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3 - De rettef cet le jeudi 06 avril 2006 à 18:11 | |||||
Qu'en est-il de la qualité A2 ? |
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5 - De Yvon Nedonchelle le vendredi 07 avril 2006 à 11:26 | |||||
jean-pierre-plisson wrote: > > "rettef cet" <7tecrpiqûrefree.fr> a écrit dans le message de news: > 44353db5$0$21535$626a54ce@news.free.fr... >> Qu'en est-il de la qualité A2 ? >> > Bonjour > Sans vouloir faire un cours sur les inox qui représentent une grande, une > très grande famille d'alliages avec des appellations exotiques, dans le > commerce la qualité A4 est un alliage mieux réalisé par divers additifs > donc plus résistant et adapté au milieu marin. Pour faire simple l'inox > est malléable (un peu comme le plomb) pour le rendre résistant on augmente > sa teneur en carbone et devient magnétique mais dans ce cas il rouille. > Ensuite il a une fâcheuse propension à se fissurer sous contraintes et en > milieu chloruré, je n'ai pas lu de publication sur cette question pour la > température ambiante mais les ruptures de pièces de liaison chaîne/ancre > ou de fixation mat/hauban me laisse penser que le problème peut exister. > Donc bien rechercher les traces de fissuration sur des pièces anciennes en > INOX. Bonne journée > JPP Bonjour Le A2 c'est un acier inoxydable contenant en gros 18% de nickel et 10% de chrome. selon la nomenclature ANSI c'est du 304. Il faut éviter de l'utiliser pour les pièces en contact avec l'eau salée en l'absence d'oxygène car il y a un gros risque de corrosion par piqûres et crevasses : le boulon casse soudainement comme coupé en deux par une corrosion minuscule mais profonde. C'est utilisable pour les pièces d'accastillage au dessus de l'eau avec une tendance à "rouiller" supérieure au 316 (A4) mais qui dépend beaucoup du traitement de surface et du polissage. Le A4 c'est un acier inoxydable contenant en gros 17% de nickel, 12% de chrome et 2% de molybdène. selon la nomenclature ANSI c'est du 316. C'est celui qui résiste le mieux à la corrosion par piqûre dans l'eau de mer. A utiliser pour les pièces immergées ou soumises à des tensions permanentes à l'abri de l'air. Pour ce qui doit être soudé il faut utiliser les variantes à basse teneur en carbone (304L, 316L) pour ne pas avoir à recuire après soudure. -- Yvon Nédonchelle http://perso.wanadoo.fr/yvon.nedonchelle/ |
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7 - De Yvon Nedonchelle le vendredi 07 avril 2006 à 13:41 | |||||
addy wrote: > Bonjour, > > Puisqu'il y l'air d'avoir un specialiste en "ligne", j'en profite. > Aurais tu sous la main les caracteristiques mécaniques (E, limite > elastique, limite a la rupture, limite a la fatigue des différents inox > ???) > Désolé c'est dans la langue de l'empire intergalactique : http://www.askzn.co.za/tech/tech_grade_304.htm http://www.askzn.co.za/tech/tech_grade_316.htm -- Yvon Nédonchelle http://perso.wanadoo.fr/yvon.nedonchelle/ |
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8 - De addy le vendredi 07 avril 2006 à 14:00 | |||||
Yvon Nedonchelle a écrit : > addy wrote: > > >>Bonjour, >> >>Puisqu'il y l'air d'avoir un specialiste en "ligne", j'en profite. >>Aurais tu sous la main les caracteristiques mécaniques (E, limite >>elastique, limite a la rupture, limite a la fatigue des différents inox >>???) >> > > Désolé c'est dans la langue de l'empire intergalactique : > http://www.askzn.co.za/tech/tech_grade_304.htm > http://www.askzn.co.za/tech/tech_grade_316.htm Pas de pb pour la langue ... merci de la reference Bon week-end "Que la force soit avec toi" |
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9 - De jean-pierre-plisson le samedi 08 avril 2006 à 00:30 | |||||
Bonsoir "Addy" En complément des tableaux de "Yvon", quelques informations sur les grandes familles des INOX, excuse le vocabulaire barbare. L'inox habituellement rencontré en plaisance est l'inox "Austénitique" qui est amagnétique donc facile à repérer, c'est la majorité des utilisations, il est connu sous des appellations de type "Inox 18-10" ou 304, 316.... L'Inox "Martensitique" est beaucoup plus résistant en charge de rupture et offre un moindre coefficient d'allongement, c'est l'INOX HR des manilles Wichard www.wichard.com/marinecorrosion_fr.htm On peut citer aussi la variété dite "Ferritique" qui se situe entre les performances des deux autres variétés avec une résistance comparable à l'inox Austénitique mais un coefficient d'allongement réduit qui se rapproche de l'inox "ferritique", c'est deux dernières variétés sont magnétiques et ne doivent pas être utilisées en dehors des préconisation du constructeur (pas de manilles HR pour tenir des ancres par exemple). Pour des ordres de grandeurs (je précise : à la louche), la résistance de l'inox austénitique est proche de celle de l'acier doux (l'acier bas carbone qui ne prend pas la trempe, bref celui qu'on utilise parait-il pour ferrer les bourricots), à titre d'exemple on peut retenir la valeur de 20 hectobars pour la résistance élastique et de 50 hectobars pour la limite de rupture d'un inox austénitique (40 hbars pour l'acier doux) alors qu'un acier de bonne qualité (du qui rouille) aura pour valeur 35 hbars et 60 hbars. Il faut tenir aussi compte de l'allongement à la rupture de ces aciers : 25% pour l'acier doux, 15% pour un acier de bonne qualité et de 40% pour un inox austénitique (ce sont des coefficients d'allongement). L'inox ne suit pas la même loi qu'un acier pour l'effet mémoire de sa résistance élastique. Pour un inox on parle d'une pseudo limite élastique. La limite élastique apparaît lorsque les premières tensions s'exercent sur la pièce neuve. Il faut retenir que l'inox austénitique est amagnétique et est comparable en résistance à l'acier doux, ce qui implique qu'il faut à résistance égale augmenter le calibre de la liaison si on remplace une pièce en acier par de l'inox. L'inox présente des corrosions très particulières et il est nécessaire de surveiller les pièces à fortes contraintes en particulier si ces pièces sont en inox martensitique (inox HR), dans ce cas l'inox est magnétique. Le molybdéne accroît la résistance à la corrosion de l'inox. Je pense qu'à température ambiante??? que l'inox possède une propension à se fissurer sous contraintes en milieu chloruré. Bref, vive la bonne ferraille. Bonne soirée JPP "addy" <adeline.bourdon@insa-lyon.fr> a écrit dans le message de news: e15di9$ms8$1@demo2.univ-lyon1.fr... > Bonjour, > > Puisqu'il y l'air d'avoir un specialiste en "ligne", j'en profite. > Aurais tu sous la main les caracteristiques mécaniques (E, limite > elastique, limite a la rupture, limite a la fatigue des différents inox ???) > > Merci d'avance > > Adeline |
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10 - De addy le lundi 10 avril 2006 à 18:34 | |||||
Merci pour toutes ces precisions Bonne soiree Adeline jean-pierre-plisson a écrit : > Bonsoir "Addy" > En complément des tableaux de "Yvon", quelques informations sur les grandes > familles des INOX, excuse le vocabulaire barbare. L'inox habituellement > rencontré en plaisance est l'inox "Austénitique" qui est amagnétique donc > facile à repérer, c'est la majorité des utilisations, il est connu sous des > appellations de type "Inox 18-10" ou 304, 316.... L'Inox "Martensitique" est > beaucoup plus résistant en charge de rupture et offre un moindre coefficient > d'allongement, c'est l'INOX HR des manilles Wichard > www.wichard.com/marinecorrosion_fr.htm > > On peut citer aussi la variété dite "Ferritique" qui se situe entre les > performances des deux autres variétés avec une résistance comparable à > l'inox Austénitique mais un coefficient d'allongement réduit qui se > rapproche de l'inox "ferritique", c'est deux dernières variétés sont > magnétiques et ne doivent pas être utilisées en dehors des préconisation du > constructeur (pas de manilles HR pour tenir des ancres par exemple). > > Pour des ordres de grandeurs (je précise : à la louche), la résistance de > l'inox austénitique est proche de celle de l'acier doux (l'acier bas carbone > qui ne prend pas la trempe, bref celui qu'on utilise parait-il pour ferrer > les bourricots), à titre d'exemple on peut retenir la valeur de 20 hectobars > pour la résistance élastique et de 50 hectobars pour la limite de rupture > d'un inox austénitique (40 hbars pour l'acier doux) alors qu'un acier de > bonne qualité (du qui rouille) aura pour valeur 35 hbars et 60 hbars. Il > faut tenir aussi compte de l'allongement à la rupture de ces aciers : 25% > pour l'acier doux, 15% pour un acier de bonne qualité et de 40% pour un inox > austénitique (ce sont des coefficients d'allongement). > > L'inox ne suit pas la même loi qu'un acier pour l'effet mémoire de sa > résistance élastique. Pour un inox on parle d'une pseudo limite élastique. > La limite élastique apparaît lorsque les premières tensions s'exercent sur > la pièce neuve. Il faut retenir que l'inox austénitique est amagnétique et > est comparable en résistance à l'acier doux, ce qui implique qu'il faut à > résistance égale augmenter le calibre de la liaison si on remplace une pièce > en acier par de l'inox. L'inox présente des corrosions très particulières et > il est nécessaire de surveiller les pièces à fortes contraintes en > particulier si ces pièces sont en inox martensitique (inox HR), dans ce cas > l'inox est magnétique. Le molybdéne accroît la résistance à la corrosion de > l'inox. Je pense qu'à température ambiante??? que l'inox possède une > propension à se fissurer sous contraintes en milieu chloruré. > > Bref, vive la bonne ferraille. > Bonne soirée > JPP > > "addy" <adeline.bourdon@insa-lyon.fr> a écrit dans le message de news: > e15di9$ms8$1@demo2.univ-lyon1.fr... > >>Bonjour, >> >>Puisqu'il y l'air d'avoir un specialiste en "ligne", j'en profite. >>Aurais tu sous la main les caracteristiques mécaniques (E, limite >>elastique, limite a la rupture, limite a la fatigue des différents inox > > ???) > >>Merci d'avance >> >>Adeline > > > |
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11 - De jean-pierre-plisson le samedi 08 avril 2006 à 00:47 | |||||
Bonsoir "Addy" En complément des tableaux de "Yvon", quelques informations sur les grandes familles des aciers inox, excuse le vocabulaire barbare. L'inox habituellement rencontré en plaisance est l'inox "Austénitique" qui est amagnétique donc facile à repérer, c'est la majorité des utilisations, il est connu sous des appellations de type "Inox 18-10" ou 304, 316.... L'Inox "martensitique" est beaucoup plus résistant en charge de rupture et offre un moindre coefficient d'allongement, c'est l'INOX HR des manilles Wichard www.wichard.com/marinecorrosion_fr.htm On peut citer aussi la variété dite "ferritique" qui se situe entre les performances des deux autres variétés avec une résistance comparable à l'inox austénitique mais un coefficient d'allongement réduit qui se rapproche de l'inox "ferritique", ces deux dernières variétés sont magnétiques et ne doivent pas être utilisées en dehors des préconisations du constructeur (pas de manilles HR pour tenir des ancres par exemple - corrosions). Pour des ordres de grandeurs (je précise : à la louche), la résistance de l'inox austénitique est proche de celle de l'acier doux (l'acier bas carbone qui ne prend pas la trempe, bref celui qu'on utilise parait-il pour ferrer les bourricots), à titre d'exemple on peut retenir la valeur de 20 hectobars pour la résistance élastique et de 50 hectobars pour la limite de rupture d'un inox austénitique (40 hbars pour l'acier doux) alors qu'un acier de bonne qualité (du qui rouille, du tout bon quoi) aura pour valeur 35 hbars et 60 hbars. Il faut tenir aussi compte de l'allongement à la rupture de ces aciers : 25% pour l'acier doux, 15% pour un acier de bonne qualité et de 40% pour un inox austénitique (ce sont des coefficients d'allongement). L'inox ne suit pas la même loi qu'un acier pour l'effet mémoire de sa résistance élastique. Pour un inox on parle d'une pseudo limite élastique. La limite élastique apparaît lorsque les premières tensions s'exercent sur la pièce neuve. Il faut retenir que l'inox austénitique est amagnétique et est comparable en résistance à l'acier doux, ce qui implique qu'il faut à résistance égale augmenter le calibre de la liaison si on remplace une pièce en acier par de l'inox. L'inox présente des corrosions très particulières et il est nécessaire de surveiller les pièces à fortes contraintes en particulier si ces pièces sont en inox martensitique (inox HR), dans ce cas l'inox est magnétique et ne doit pas être utilisé pour une affectation non prévue par le concepteur. Le molybdéne accroît la résistance à la corrosion de l'inox. Enfin, je pense qu'à température ambiante??? l'inox possède une propension à se fissurer sous contraintes en milieu chloruré. Ce qui revient à bien rechercher les éventuels défaut d'aspect sur les pièces anciennes et à les déclasser en cas de doute (même si elles sont magnifiques - il est toujours possible de la transformer en support de lampe...) Bref, vive la bonne ferraille. Bonne soirée JPP "addy" <adeline.bourdon@insa-lyon.fr> a écrit dans le message de news: e15di9$ms8$1@demo2.univ-lyon1.fr... > Bonjour, > > Puisqu'il y l'air d'avoir un specialiste en "ligne", j'en profite. > Aurais tu sous la main les caracteristiques mécaniques (E, limite > elastique, limite a la rupture, limite a la fatigue des différents inox ???) > > Merci d'avance > > Adeline |
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