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La corrosion de aciers dits "inox" en milieu marin est un phénomène
assez difficile à cerner surtout lorsqu'on a affaire à des pièces
mécaniques immergées comme les arbres d'hélices (corrosion
intercristalline entr'autre). Des nuances spécialement développées pour
ces applications existent (Sandvik, Usinor etc...)
J'ai pas trouvé grand chose en français sur ce thème.
Pour ceux que ça interesse, voir les pb de l'inox en alimentaire,
pharmacie.
http://www.a3pservices.com/frhtml/cong/1999/99_weil.htm
Extrait:
Un acier INOXydable n ’existe pas
La stabilité dans la nature étant à l ’état d ’oxyde, tout métal
élaboré, donc
thermodynamiquement instable, recherchera à s ’oxyder pour revenir
vers l ’état stable
L ’oxydabilité préférentielle du chrome sur le fer conduit à l ’état
de passivité :
par oxydation anodique
et réaction cathodique
La passivation est donc naturelle ou accélérée :
par humidité présente dans l ’air
en milieu aqueux (vapeur d ’eau…)
par les environnements oxydants et acides
(SO2, CO2, Nox, Cl2…)
LE FILM PASSIF
Il s ’élabore selon la réaction globale simplifiée :
xM + Y/2 O2 ð MxOy + D E(T)
(actif) (passif)
Formation CONTINUE d ’une couche stable, adhérente
PERMEABILITE ionique TRES FAIBLE conférant paradoxalement le
caractère
inoxydable du fer de l ’acier par cette forte oxydabilité du
chrome
Résistance à l ’oxydation en ralentissant la diffusion des
cations métalliques vers la
solution et la pénétration des ions, atomes, molécules de l
’environnement vers la
surface sous-jacents de l ’alliage
NB : Sauf en cas d ’agression du film passif, la passivation ne doit
pas être renouvelée.
Bernard
Pierre Lucas wrote:
>
> "* Parmi les nombreuses nuances d'acier inoxydable (toutes définies
> par des
> normes AFNOR et US pour leur composition), cinq sont plus
> particulièrement
> utilisées pour leur excellent comportement à la mer, comme le 18.12 Mo
> (316L) ou le 18.10 Cu (305 Cu). Le 17. PH (630) plus connu sous
> l'appellation "acier haute résistance" (HR), dont la structure
> cristalline
> se modifie lors des traitements pour atteindre une grande dureté, est
> réservée aux pièces demandant des résistances mécaniques élevées. Une
> manille de 8 millimètres en HR, par exemple, atteint une charge de
> rupture
> de 4.400 kilos, tandis qu'en 18.12, elle casse à 2.700 kilos.
> * Côté fabrication, la forge, à l'inverse des procédés classiques de
> fonderie ou d'usinage, supprime tous les défauts internes de
> structure. Le
> fibrage obtenu permet à la pièce de se déformer et de s'allonger en
> traction. A l'inverse d'une pièce coulée, elle ne casse pas net mais
> laisse
> une importante plage de sécurité avant la rupture.
> * Attention, l'acier inoxydable n'est pas inaltérable. Dans les
> excellentes
> fabrications, pour lutter contre la corrosion, la passivation du
> produit est
> renforcée par un état de surface d'un poli parfait, mais il n'en reste
> pas
> moins vrai que le meilleur inox peut s'altérer et rouiller s'il est
> contaminé par des outils autres qu'en inox ou en chrome, ou s'il est
> rayé en
> utilisation. Et s'il n'est jamais nettoyé, les poussières s'accrochent
> beaucoup plus facilement. L'unique solution pour garder un inox
> éclatant est
> de le rincer fréquemment à l'eau douce, de le polir et, mieux encore,
> de
> reconstituer le film passif avec une pâte à polir passivante comme le
> Wichinox."
>
> Voiles & Voiliers 1995
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