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J'ai aussi lu un livre sur les flibustiers ces jours derniers, que mes
enfants m'ont donné mais que franchement je ne recommanderais qu'aux
personnes portées sur la chose...
C'est "Ce vent qui vient de la mer" par Jean Ollivier. La quatrième de
couverture était alléchante et précisait que l'auteur était un grand
spécialiste de l'histoire de la flibuste. Le livre s'intéresse plutôt à un
jeune breton qui fuit la ferme de ses parents pour partir aux îles pour
embarquer sur un navire de course. Bon au bout du compte on ne le voit
(presque) jamais sur une bateau car il se fait avoir par un malouin qui le
vent comme "engagé" de la Compagnie des Indes à une plantation dont la femme
du propriétaire est une chaude lapine. Gros plan sur leurs ébats et à
l'occasion quelques passage de brigantine chargées de flibustiers en quète
du repos du combattant. Bof, bof.
En bref, je ne vous le conseille pas.
PF
"Eric Surzur" <vogue.marine@wanadoo.fr> a écrit dans le message news:
9djm5l$a59$1@wanadoo.fr...
> Bonjour,
>
> Tout d'abord, je suis heureux de me dire que j'ai un moment pour faire
> repartir le "Coin des livres", sur ce forum.
>
> Ensuite, je viens de lire une "HISTOIRE DE LA FLIBUSTE", de Georges BLOND,
> éd. Stock, 1969. Enfin, j'ai encore quelques pages à lire et je suis déjà
> contrarié d'avoir bientôt terminé. Comme d'habitude, dans ces cas-là.
>
> La littérature sur ce sujet ne se trouve pas si fréquemment, hormis les
> livres enfantins. L'ayant trouvé dans une de ces cavernes à livres que je
> fréquente régulièrement, je ne pouvais faire autrement que d'embarquer
avec
> le grand Georges pour une "croisière" qui s'est avérée sacrément relevée !
>
> Au-delà des scènes de torture rendues avec tout le talent connu de
l'auteur
> pour les scènes d'action, je retiens particulièrement le jour nouveau sous
> lequel Georges Blond nous montre ces énergumènes, finalement faits comme
> vous et moi, ayant choisi de vivre une liberté prise à bras le corps en
mer
> des Caraïbes mais aussi sur les côtes du Pacifique.
>
> Les flibustiers ne sont pas ceux que l'on croit. Pas toujours: bien sûr,
il
> y eut des tripes enroulées sur un bâton, leur propriétaire vivant et
ligoté
> sur une table, évidemment on a déjà fait manger ses propres oreilles à
l'un
> ou à l'autre (avec poivre et sel, s'il vous plaît: détail authentique),
> naturellement quelques femmes ont eu à pâtir de l'abstinence de certains,
et
> les requins, à cette époque, n'étaient pas tous à l'Aquarium de Miami.
>
> Je passe sur les détails mais ça vaut le détour ! Il y aurait de quoi
faire
> plusieurs films...
>
> Toutefois ces rudes individus n'omettaient pas souvent de verser au roi la
> part qui lui revenait, marchandises précieuses ou pièces de huit, doublons
> espagnols: les caisses européennes étaient parfois approvisionnées de
sommes
> énormes et j'ai songé, à plusieurs reprises, à tout ce qui existe encore
> aujourd'hui, certainement, et qui a été construit avec ces fortunes
> colossales venues d'abordages, viols, tueries, fumées des canons...
>
> J'ai découvert aussi quelque chose que j'ignorais: les expéditions de
> rançonnage par voie de terre étaient monnaie courante. Les cités, parfois
à
> plusieurs jours de marche et de pirogue dans l'intérieur, étaient
> régulièrement attaquées et rançonnées par des troupes parfois peu
nombreuses
> mais dont l'efficacité était manifestement décuplée par l'absence de
> scrupules: on enfermait tous les hommes dans les églises, on demandait une
> rançon en général considérable et on attendait que les pièces d'or sortent
> des cachettes.
> Cela n'allait pas assez vite ? Il suffisait de faire sortir 10 ou 12 de
ces
> pauvres paysans ou commerçants de l'église et d'exposer leurs têtes sur un
> mur pour que les mémoires reviennent promptement.
> Il y en eut aussi que l'on fit sortir et que l'on mit ailleurs, les
> détonations tirées en l'air pour faire croire à leur exécution n'étant
> destinées qu'aux oreilles restées à l'intérieur du lieu de culte...et à se
> faire une réputation de bonté pour la fois suivante, histoire de voir
sortir
> l'or plus vite !
>
> Il y eut aussi de fins stratèges, des sanguinaires, des généreux qui
> dépensaient des fortunes pour le bonheur (éphémère) de la beuverie
> collective.
>
> Un vrai bonheur ce livre. Epuisé, mais si vous le voyez, ne le laissez pas
> passer.
>
> A bientôt.
>
> Eric Surzur
> Vannes.
>
>
>
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