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Bonjour,
Vaste et ancien débat que celui de l'hélice en navigation sous voiles !
Il semblerait finalement, d'après des tests conduits parallèlement sur
des planeurs équipés de moteurs escamotables et de voiliers, qu'il est
préférable de bloquer l'hélice. En effet, le maître-couple de l'hélice
tournante est peu ou prou égal à la surface du cercle décrit par les
pales en rotation, tandis que que l'hélice bloquée offre un
maître-couple bien plus faible, donc moins de traînée.
Cela dit, ceci est à appliquer sur des voiliers de croisière, qui
atteignent des vitesses de pointe "raisonnables". En effet, parfois,
pour bloquer l'hélice, on ne peut faire autrement (en l'absence de frein
ou de bloqueur d'arbre) que de mettre l'inverseur en position "marche
arrière". Or, si le bateau part en survitesse (surf, par exemple), la
pression exercée sur les pales peut être suffisante pour... casser
l'inverseur et démarrer (très) brutalement le moteur. Lequel peut casser
sous l'effet d'un régime absolument incompatible avec une mécanique
diesel ! Je me souviens que c'est arrivé une fois à bord du 60 pieds
Open PRB, d'Isabelle Autissier, alors que le bateau accompagnait la
Mini, et avant qu'il ne reçoive une embase et une hélice adaptées à son
programme. Lors d'un surf superbe, le moteur a violemment démarré... et
explosé en cassant ses pattes de fixation ! Encore une fois, cela ne
concerne que les voiliers de course, mais il est bon de se le rappeler.
Hélice bloquée, oui, mais attention aux excès de vitesse...
Amicalement.
Hervé
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