et la vergue de misaine sur babord. Et pas
> question de s'amuser à gambiller (je ne connaissais pas ce mot, merci!)
> avec une bisquine. Mais pour revenir à ce que dit Hervé, il me semble
> que le bateau va mieux tribord amure (en vitesse au moins, mais ça
> manque aussi d'études scientifiques rigoureuses!), donc quand la vergue
> de taillevent est au vent de son mat et que cette grand-voile s'appuie
> sur le mat...
>
> A bientot
>
> Sophie
 
 10 - De Jeff le mercredi 30 mai 2001 à 22:21 
 
merci les gars (et les filles) merci beaucoup, je viens de prendre
connaissance de toutes ces réponses et franchement je ne pensait pas
susciter autant d'intéret avec ma question et je trouve tout cela vraiment
très sympa.
je n'ais pas de foc mais j'éspère pouvoir en gréer un sur un bout-dehors et
a ce sujet je veux bien en rediscuter avec hervé (ou avec d'autres) pour
border l'écoute de la misaine je ne dispose que de 2 taquets ce qui sans
doute doit limiter les règlages. Malheureusement je n'ais pas encore réussi
a essayer la voile, faute de temps, faute de vent, trop de courant, en
effet, chose bien rare dans ma région,le vent n'etais pas au rendez vous ces
derniers jours (je suis mouillé en rance)mais j'éspère pouvoir au plus vite
remettre ca et vous donner des nouvelles
 
 11 - De Gils Gayraud le jeudi 31 mai 2001 à 08:23 
 
> merci les gars (et les filles) merci beaucoup.

Il n'y a pas que des petites annonces sur frb, il y a aussi des gens qui
aiment bien discuter de leur experience.

> (je suis mouillé en rance)

Oh!! mais ce n'est pas très loin de Chausey, tu peux peut-être y faire
un saut un beau jour pour y rencontrer certains intervenants, et même
en profiter pour faire un tour sur la Granvillaise, (si tu vois Sophie fais-y
une bise de ma part), cela pourra te donner des idées peut-être.
Et si tu vois un misainier du même genre que le tien, essaie de te faire
embarquer, ensuite pourquoi une régate ? et des photos sur le web ?
Bon assez rêver, je pars cet après-midi pour la Transmanche, c'est
déjà pas mal.

Gils.
 
 12 - De Hervé Hillard le jeudi 31 mai 2001 à 09:09 
 
> je n'ais pas de foc mais j'éspère pouvoir en gréer un sur un bout-dehors et
> a ce sujet je veux bien en rediscuter avec hervé (ou avec d'autres) pour
> border l'écoute de la misaine je ne dispose que de 2 taquets ce qui sans
> doute doit limiter les règlages.

Bonjour Jeff,

Deux taquets pour ta misaine ? Mais c'est parfait et ça suffit bien. J'imagine
que tu a en as un de chaque côté ? Pas besoin d'autre chose. Si, tout de même :
regarde l'angle que fait l'écoute de misaine, une fois passée dans un des
taquets : il faut qu'il soit à peu près "médian" par rapport aux deux droites
"bordure-chute". Je veux dire : il faut qu'en bordant, tu ne souque pas
exagérément la bordure ni, au contraire, la chute. L'idéal est que, grosso
modo, si tu prolonges à l'oeil ton écoute sur la voile, la droite ainsi créée
arrive à peu près vers le point de rencontre vergue/mât. C'est schématique,
hein, tout dépend des proportions de ta misaine.
Le mieux reste bien sûr d'avoir deux taquets sur chaque bord (et, avec un
bateau en bois, voilà bien un bricolage facile pour l'hiver !) : un plus avancé
(petit temps, l'écoute bordée agit plutôt sur la chute), un évidemment plus
reculé (brise établie, l'écoute bordée agit plutôt sur la bordure). Avant de
percer et de boulonner, regarde bien, à terre, par petit temps, le parcours de
ton écoute et l'angle qu'elle forme avec la voile : dix minutes de tâtonnements
(à deux, c'est plus facile)pour encore plus de plaisir sur l'eau !
Quant au foc, encore une fois, il est bien trop souvent considéré comme
décoratif ou comme un gadget sur les gréments traditionnels, alors qu'il a une
vraie utilité. A deux conditions, toutefois : qu'il ait une taille respectable,
en rapport avec la voilure globale du canote, et qu'il soit bien coupé. Il y
aurait beaucoup à dire à ce sujet !
Tu es basé en Rance ? Ah oui, comme dit Gils, viens donc faire un tour à
Chausey. Je te présenterai à La Petite Mauvaise, canot chausiais traditionnel
(qui tire son nom d'une des îles de l'archipel, que les choses soient
claires...) qui compte huit frères quasi monotypes, certains nés voici plus de
50 ans.
Amicalement.

Hervé
 
 13 - De Jeff le vendredi 01 juin 2001 à 23:55 
 
Merci encore pour tous ces conseils et je m'efforcerais bien sur de les
mettre en pratique. quand-à Chausey, le jour ou je passe par là je ne
manquerais pas d'essayer de vous trouver.(il faut d'abord que je décide ma
femme a monter sur le bateau !!!!)  bon vent
Amicalement  Jeff
Hervé Hillard <hillard@voilesetvoiliers.com> a écrit dans le message :
3B15FD48.866C0318@voilesetvoiliers.com...
> > >
> Bonjour Jeff,
>
> Deux taquets pour ta misaine ? Mais c'est parfait et ça suffit bien.
J'imagine
> que tu a en as un de chaque côté ? Pas besoin d'autre chose. Si, tout de
même :
> regarde l'angle que fait l'écoute de misaine, une fois passée dans un des
> taquets : il faut qu'il soit à peu près "médian" par rapport aux deux
droites
> "bordure-chute". Je veux dire : il faut qu'en bordant, tu ne souque pas
> exagérément la bordure ni, au contraire, la chute. L'idéal est que, grosso
> modo, si tu prolonges à l'oeil ton écoute sur la voile, la droite ainsi
créée
> arrive à peu près vers le point de rencontre vergue/mât. C'est
schématique,
> hein, tout dépend des proportions de ta misaine.
> Le mieux reste bien sûr d'avoir deux taquets sur chaque bord (et, avec un
> bateau en bois, voilà bien un bricolage facile pour l'hiver !) : un plus
avancé
> (petit temps, l'écoute bordée agit plutôt sur la chute), un évidemment
plus
> reculé (brise établie, l'écoute bordée agit plutôt sur la bordure). Avant
de
> percer et de boulonner, regarde bien, à terre, par petit temps, le
parcours de
> ton écoute et l'angle qu'elle forme avec la voile : dix minutes de
tâtonnements
> (à deux, c'est plus facile)pour encore plus de plaisir sur l'eau !
> Quant au foc, encore une fois, il est bien trop souvent considéré comme
> décoratif ou comme un gadget sur les gréments traditionnels, alors qu'il a
une
> vraie utilité. A deux conditions, toutefois : qu'il ait une taille
respectable,
> en rapport avec la voilure globale du canote, et qu'il soit bien coupé. Il
y
> aurait beaucoup à dire à ce sujet !
> Tu es basé en Rance ? Ah oui, comme dit Gils, viens donc faire un tour à
> Chausey. Je te présenterai à La Petite Mauvaise, canot chausiais
traditionnel
> (qui tire son nom d'une des îles de l'archipel, que les choses soient
> claires...) qui compte huit frères quasi monotypes, certains nés voici
plus de
> 50 ans.
> Amicalement.
>
> Hervé
>
>
 

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