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INOX, infos diverses    
8 messages du 05/12/2000 au 10/12/2000    

 1 - De Pierre Lucas le mardi 05 décembre 2000 à 22:51 
 
"* Parmi les nombreuses nuances d'acier inoxydable (toutes définies par des
normes AFNOR et US pour leur composition), cinq sont plus particulièrement
utilisées pour leur excellent comportement à la mer, comme le 18.12 Mo
(316L) ou le 18.10 Cu (305 Cu). Le 17. PH (630) plus connu sous
l'appellation "acier haute résistance" (HR), dont la structure cristalline
se modifie lors des traitements pour atteindre une grande dureté, est
réservée aux pièces demandant des résistances mécaniques élevées. Une
manille de 8 millimètres en HR, par exemple, atteint une charge de rupture
de 4.400 kilos, tandis qu'en 18.12, elle casse à 2.700 kilos.
* Côté fabrication, la forge, à l'inverse des procédés classiques de
fonderie ou d'usinage, supprime tous les défauts internes de structure. Le
fibrage obtenu permet à la pièce de se déformer et de s'allonger en
traction. A l'inverse d'une pièce coulée, elle ne casse pas net mais laisse
une importante plage de sécurité avant la rupture.
* Attention, l'acier inoxydable n'est pas inaltérable. Dans les excellentes
fabrications, pour lutter contre la corrosion, la passivation du produit est
renforcée par un état de surface d'un poli parfait, mais il n'en reste pas
moins vrai que le meilleur inox peut s'altérer et rouiller s'il est
contaminé par des outils autres qu'en inox ou en chrome, ou s'il est rayé en
utilisation. Et s'il n'est jamais nettoyé, les poussières s'accrochent
beaucoup plus facilement. L'unique solution pour garder un inox éclatant est
de le rincer fréquemment à l'eau douce, de le polir et, mieux encore, de
reconstituer le film passif avec une pâte à polir passivante comme le
Wichinox."

Voiles & Voiliers 1995
 
 2 - De Bernard le jeudi 07 décembre 2000 à 13:14 
 
La corrosion de aciers dits "inox" en milieu marin est un phénomène
assez difficile à cerner surtout lorsqu'on a affaire à des pièces
mécaniques immergées comme les arbres d'hélices (corrosion
intercristalline entr'autre). Des nuances spécialement développées pour
ces applications existent (Sandvik, Usinor etc...)

J'ai pas trouvé grand chose en français sur ce thème.
Pour ceux que ça interesse, voir les pb de l'inox en alimentaire,
pharmacie.

http://www.a3pservices.com/frhtml/cong/1999/99_weil.htm

Extrait:

Un acier INOXydable n ’existe pas

   La stabilité dans la nature étant à l ’état d ’oxyde, tout métal
élaboré, donc
   thermodynamiquement instable, recherchera à s ’oxyder pour revenir
vers l ’état stable

   L ’oxydabilité préférentielle du chrome sur le fer conduit à l ’état
de passivité :

        par oxydation anodique
        et réaction cathodique

   La passivation est donc naturelle ou accélérée :

        par humidité présente dans l ’air
        en milieu aqueux (vapeur d ’eau…)
        par les environnements oxydants et acides
        (SO2, CO2, Nox, Cl2…)


   LE FILM PASSIF

        Il s ’élabore selon la réaction globale simplifiée :

        xM + Y/2 O2 ð MxOy + D E(T)

        (actif) (passif)

        Formation CONTINUE d ’une couche stable, adhérente
        PERMEABILITE ionique TRES FAIBLE conférant paradoxalement le
caractère
        inoxydable du fer de l ’acier par cette forte oxydabilité du
chrome
        Résistance à l ’oxydation en ralentissant la diffusion des
cations métalliques vers la
        solution et la pénétration des ions, atomes, molécules de l
’environnement vers la
        surface sous-jacents de l ’alliage

   NB : Sauf en cas d ’agression du film passif, la passivation ne doit
pas être renouvelée.


Bernard

Pierre Lucas wrote:
>
> "* Parmi les nombreuses nuances d'acier inoxydable (toutes définies
> par des
> normes AFNOR et US pour leur composition), cinq sont plus
> particulièrement
> utilisées pour leur excellent comportement à la mer, comme le 18.12 Mo
> (316L) ou le 18.10 Cu (305 Cu). Le 17. PH (630) plus connu sous
> l'appellation "acier haute résistance" (HR), dont la structure
> cristalline
> se modifie lors des traitements pour atteindre une grande dureté, est
> réservée aux pièces demandant des résistances mécaniques élevées. Une
> manille de 8 millimètres en HR, par exemple, atteint une charge de
> rupture
> de 4.400 kilos, tandis qu'en 18.12, elle casse à 2.700 kilos.
> * Côté fabrication, la forge, à l'inverse des procédés classiques de
> fonderie ou d'usinage, supprime tous les défauts internes de
> structure. Le
> fibrage obtenu permet à la pièce de se déformer et de s'allonger en
> traction. A l'inverse d'une pièce coulée, elle ne casse pas net mais
> laisse
> une importante plage de sécurité avant la rupture.
> * Attention, l'acier inoxydable n'est pas inaltérable. Dans les
> excellentes
> fabrications, pour lutter contre la corrosion, la passivation du
> produit est
> renforcée par un état de surface d'un poli parfait, mais il n'en reste
> pas
> moins vrai que le meilleur inox peut s'altérer et rouiller s'il est
> contaminé par des outils autres qu'en inox ou en chrome, ou s'il est
> rayé en
> utilisation. Et s'il n'est jamais nettoyé, les poussières s'accrochent
> beaucoup plus facilement. L'unique solution pour garder un inox
> éclatant est
> de le rincer fréquemment à l'eau douce, de le polir et, mieux encore,
> de
> reconstituer le film passif avec une pâte à polir passivante comme le
> Wichinox."
>
> Voiles & Voiliers 1995
 
 3 - De William Marie le vendredi 08 décembre 2000 à 00:24 
 
"Bernard" <bernard@NOSPAM_keratec.com> a écrit dans le message news:
3A2F7F11.6DE69F10@NOSPAM_keratec.com...
> La corrosion de aciers dits "inox" en milieu marin est un phénomène
> assez difficile à cerner surtout lorsqu'on a affaire à des pièces
> mécaniques immergées comme les arbres d'hélices (corrosion
> intercristalline entr'autre). Des nuances spécialement développées pour
> ces applications existent (Sandvik, Usinor etc...)
>
   Pas besoin d'être immergé pour faire des misères : une rupture de cadène
au ras du filetage (donc sous le pont). Et comme elle tenait le bas-hauban
vous pigez la suite : crac et plouf le mât. Sous la Martinique. Ceux qui ont
des Jeanneau (Symphonie et autres) avec ces infâmes cadènes fils de 10 mm
devraient s'inquiéter et les remplacer par des cadènes maisons _forgées_
(celles d'origine sont serties à froid) de 12 mm de diamètre. Soigneusement
polies pour éviter la prise de la corrosion comme c'est justement dit ici.
--
-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=
William Marie
Toulouse (France)
e-mail : wmarie@netcourrier.com
Web : http://wmarie.free.fr
-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=
 
 4 - De lapache le vendredi 08 décembre 2000 à 08:50 
 
Puisqu'on parle de sertissage, qui a des infos sur le rappel par les
chantiers français, Beneteau, Dufour ... d'un millier de bateaux suite à un
sertissage defectueux des haubans.

L'inox aurait été trop chauffé et aurait perdu une partie de ses
caractéristiques.

William Marie <wmarie@netcourrier.com> a écrit dans le message :
K_UX5.1012$kY5.1550447@nnrp4.proxad.net...
>
> "Bernard" <bernard@NOSPAM_keratec.com> a écrit dans le message news:
> 3A2F7F11.6DE69F10@NOSPAM_keratec.com...
> > La corrosion de aciers dits "inox" en milieu marin est un phénomène
> > assez difficile à cerner surtout lorsqu'on a affaire à des pièces
> > mécaniques immergées comme les arbres d'hélices (corrosion
> > intercristalline entr'autre). Des nuances spécialement développées pour
> > ces applications existent (Sandvik, Usinor etc...)
> >
>    Pas besoin d'être immergé pour faire des misères : une rupture de
cadène
> au ras du filetage (donc sous le pont). Et comme elle tenait le bas-hauban
> vous pigez la suite : crac et plouf le mât. Sous la Martinique. Ceux qui
ont
> des Jeanneau (Symphonie et autres) avec ces infâmes cadènes fils de 10 mm
> devraient s'inquiéter et les remplacer par des cadènes maisons _forgées_
> (celles d'origine sont serties à froid) de 12 mm de diamètre.
Soigneusement
> polies pour éviter la prise de la corrosion comme c'est justement dit ici.
> --
> -=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=
> William Marie
> Toulouse (France)
> e-mail : wmarie@netcourrier.com
> Web : http://wmarie.free.fr
> -=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=
>
>
 
 5 - De Gils Gayraud le vendredi 08 décembre 2000 à 11:11 
 
> L'inox aurait été trop chauffé et aurait perdu une partie de ses
> caractéristiques.

Tiens ca c'est interessant, je savais pour le cuivre écroui, mais pas pour
l'inox, tu pourrais nous en dire plus , ou quelqu'un pourrait developper,
pour
m'endormir moins idiot ce soir (je sais, ca va etre difficile mais ..)

Merci d'avance.
Gils.
 
 6 - De lapache le dimanche 10 décembre 2000 à 17:57 
 
Gils Gayraud <gilisa@free.fr> a écrit dans le message :
Et2Y5.2070$kR7.4103233@nnrp5.proxad.net...
> > L'inox aurait été trop chauffé et aurait perdu une partie de ses
> > caractéristiques.
>
> Tiens ca c'est interessant, je savais pour le cuivre écroui, mais pas pour
> l'inox, tu pourrais nous en dire plus , ou quelqu'un pourrait developper,
> pour
> m'endormir moins idiot ce soir (je sais, ca va etre difficile mais ..)
>
> Merci d'avance.
> Gils.
>
Bon je crois que les spécialistes on déjà pas mal dégrossi le problème ,
maintenant j'entends dire qu'il s'agirait d'un apport en carbone trop
important dans le mélange du métal qui serait la cause d'apparition de
fissures dans les embouts à oeil et les embouts à boule.

Tout ça est au conditionnel. Peut-être quelqu'un en sait d'avantage ?
 
 7 - De Nominoë Piriou le vendredi 08 décembre 2000 à 12:06 
 
Selon ce que j'ai entendu et ce que je connais, il semblerait que le
traitement thermique de recuit ait été effectué à une lauvaise température,
d'où des caractéristiques mécaniques peu favorables (une résiliance sans
doute trop faible mais une dureté élevée, qu'on me corrige si je me trompe).

D'ailleur il n'y a pas que les voiliers dufour etc.. qui ont été rappelé de
mon côté on avait changé l'étai il y a deux ans, d'où coup de fil du maître
voilier qui était venu vérifier si notre pièce faisait partie des lots
incriminés (simple observation visuelle, état de surface et couleur de
l'acier). Heureusement non :-)

Nominoë
 
 8 - De Bernard le vendredi 08 décembre 2000 à 19:06 
 
Faudrait préciser ce que tu appelle "sertissage".
Généralement c'est une déformation qui se fait à froid.
Ça pourrait être un frettage.
"Trop chauffer" faut vraiment le faire exprès (>1000ºC)!!!.

Dans le aciers inox différents traitenments peuvent être mis en oeuvre
pour augmenter certaines propriétés mécaniques:

La trempe sur les aciers inox du type AISI 420 augmente la dureté
(coutelerie).
Ce type d'acier n'est pas a recommander en milieu marin, il est
faiblement résistant a la corrosion.

L'ecrouissage qui par déformation à froid peut augmenter la resistance a
la traction et à l'allongement. Généralement obtenu par étirage
(profilés) ou laminage (toles)
On revient aux prop initiales par recuit au dessus de 1000ºC.

Exemple:
Pour un inox du type AISI 304, DIN 1.4301 ou  X6CrNi 18-9
Resistance traction: recuit 65 kg/mm2 --> ecroui 120 kg/mm2
Recuit au dessus de 1050° C

Bernard


lapache wrote:
>
> Puisqu'on parle de sertissage, qui a des infos sur le rappel par les
> chantiers français, Beneteau, Dufour ... d'un millier de bateaux suite
> à un
> sertissage defectueux des haubans.
>
> L'inox aurait été trop chauffé et aurait perdu une partie de ses
> caractéristiques.
>
 

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